Edmond Berlet
1837 - 1886
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, député de 1876 à 1883, et sénateur de 1883 à 1886, né à Nancy (Meurthe), le 18 octobre 1837, mort à Nancy, le 28 juillet 1886, il fut avocat à Nancy et fit partie, à la fin du second Empire, du comité décentralisateur de cette ville.
Elu représentant de la Meurthe à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, le 8e et dernier de la liste, par 46 600 voix sur 83 223 votants et 120 231 inscrits, il prit place à la gauche républicaine et vota contre la paix (1er mars 1871), s'abstint sur les prières publiques et sur l'abrogation des lois d'exil. Il se prononça :
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée (30 août 1871),
- pour le retour de l'Assemblée à Paris (3 février 1872),
- contre la démission de Thiers (24 mai 1873),
- contre la circulaire Pascal (10 juin),
- contre l'arrêté sur les enterrements civils (24 juin),
- contre la prorogation des pouvoirs de Mac-Mahon (20 novembre),
- contre le ministère de Broglie (16 mai 1874).
Il s'abstint sur la dissolution de la Chambre (29 juillet).
Il vota :
- pour l'amendement Wallon (30 janvier 1875),
- et pour l'ensemble des lois constitutionnelles (25 février).
Réélu, le 20 février 1876, dans la 2e circonscription de Nancy, par 11 917 voix sur 19 244 votants et 26 249 inscrits, contre MM. Masson (4 121 voix) et Feruel (3 025), candidats conservateurs, il combattit le ministère de Broglie, fut des 363, et fut réélu le 14 octobre 1877 par 14 610 voix sur 21 596 votants et 26 748 inscrits, contre le général de Vercly, candidat du gouvernement du 16 Mai, qui eut 6 749 voix.
Les élections générales du 21 août 1881 le renvoyèrent à la Chambre par 15,880 voix sur 17 684 votants et 27 529 inscrits.
Nommé, dans le cabinet Freycinet du 30 janvier 1882, sous-secrétaire d'Etat des colonies au ministère de la marine, il tomba avec ce ministère le 7 août suivant, et fut élu sénateur de Meurthe-et-Moselle, le 10 juin 1883, par 399 voix, en remplacement de M. Varroy, décédé.
Lors du projet de révision des lois constitutionnelles présenté par le gouvernement et discuté en juillet 1884, M. Berlet déposa un amendement demandant qu'en matière de budget les réductions et suppressions de crédits devinssent définitives après deux délibérations de celle des deux Chambres qui en aurait pris l'initiative.
Il continua de siéger à gauche, et, déjà malade, était absent par congé lors du scrutin sur l'expulsion des princes (juin 1886).
Il mourut un mois après.