Camille Richard
1829 - 1897
- Informations générales
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- Né le 29 mai 1829 à Apt (Vaucluse - France)
- Décédé le 31 août 1897 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
1829 - 1897
Député en 1878 et de 1881 à 1889, né à Apt (Vaucluse) le 29 mai 1829, il était avoué à Nyons (Drôme), maire de cette ville, et conseiller général de la Drôme, lorsqu'il se présenta, le 14 octobre 1877, comme candidat républicain à la députation dans l'arrondissement de Nyons : il obtint 3,574 voix contre 5,575 à l'élu conservateur, M. d'Aulan.
Les opérations du scrutin ayant été annulées, M. Richard se représenta, le 7 avril 1878, et fut élu cette fois par 4,599 voix (9,174 votants, 10,636 inscrits), contre 4,559 au député sortant, M. d'Aulan. Il prit place à gauche. Invalidé à son tour, M. C. Richard se présenta, le 27 avril 1879, à un nouveau scrutin mais il échoua avec 4,465 voix contre 4,679 à M. d'Aulan, élu.
Les élections générales du 21 août 1881 le rendirent à la vie parlementaire : élu député de Nyons par 4,780 voix (8,410 votants, 10,605 inscrits), contre 3,571 à M. d'Aulan, il reprit sa place à gauche, vota le plus souvent avec la gauche radicale, et porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de la Drôme, fut réélu député de ce département, le 4e sur 5, par 43,041 voix (74,089 votants, 95,343 inscrits).
Il vota l'expulsion des princes, combattit les ministères Ferry et Rouvier, soutint le ministère Floquet, et dans la dernière session, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres da la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 29 mai 1829 à Apt (Vaucluse), mort le 31 août 1897 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Député de la Drôme de 1878 à 1879 et de 1881 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 140.)
Aux élections de 1889, Camille Richard se représenta dans la circonscription de Nyons, mais n'ayant obtenu que 1.522 voix sur 8.189 votants, il ne se maintint pas au scrutin de ballottage et abandonna alors la compétition électorale.
Il se fit donner en compensation de cet échec une recette buraliste à Marseille et serait probablement tombé dans l'oubli si son nom n'avait dramatiquement resurgi lors de l'affaire de Panama en 1897. Compromis dans l'affaire Arton qui soutenait lui avoir versé 24.800 francs pour faire peser son influence en vue d'obtenir du Parlement les autorisations nécessaires à l'émission par la Société du canal interocéanique de Panama d'obligations à lots, Camille Richard se défendit en arguant qu'il s'agissait de la juste rémunération de ses services d'avocat, mais dut cependant reconnaître avoir touché 10.000 francs. Pour briser le cercle, il eut l'idée malencontreuse de puiser 6.000 francs dans la caisse de sa recette et de les jouer au casino d'Aix-les-Bains, espérant follement, en gagnant, pouvoir remettre sa mise dans sa caisse et rembourser les 10.000 francs litigieux. Bien entendu ce fut la catastrophe et il se suicidait dans son wagon entre Tarascon et Marseille dans la nuit du 30 au 31 août 1897. Le décès fut constaté en gare de Marseille Saint Charles le 31 à 5 h du matin. Il avait 68 ans.