André, Marie, Jacques Renard

1861 - 1944

Informations générales
  • Né le 14 juin 1861 à Nevers (Nièvre - France)
  • Décédé le 11 octobre 1944 à Clamecy (Nièvre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Nièvre
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Nièvre
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Nièvre
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Nièvre
Groupe
Parti radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 juin 1861 à Nevers (Nièvre) « fils d'Auguste Renard, conducteur des Ponts et chaussées et de Marie Ernestine Camille Foin, son épouse ».

Député de la Nièvre de 1906 à 1924. Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale du 12 septembre au 13 novembre 1917.

Après d'excellentes études secondaires, André Renard s'oriente vers la carrière de pharmacien. Titulaire du diplôme de 1re classe, il s'installe à Clamecy (Nièvre) où il ne tarde pas à acquérir notoriété et influence par son action au sein de divers groupements économiques et professionnels d'intérêt local.

Il fonde notamment le syndicat agricole et viticole de l'arrondissement de Clamecy et la caisse de Crédit agricole relevant de ce syndicat. Il accède à la présidence de la mutualité scolaire du canton. Il devient juge, puis président, du tribunal de commerce de Clamecy et membre de la Chambre de commerce de Nevers (1898).

Il mène parallèlement une carrière politique, étant successivement élu maire-adjoint, puis maire de Clamecy, conseiller (1892), puis président du conseil de l'arrondissement.

Il se présente pour la première fois aux élections législatives le 27 avril 1902. Candidat républicain, il subit un échec face au député sortant, conservateur révisionniste, Jules Jaluzot, obtenant 3.759 voix sur 16.882 votants, contre 9.263 à son adversaire.

Il est élu député lors des élections des 6 et 20 mai 1906, au premier tour de scrutin, avec 8.749 voix sur 16.334 votants contre 7.516 à M. Jourdan.

Il sera réélu en 1910, au second tour de scrutin, avec 7.840 voix sur 14.474 votants contre 7.429 à M. Charrier ; en 1914, au second tour, avec 7.463 voix sur 14.288 votants contre 6.565 à M. Jules Jaluzot ; en 1919, sur la liste d'union républicaine, avec 31.920 voix sur 65.531 votants.

Au cours de la 9e législature (1906-1910), il est membre de diverses commissions, notamment celles du commerce et de l'industrie, de l'hygiène publique, des octrois, de la législation fiscale. Il prend part à la discussion des budgets des exercices 1907, 1908 et 1910, consacrant ses interventions à l'agriculture et à l'industrie pharmaceutique. On l'entend également lors de l'examen de projets et propositions de loi concernant l'impôt sur le revenu et la modification du tarif général des douanes.

Pendant son second mandat, il présente plusieurs rapports sur le projet de loi sur les pensions. Il est également le rapporteur du projet de loi portant suppression des centimes départementaux et communaux et établissant de nouvelles impositions sur le revenu.

Sous la législature suivante (1914-1916), il appartient aux commissions des crédits de la réorganisation économique, du travail. Il fait partie de la commission d'enquête sur la métallurgie et de la commission chargée d'examiner les divers traités de paix. Il est élu président de la commission de la législation fiscale (1914). Il est notamment l'auteur d'un avis sur les articles du budget de 1914 relatifs à l'impôt sur le revenu (1914) et de rapports sur les projets de loi portant ouverture de crédits additionnels pour le service des poudres (1915 et 1916) et concernant la frappe de monnaies de billon bronze de nickel (1917).

Par décret du 12 septembre 1917, il est nommé ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, dans le cabinet Paul Painlevé, au sein duquel il exerce la présidence du comité interministériel pour aider à la reconstitution des régions envahies ou atteintes par les faits de guerre.

Redevenu député deux mois plus tard, il présente plusieurs rapports, dont un sur le projet de loi portant approbation du traité de paix conclu à Versailles le 28 juin 1919. Il intervient en outre dans la discussion d'interpellations relatives au ravitaillement, à la démobilisation et aux sursis, à la vie chère, à la situation financière de la France.

Au cours de la 12e législature (1919-1924), il est membre de la commission des finances dans laquelle il est chargé du rapport sur les crédits du ministère des Finances pour les exercices 1920, 1921, 1922 et 1923. Il est également le rapporteur des projets de loi portant approbation de la convention monétaire de 1920 entre la France, la Belgique, la Grèce, l'Italie et la Suisse (1920) relatif au renforcement des administrations chargées de l'assiette et du recouvrement des impôts (1920), concernant l'établissement de l'impôt général sur le revenu (1922), portant organisation de l'administration centrale du ministère des Finances.

Il ne se représente pas lors des élections générales de 1924, mais il fera une tentative malheureuse en 1926, à l'occasion de l'élection partielle des 5 et 19 décembre destinée à pourvoir au remplacement de M. Régnier, décédé. Patronné par le parti radical, il arrive en quatrième position à l'issue du premier tour de scrutin et se retire avant le second. Il ne sera plus jamais candidat.

Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 20 mai 1925; il était en outre officier de l'Instruction publique.

Date de mise à jour: juillet 2014