Paul Ribeyre

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 octobre 1885 à Brioude (Haute-Loire).

Député de la Haute-Loire de 1914 à 1919.

Né à Brioude (Haute-Loire) en 1885, Paul Ribeyre poursuit des études juridiques qui le conduisent au doctorat en droit. En 1913, il devient maire de Coubon, petite localité proche du Puy et, l'année suivante, il se présente aux élections législatives générales dans la 1re circonscription du Puy contre son collègue de barreau, le député sortant radical Boutaud.

Son élection, acquise dès le premier tour le 26 avril 1914 par 8.998 suffrages contre 7.724 à son concurrent sur 17.747 votants, fait de lui, à 28 ans, l'un des plus jeunes membres de la Chambre des députés.

Il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique et est élu secrétaire du bureau de la Chambre des députés, fonction qu'il conserve jusqu'en 1916.

En 1914, il participe aux travaux des commissions du commerce et de l'industrie et des postes et télégraphes.

En 1916, il interrompt momentanément l'exercice de son mandat pour partir au front : lieutenant d'infanterie, il est blessé en mars 1916 près de Verdun et obtient une citation le 18 septembre de la même année.

De retour au Palais Bourbon, il fait partie en 1917 de la commission chargée d'examiner la demande en autorisation de poursuite contre Caillaux et Loustalot et, en 1919, d'une commission d'enquête sur la métallurgie. Son activité parlementaire est intense et variée ; il est l'auteur de plusieurs propositions de loi permettant aux déposants des caisses d'épargne de participer aux souscriptions de bons de la défense nationale, ou tendant à faciliter le remembrement de la propriété foncière. En 1919, il rapporte le projet de loi portant renouvellement du privilège de la Banque de l'Algérie et modification de ses statuts. A plusieurs reprises au cours de la législature, il intervient dans des débats législatifs ou à l'occasion d'interpellations sur des questions militaires, par exemple sur les permissions accordées aux soldats au front, sur les sursis des hommes des régions libérées ou sur le fonctionnement de la justice militaire. En 1914, 1917 et 1918, il prend part aux discussions budgétaires.

Aux élections générales de 1919 qui ont lieu au scrutin plurinominal, il se présente comme second d'une liste de « concentration républicaine pour le relèvement économique du pays », qui n'obtient qu'un seul élu.

Après cet échec électoral, Paul Ribeyre abandonne la vie politique pour se consacrer à son activité d'avocat.