Maxime, Maxime, Lowinski Ridouard
1865 - 1949
Né le 9 février 1865 à Messais (Vienne).
Député de la Vienne de 1898 à 1910.
Avant de s'engager dans la politique, Maxime Ridouard embrassa d'abord une carrière artistique. Il entra à l'Ecole des beaux-arts et se spécialisa dans la peinture et la gravure : à ce titre il fut l'élève de J. Lefebvre et Boulanger. Pourtant, il s'intéressa assez tôt aux affaires publiques ; en 1892, à l'âge de 27 ans, il devint maire de Montcontour et, à la même époque, il entra au Conseil général de la Vienne.
Il se présenta aux élections législatives en 1898, dans la circonscription de Loudun, sous l'étiquette républicain progressiste : il l'emporta dès le premier tour, recueillant 5.289 voix contre 3.838 au député sortant, Thonnard du Temple, sur 9.959 votants.
A la Chambre, il ne joua qu'un rôle assez modeste : membre des commissions du travail et de la législation fiscale, il manifesta néanmoins de l'intérêt pour son ancienne profession en intervenant, en 1900, à propos du budget des Beaux-Arts.
Au renouvellement de 1902, il donna la preuve de la solidité de son implantation locale en se faisant réélire au premier tour, par 6.353 voix contre 3.256 à Vallier, sur 9.892 votants. Il participa aux travaux de nombreuses commissions et notamment à la commission d'enquête sur les mines. Il intervint de nouveau en faveur des activités artistiques et, par une proposition de loi, demanda qu'une subvention soit versée à la société d'encouragement de l'estampe originale ; il participa aussi à la discussion du budget des Beaux-Arts en 1903.
Les élections de 1906 furent moins faciles : mis en ballottage au premier tour avec 5.270 voix contre 3.377 à Hignette, son principal adversaire, Maxime Ridouard devait cependant l'emporter au second tour par 6.400 voix sur 8.367 votants.
Il déploya au cours de cette législature une activité beaucoup plus grande ; il s'inscrivit aux commissions des armées et des mines et à la commission du budget pour l'exercice 1909 ; il déposa diverses propositions de loi, dont une pour organiser la protection du patrimoine artistique de la France ; enfin, il rapporta le budget des Monnaies et Médailles pour l'exercice 1909.
C'est en 1910 que la volonté des électeurs mit un terme à la carrière politique de Maxime Ridouard. Au premier tour, pourtant, il se trouvait en première position avec 4.310 voix contre 3.788 à Boret, mais il fut battu par ce dernier au second tour, par 5.827 voix contre 4.809 sur 10.706 votants.
Maxime Ridouard, à la suite de cet échec, se retira définitivement de la vie politique.