Yves, Hippolyte, Jean, Marie Riou

1849 - 1902

Informations générales
  • Né le 18 mai 1849 à Guingamp (Côtes-du-Nord - France)
  • Décédé le 22 juillet 1902 à Guingamp (Côtes-du-Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 mai 1849 à Guingamp (Côtes-du-Nord), mort le 22 juillet 1902 à Guingamp.

Député des Côtes-du-Nord de 1898 à 1902.

Issu d'une famille bretonne propriétaire dans la campagne voisine de Guingamp, Yves Riou ses études secondaires et ses études de droit terminées, devient avocat, mais s'intéresse très vite à la politique locale. C'est en effet le jour anniversaire de ses trente ans qu'il devient maire de sa ville natale et il entre au Conseil général quatre ans plus tard en 1886. Gestionnaire méticuleux et heureux des deniers publics de sa municipalité, il put lui assurer une situation financière excellente qui permit « de grandes améliorations urbaines ».

Encouragé par son action parallèle au conseil municipal et au Conseil général, il accepta la candidature aux élections législatives générales de 1898, que lui offraient les délégués républicains de la 1re circonscription de Guingamp. Il est élu dès le premier tour par 6.879 voix sur 12.252 votants contre 5.224 au député sortant, le comte de Tréveneuc. Républicain de vieille date, il propose à ses électeurs un programme de juste milieu entre « les dangereuses utopies des partis extrêmes de gauche » et c l'envahissement des partis rétrogrades de droite ». Partisan de l'alliance franco-russe, protectionniste, il souhaite un service militaire de deux ans et, avec la liberté de conscience, une juste et prudente laïcisation.

Siégeant dans les rangs des républicains progressistes, il est membre de la commission des colonies et de celle de décentralisation.

Il ne prit aucune initiative législative, mais intervint dans la discussion des budgets des exercices 1899 (agriculture et guerre), 1900 (travaux publics) et 1902 (agriculture locale et marine) et plaida la cause des habitants d'une partie extrême d'une grande commune qui demandaient leur rattachement à celle toute proche d'à côté.

Cette activité relativement modeste ne dut pas satisfaire ses électeurs qui ne lui renouvelèrent pas son mandat en 1902 : il fut en effet battu dans des conditions identiques à celles qui l'avaient vu triompher de Tréveneuc en 1898, par le vicomte Du Roscoât, élu par 6.612 voix sur 12.471 votants contre 5.673 à lui-même.

Il devait survivre à peine trois mois à cet échec : il mourut en effet le 22 juillet 1902 dans sa ville natale à l'âge de 53 ans.