Henri, Marie, Victor Rillard de Verneuil
1870 - 1948
Né le 17 décembre 1870 à Faverelles (Loiret).
Député de l'Aisne de 1919 à 1934.
Sénateur de l'Aisne de 1934 à 1945.
Issu d'une vieille famille picarde dont les origines sont attestées à La Fère depuis 1600, second fils de Charles Rillart de Verneuil, propriétaire agricole, Henri Rillart de Verneuil, après ses études secondaires, s'engage dans l'armée à 18 ans. Un an après son retour, en 1896, il est conseiller municipal de sa commune de Bouconville-Vauclerc, dont il sera maire de 1904 à 1908 et à partir de 1912. Il est conseiller d'arrondissement de 1901 à 1910 et conseiller général de l'Aisne en 1910.
La guerre devait bouleverser cette région proche du Chemin des Dames ; son frère aîné, maire de Verneuil, y fut tué dès septembre 1914. Lui-même, lieutenant, puis capitaine au 6e Chasseurs, en revint avec deux blessures, cinq citations et la Légion d'honneur à titre militaire (24 avril 1917). Il avait dû désigner à l'artillerie française sa propriété même, où l'adversaire s'était retranché.
En novembre 1919, il est élu sur la liste du Bloc national, menée par deux anciens députés progressistes, Albert Forzy et Frédéric Hugues. Réélu en 1924 sur la liste d'union républicaine par l'ensemble du département, puis en 1928 et en 1932 au premier tour dans la 1re circonscription de Laon, il siégea au même groupe modéré, devenu par la suite l'union républicaine démocratique (U.R.D.) et s'en sépara en 1932, pour former avec d'autres catholiques le groupe républicain et social.
La mort d'Emile Villemand provoque une élection sénatoriale partielle le 6 mai 1934. Rillart de Verneuil est très brillamment élu par 771 voix sur 1.342 votants, grâce à sa forte situation personnelle dans le département, où il préside l'U.N.C.
Au Sénat, il s'inscrit au groupe d'action nationale, républicaine et sociale. Membre de la commission de l'armée, il intervient sur le statut des grands mutilés de guerre, les dommages de guerre, la durée du mandat des députés, l'organisation de la nation en temps de guerre.
Le 23 octobre 1938, il est réélu au premier tour, avec 800 voix sur 1.363 votants.
Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il vote l'accord au maréchal Pétain des pouvoirs constituants.
Il était officier de la Légion d'honneur.