Humbert, Jean, Joseph, Frédéric Ricolfi
1886 - 1959
Né le 1er septembre 1886 à Contes (Alpes-Maritimes).
Député des Alpes-Maritimes de 1919 à 1932.
Sous-secrétaire d'Etat à la Guerre du 2 mars au 13 décembre 1930.
Humbert Ricolfi est né à Contes le 1er septembre 1886 dans une famille dont le nom se retrouve souvent dans les annales des administrateurs et des élus de la région. Avocat au barreau de Nice, il sera membre du Conseil de l'Ordre en 1919. Bien que réformé, Humbert Cicolfi s'engage le 2 août 1914 et fait toute la guerre qu'il termine comme capitaine ; trois fois blessé, huit fois cité et décoré de la Légion d'honneur. Ricolfi fait ses débuts politiques sous les auspices d'Ernest Lairolle, ancien député de Nice. Il est élu conseiller général en 1919 et se présente aux élections législatives la même année. Sa désignation comme candidat sur la liste Raiberti d'union républicaine démocratique a d'ailleurs donné lieu à quelques conflits car Ricolfi se trouve en concurrence avec Jean Médecin dont la candidature est proposée par la commission de neuf membres émanée de l'assemblée générale des conseillers généraux et conseillers d'arrondissement.
Mais Ricolfi l'emporte et il est élu en tête de sa liste avec 24.823 voix. Pendant cette première législature, Humbert Ricolfi est membre de la commission de l'armée, de la commission des mines et de la force motrice, de la commission des spéculations de guerre et de la commission chargée du rapport sur l'application de la loi réservant des emplois aux anciens militaires pensionnés.
D'une inlassable activité, Ricolfi va multiplier rapports et interventions, tant sur les problèmes d'intérêt local (indemnisation des petits cultivateurs des Alpes-Maritimes dont les bestiaux sont morts de fièvre aphteuse, proposition de loi portant création d'une 4e Chambre au tribunal de Nice), que sur les questions les plus générales, notamment les pensions militaires, le statut des officiers, la création d'un Office national des combattants, les emplois réservés aux victimes de la guerre.
En 1924, ses électeurs confirment à une très forte majorité la confiance qu'ils lui avaient accordée au scrutin précédent. Il arrive en effet en tête de sa liste avec 27.824 voix.
Inscrit au groupe de la gauche républicaine démocratique, il continue à accorder une particulière attention aux problèmes militaires mais s'intéresse également à l'organisation des chambres de notaire et la discipline du notariat, ou à la création et la protection de la propriété horticole. Il est élu en 1926 secrétaire de la Chambre et continue à avoir une importante activité qui lui vaut en 1928 le renouvellement de son mandat avec 5.216 voix sur 9.970 votants.
Pendant cette 3e législature, il est membre de plusieurs commissions : celle de l'Algérie, des colonies et des protectorats, de l'armée, des pensions civiles et militaires de la marine marchande, de l'aéronautique.
Il continue à ce titre à faire de nombreuses interventions dans les domaines qui lui sont chers comme celui des pensions civiles et militaires, mais dépose également des propositions de loi tendant à définir les responsabilités dans les accidents de la circulation, ou tendant à accorder une prime à la plantation, à la régénération et à la culture de l'olivier. Il est élu vice-président de la Chambre à deux reprises, en 1929 et en 1930. Depuis longtemps vice-président de la commission des armées et président de la commission des pensions, il remplace le général Maginot à la tête de l'Office national du combattant et sa connaissance des questions militaires lui vaut d'être nommé sous-secrétaire d'Etat à la Guerre dans le second cabinet Tardieu, en mars 1930.
Il prend part alors à la discussion d'un projet de loi tendant à la création d'un contingent spécial de croix de la Légion d'honneur avec traitement en faveur des militaires de l'armée d'Afrique à l'occasion de la commémoration du centenaire de l'établissement de la France en Algérie.
Mais en 1932 la tendance républicaine modérée qu'il représentait devait connaître un échec dans la 3e circonscription de l'arrondissement de Nice. Une certaine mésentente entre les républicains modérés eux-mêmes, quelques incompréhensions et des rivalités sur le terrain municipal sont à l'origine de l'échec d'Humbert Ricolfi qui est battu le 1er mai 1932 en n'obtenant que 4.408 suffrages contre 6.282 à son adversaire Paul Deudon.