Justin, Bernard Rigal

1861 - 1937

Informations générales
  • Né le 14 mai 1861 à Montsalvy (Cantal - France)
  • Décédé le 17 mai 1937 à Montsalvy (Cantal - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 7 juin 1903 au 31 mai 1906
Département
Cantal
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Cantal
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Cantal
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 mai 1861 à Montsalvy (Cantal), mort le 17 mai 1937 à Montsalvy.

Député du Cantal de 1903 à 1910 et de 1914 à 1919.

Justin Rigal était issu d'une ancienne famille rurale auvergnate, son père était propriétaire-cultivateur et conseiller municipal de Montsalvy ; lui-même ne s'orienta pas vers l'agriculture : après de brillantes études au lycée de Rodez, il vint à Paris où il passa sa licence en droit. En 1885, il prêta le serment d'avocat et il vint ouvrir un cabinet à Aurillac. A la même époque, il commença à s'occuper de politique ; devenu un ardent militant radical, s'il fonda le premier comité du parti radical-socialiste dans le Cantal.

Cet engagement le conduisit à briguer des mandats locaux puis nationaux. De 1887 à 1892, il appartint au conseil municipal d'Aurillac. En 1903, le siège de la circonscription d'Aurillac devint vacant à la suite du décès du député Adrien Bastid. Justin Rigal se présenta comme républicain-radical à cette élection partielle et l'emporta dès le premier tour sur le candidat de droite, Henri Bastid, par 9.624 voix contre 8.214 sur 17.923 votants.

A la Chambre, il s'inscrivit tout naturellement au groupe radical-socialiste et fit partie des commissions de l'hygiène publique et des travaux publics. Fidèle à la discipline du bloc républicain, il vota les lois laïques et notamment la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Aux élections de 1906, il fut de nouveau élu au premier tour, par 12.623 voix contre 3.556 à Teillard-Chambon sur 18.100 votants. Au cours de cette législature, il participa aux activités des commissions de l'administration générale, des travaux publics et des chemins de fer ; il prit part aux discussions budgétaires en 1906 (agriculture), en 1908 (intérieur) et en 1909 (guerre). Justin Rigal se représenta en 1910 mais dès le premier tour il fut distancé par Fesq, radical dissident, qui obtient 9.255 voix contre 8.990 pour lui-même ; au second tour, Fesq fut élu avec 9.792 voix contre 9.412 à Rigal, sur 19.368 suffrages exprimés.

En 1914 toutefois, il eut sa revanche : il fut élu dès le premier tour, totalisant 10.956 voix contre 6.205 à Cazals sur 18.003 votants. A la Chambre, il confirma son adhésion au parti radical-socialiste et il entra aux commissions du suffrage universel et de la législation fiscale.

Le renouvellement de 1919 lui fut cependant fatal. Inscrit sur la liste du congrès républicain, il n'obtint que 10.590 voix sur 42.921 votants et il ne fut pas élu. Après cet échec, il n'abandonna pas cependant toute activité politique ; il poursuivit son action au Conseil général du Cantal dont il fut membre pendant 24 ans, de 1904 à 1928 et il exerça pendant une période de trois ans - de 1922 à 1925 - les fonctions de maire de Montsalvy. Enfin, il devint président de la délégation cantonale. Jusqu'à la fin de sa vie Justin Rigal continua à manifester une grande activité et à défendre les idées républicaines et laïques qui lui étaient chères. Il mourut à Montsalvy, son pays natal, le 17 mai 1937, à l'âge de 76 ans.