Paul Ribeyre
1906 - 1988
RIBEYRE (Paul, François)
Né le 11 décembre 1906 à Aubagne (Bouches-du-Rhône)
Décédé le 14 janvier 1988 à Valence (Drôme)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Ardèche)
Député de l’Ardèche de 1946 à 1958
Sous-secrétaire d’Etat à la santé publique et à la population du 28 octobre 1949 au 4 décembre 1949
Ministre de la santé publique et de la population du 11 août 1951 au 7 janvier 1953
Ministre du commerce du 8 janvier au 9 février 1953
Ministre de la santé publique du 11 février au 27 mai 1953
Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la population du 28 juin 1953 au 19 juin 1954
Ministre de l’industrie et du commerce du 6 novembre 1957 au 1er juin 1958
Paul Ribeyre fréquente l'école primaire de Vals-les-Bains et suit des études secondaires au collège du Sacré-Cœur de Marseille, où il obtient le baccalauréat. Il succède à son père, directeur général de la société « Vals-Reine », petite entreprise d’exploitation d’une source minérale de Vals-les-Bains, jusqu’à la fusion de l’entreprise avec trois autres sociétés d’eau minérale de la station thermale en 1968. Durant l’Occupation, à la suite de la démission du maire vichyste qui a remplacé le socialiste Louis Coudène, Paul Ribeyre, est nommé maire de Vals-les-Bains par le préfet, le 2 juillet 1943. Il prend ses fonctions le 18 juillet. Un an plus tard, le 16 juin 1944, après un affrontement entre un groupe de résistants et la milice, une colonne blindée allemande occupe la ville. Le maire, qui a refusé de donner une liste d’otages, est arrêté. Ce fait lui vaut d’être décoré de la Légion d’honneur.
La Libération venue, Paul Ribeyre adhère au Front national et se voit désigné président du Front uni de la Renaissance française. Mais il a perdu provisoirement la mairie de Vals. Le président du Comité local de Libération, Louis Coudène, prend la direction de la mairie à partir du 14 août 1944. Aux élections municipales du 29 avril 1945, Paul Ribeyre conduit une liste antifasciste qui rassemble pour la première fois des catholiques et des protestants et qui bénéficie du concours des communistes. Elle s’oppose à celle de Louis Coudène, appuyé par le socialiste Edouard Froment, un des quatre-vingts parlementaires à avoir refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940. Elu conseiller municipal, Paul Ribeyre est désigné maire de Vals, le 18 mai suivant. Il le demeure sans interruption jusqu’en 1983.
Paul Ribeyre s’impose très rapidement dans la vie politique de l’Ardèche, département profondément marqué par les guerres de religions et les persécutions des siècles suivants. La gauche y est à cette époque minoritaire, implantée dans les régions protestantes, au Centre et dans le Sud du département, où la présence ouvrière est forte. La droite domine largement ailleurs, en s’appuyant sur un clergé puissant qui n’est pas apparenté au MRP à la Libération. Elle se réorganise rapidement, sous la direction de Paul Ribeyre, qui se rapproche de sa famille politique d’origine. Il est l’unificateur en Ardèche des forces politiques du centre et de la droite classique, désorganisées par la disparition de Xavier Vallat. Le maire de Vals est le créateur de l’Union républicaine ardéchoise (URA) qui sert de lieu de rencontre et organise les candidatures aux élections. L’historien ardéchois Pierre Bonnaud écrit à son propos « Autour de son journal, La Gazette des Cévennes, il dispose d’un réseau de relations qui étend ses ramifications dans les milieux patronaux et cléricaux de l’Ardèche ». Après avoir été réélu maire de Vals-les-Bains en 1947, sur une liste d’entente sur laquelle figurent des candidats socialistes, à la suite du décès du sénateur Marcel Astier, il gagne le siège de conseiller général du canton de Saint-Pierreville, le 9 novembre 1947, sans y être domicilié. Il représente ce canton, puis celui d’Annonay, de 1948 à 1979, et préside le Conseil général de l’Ardèche de 1951 à 1955, puis de 1959 à 1979.
Pour les élections à l’Assemblée nationale constituante le 21 octobre 1945, Paul Ribeyre conduit en Ardèche la liste républicaine Liberté et concorde. Celle-ci arrive en tête de la compétition, avec 41 988 suffrages sur 172 941 inscrits et 135 011 exprimés et obtient deux sièges. Paul Ribeyre est élu au quotient et Joseph Allauzen à la plus forte moyenne. Les deux partis de gauche, communiste et socialiste SFIO, se partagent les deux autres sièges ; le MRP et les radicaux en sont privés. Paul Ribeyre s’inscrit au groupe de l’Entente républicaine. Par la suite, il se rattache au parti paysan, devenu Centre national des indépendants et paysans (CNIP), dont il reste membre jusqu’à la fin de sa carrière. Le nouveau député est nommé à la commission de l’éducation nationale et des beaux-arts, de la jeunesse, des sports et des loisirs et à la commission du ravitaillement. Il ne dépose pas de texte et ne fait pas d’intervention lors de ce premier mandat. Il vote la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques, mais ne prend part au vote pour la nationalisation de l’électricité et du gaz et vote contre la nationalisation des assurances. Le 19 avril 1946, il ne soutient pas le projet constitutionnel qui est rejeté par référendum le mois suivant.
Pour les élections à la deuxième assemblée nationale constituante, le 2 juin 1946, Paul Ribeyre conduit la liste d’entente républicaine sociale. Il critique les nationalisations, les réformes sociales «bâclées», la «malfaisante et antidémocratique» Constitution qu’il attribue à l’idéologie marxiste. Sa liste arrive de nouveau en tête, avec 40 564 voix sur 171 663 inscrits et 139 266 exprimés, mais elle recule de 1 400 suffrages par rapport à l’année précédente et ne conserve qu’un siège. Le MRP, lui, recueille le fruit de sa progression de 7 500 voix. Réélu, Paul Ribeyre est nommé à la commission de la presse, de la radio et du cinéma, le 26 juin 1946. Il dépose une proposition de loi, visant à modifier la surtaxe visant les eaux minérales (13 septembre 1946), et trois propositions de résolution. Il y défend l’enseignement catholique, en invitant le gouvernement à accorder aux élèves boursiers le libre choix de l’établissement scolaire (17 septembre 1946) et souhaitant le rétablissement du service d’aumônerie dans les établissements du second degré (17 septembre 1946). A la tribune de l’Assemblée à laquelle il intervient à quatre reprises, il participe notamment à la discussion sur le préambule de la Constitution, dans le chapitre sur l’enseignement public. Il défend, à ce moment précis, un amendement sur l’enseignement public (29 août 1946). Il vote contre le nouveau projet constitutionnel le 28 septembre 1946 et appelle ses électeurs à rejeter le texte approuvé par les deux grands partis de gauche et le MRP.
Le 10 novembre 1946, en l’absence de candidats du Rassemblement des gauches républicaines (RGR), la liste d’entente républicaine sociale conduite par Paul Ribeyre progresse de 5 000 voix, aux dépens notamment de la liste du MRP. Durant la première législature de la nouvelle République, Paul Ribeyre, qui siège dans le groupe paysan, est élu secrétaire de l’Assemblée, le 3 décembre 1946. Il est réélu dans cette fonction, le 14 janvier suivant. Le député de l’Ardèche est nommé membre de la commission des affaires économiques, où il siège durant toute la législature, à la commission des finances (1948-1950), à la commission de la famille, de la population et de la santé publique (1950-1951). Son activité parlementaire prend un rythme soutenu par le dépôt de plusieurs propositions de loi sur des sujets très divers. Il présente également trois grands rapports pour la commission des finances. Il se montre surtout très présent dans le travail d’amendement des textes et dans la discussion des projets de loi. Au cours des débats budgétaires, il est particulièrement actif dans la volonté de réduire les dépenses de l’Etat. Il se fait, par contre, le défenseur des prestations familiales et poursuit son combat pour la défense de la liberté de l’enseignement.
Le lent glissement de l’équilibre politique vers le centre est favorable à la carrière de Paul Ribeyre. Après l’éclatement du tripartisme, la Troisième force rassemble les défenseurs du régime et s’est élargie aux modérés. Le député « paysan » est alors nommé sous-secrétaire d’Etat à la santé publique et à la population dans le gouvernement Bidault, le 28 octobre 1949. Mais son parti se montre très réservé sur la participation et il doit remettre à son groupe une lettre de démission en blanc. Six semaines plus tard, le 4 décembre 1949, au lendemain de la démission de Pierre Pflimlin, ministre de l’agriculture, qui proteste contre la fixation des prix des produits agricoles incompatibles avec les garanties qu’il a proposées, Paul Ribeyre doit lui aussi démissionner, à la demande de son groupe. Il fait des interventions remarquées pour demander de nouvelles négociations sur le réarmement allemand en octobre 1950 et sur le projet de loi d’amnistie des faits de collaboration. Enfin, il est élu vice-président de l’Assemblée nationale, le 11 janvier 1951.
A l’occasion des élections législatives du 17 juin 1951, Paul Ribeyre conduit la liste d’Union des indépendants, paysans et républicains nationaux, patronnée par l’URA. Des apparentements sont conclus avec les listes de la SFIO, du MRP et une liste du « groupement national de défense des libertés professionnelles et des contribuables ». Paul Ribeyre et ses colistiers mènent campagne pour la défense de la liberté de l’enseignement, « celle qui tient le plus au cœur des ardéchois », selon leur profession de foi. Ils y développent aussi un vibrant discours anticommuniste : « L’immense majorité de ce pays veut la paix et les marxistes le savent bien qui, tout en préparant l’invasion de la France par les hordes asiatiques, se camouflent en pacifistes pour les besoins de leurs propagande, cependant qu’ils font assassiner, en Indochine, par leurs partisans, les meilleurs de nos fils ». Le succès est au rendez-vous puisque la liste Ribeyre, avec 53 740 suffrages sur 165 174 inscrits et 130 595 exprimés, progresse nettement, passant de 33,8 % des exprimés en 1946 à 41,2 % en 1951. L’apparentement est majoritaire et la liste emporte les quatre sièges du département, grâce à la dispersion des voix de ses partenaires et adversaires. Le 1er juillet, Paul Ribeyre est réélu à la vice-présidence de l'Assemblée nationale et reste dans ces fonctions jusqu’au 24 août 1951.
Le député de l’Ardèche est élu en juillet 1951 président de l’association parlementaire pour la liberté de l’enseignement qui groupe, à son acmé, 320 députés et 125 sénateurs. Il est, à ce titre, l’un des plus fermes soutiens des lois Barangé et Marie, et de la loi sur l’enseignement agricole qui permet d’instruire gratuitement les jeunes ruraux dans les centres d’apprentissage publics et privés. Il est nommé à la commission du suffrage universel, du règlement et des pétitions et y siège durant toute la législature.
Paul Ribeyre devient ministre de la santé publique et de la population dans quatre cabinets successifs, ceux de René Pleven (août 1951-janvier 1952), d’Edgar Faure (janvier-mars 1952), d’Antoine Pinay (mars 1952-janvier 1953) et de René Mayer (février-juin 1953). Cette participation divise son groupe. En novembre 1951, le groupe « paysan » se déchire. Alors que Paul Antier conduit une tendance hostile à la confiance au cabinet Pleven, Paul Ribeyre anime, avec Robert Bruyneel, la majorité du groupe qui décide, par 33 voix contre 15, le maintien des ministres paysans dans le cabinet. Une scission s'ensuit, séparant « l'action paysanne et sociale » comprenant 22 élus avec les deux ministres qui sont demeurés dans le cabinet, et un « groupe paysan et de défense des classes moyennes », comprenant 20 élus autour de Paul Antier. Le ministre de la santé publique et de la population dépose, ès qualités, vingt-cinq projets de loi et cinq lettres rectificatives à plusieurs textes d’initiative gouvernementale. Il doit affronter soixante-quinze amendements, essentiellement dans les discussions des projets de loi relatifs au développement des crédits de fonctionnement des services civils de son ministère. Plusieurs parlementaires, spécialistes des questions de santé, bataillent avec le ministre. C’est le cas de son collègue cévenol, l’altiligérien Noël Barrot, et de Madame de Lipkowski. Les discussions sont particulièrement techniques et précises, lors de la discussion du projet de loi relatif à l’utilisation thérapeutique du sang humain. Noël Barrot suggère au ministre de ne pas appliquer la loi aux sérums antimicrobiens d’origine humaine et s’intéresse au personnel chargé du contrôle et de la conservation du sang. Par ailleurs, Paul Ribeyre fait adopter diverses lois, dont celle qui aligne les prestations familiales agricoles sur celles du commerce et de l’industrie et celle sur l’instauration les caisses de retraite vieillesse agricole. Surtout, il lance le premier plan hospitalier qui permet la reconstruction et la modernisation des hôpitaux français. Il fait encore adopter le projet de réforme des études médicales élaboré par le professeur Robert Debré qui permet aux étudiants de médecine de recevoir une formation pratique en milieu hospitalier. A la veille de son départ, il préside la conférence préparatoire de la Communauté européenne de la santé réunie à Paris. Celle-ci regroupe dix Etats européens en vue de coordonner les institutions sanitaires et sociales. Mais sa proposition d’une autorité supranationale, calquée sur celle du plan Schuman et surnommée le Pool blanc, préparé par le doyen Vedel, est contestée par les Britanniques et les Suisses et ne peut aboutir en France, du fait de l’hostilité des groupes communistes et gaullistes.
Paul Ribeyre est nommé ministre du commerce dans le cabinet René Mayer (9 janvier - 11 février 1953). Après quoi, il est promu dans le ministère et retrouve, du 11 février au 28 juin 1953, ses fonctions de ministre de la santé publique et de la population, après la démission d'André Bouthémy. L'instabilité ministérielle persistante conduit Ribeyre à occuper un troisième ministère en six mois ; en juin, Joseph Laniel en fait son garde des Sceaux, ministre de la justice, qui reste en fonctions du 28 juin 1953 au 19 juin 1954. Il fait alors aboutir la loi d’amnistie des actes commis sous l’Occupation (24 juillet 1953). Il doit argumenter en face des dix amendements déposés, notamment à l’occasion de la discussion de la loi « sur le traitement des alcooliques dangereux pour autrui », publiée au Journal officiel, le 16 avril 1954. Il ordonne, par ailleurs, la suppression de l’obligation pour les condamnés à mort de porte des fers aux pieds jusqu’à leur exécution. Il défend également un projet de loi relatif à la répression des crimes et délits commis contre les enfants, au début du mois d’avril 1954. Redevenu simple député en juin de la même année, il est rapporteur du projet de loi relatif au renouvellement de l’Assemblée nationale, en première, deuxième et troisième lectures, dans la première quinzaine du mois de novembre 1955. Il est également rapporteur du projet de loi relatif aux dispositions concernant l’élection des députés. Il prend la parole dans la discussion des quatre amendements qui lui sont alors opposés.
Les élections cantonales du 24 avril 1955 constituent une épreuve et un sérieux revers pour Paul Ribeyre qui perd son siège à l’Assemblée départementale La gauche, communistes compris, réalise l’union totale pour arriver à battre le président du Conseil général dans son canton de Saint-Pierreville.
Pour les élections législatives du 2 janvier 1956, dix listes se présentent en Ardèche, dont trois liées aux poujadistes. La liste de l’URA est présentée par le Centre national des indépendants, des paysans et de l’action républicaine et sociale, le Centre national des républicains sociaux (anciens RPF) et le Groupement national des indépendants d’action démocratique et paysanne. Ces « formations politiques d’inspiration chrétienne » s’apparentent de nouveau avec la liste d’Action sociale, rurale et familiale, présentée par le MRP, sur le fondement de la défense de la liberté de l’enseignement. Paul Ribeyre et ses colistiers soutiennent l’œuvre de l’Assemblée sortante « que jamais ne lui pardonneront les tenants du communisme, de la franc-maçonnerie et de la spéculation sous toutes ses formes ». Ils proposent le renforcement de la structure de l’Union française et défendent le maintien de la France en Afrique du Nord. Mais, en dépit du ralliement des anciens gaullistes, la liste Ribeyre connaît un recul notable, avec 42 815 suffrages sur 167 369 inscrits et 134 676 exprimés, soit 31,8 % des exprimés. L’apparentement n’est pas majoritaire et la liste n’a plus que deux élus, Paul Ribeyre et Victor Plantevin. Dans la nouvelle Chambre élue en 1956, Paul Ribeyre est membre suppléant de la commission des finances (1956-1957), membre de la commission de la production industrielle et de l’énergie (1956-1958), de la commission des boissons (1957-1958) et, en 1958, de la commission de la famille, de la population et de la santé publique. Il intervient à la tribune pour la première fois, le 17 janvier 1957, dans la discussion des interpellations sur le Marché commun européen, souhaitant l’harmonisation des charges sociales et l’intégration des territoires d’Outre-mer.
Lorsque le cabinet Félix Gaillard est formé, il est nommé ministre de l’industrie et du commerce, le 6 novembre 1957. Il reste dans ces fonctions jusqu’à la chute du cabinet du président du Conseil le plus jeune de l’histoire du régime, le 14 mai 1958. Il impose la première réglementation de l’obligation pour les compagnies pétrolières de disposer en permanence d’un stock de réserve équivalent à deux mois de consommation. Il demeure à ce poste dans le gouvernement de Pierre Pflimlin, le 14 mai 1958. Antigaulliste, il tente de convaincre ses collègues et le président de la République de ne pas céder et de résister à la tentative de prise de pouvoir du général de Gaulle. Mais, en pleine crise de régime, alors que « le plus illustre des Français », selon l’expression de René Coty, vient de déclarer mettre en route le processus de constitution d’un nouveau gouvernement, il est l’un des trois ministres indépendants à démissionner le 27 mai 1958, fragilisant encore plus le cabinet Pflimlin.
Aux élections de novembre 1958, Paul Ribeyre est candidat dans la troisième circonscription de l’Ardèche. Il rassemble 9 348 voix au premier tour sur 52 035 inscrits et 38 545 exprimés. S’il devance le candidat communiste, il talonne – à 188 voix près – le candidat gaulliste Albert Liogier (9 536 voix). Au second tour, Paul Ribeyre obtient 9 835 suffrages : il est largement battu par son concurrent qui recueille 18 765 voix. Vu le faible écart de voix et en raison de la campagne vigoureuse menée pendant la période électorale par le journal d’Albert Liogier contre Paul Ribeyre, l’élection est annulée par le Commission constitutionnelle provisoire, le 6 février 1959.
Par la suite, Paul Ribeyre est élu sénateur de l’Ardèche, de 1959 à 1980, président du conseil régional de Rhône-Alpes de 1974 à 1980, et reste l’un des principaux dirigeants du Centre national des indépendants paysans (CNIP) de la région rhônalpine. .
Membre du club européen de la santé, Paul Ribeyre, qui disparaît le 14 janvier 1988, était chevalier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, titulaire de la croix de guerre 1939-1945 et officier du Mérite social. Une avenue et un centre hospitalier de Vals-les-Bains portent son nom.