Jean Riquin

1925 - 2018

Informations générales
  • Né le 11 novembre 1925 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 5 avril 2018 à Bourges (Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 9 juillet 1974 au 20 novembre 1976
Département
Yvelines
Groupe
Républicains indépendants

Biographies

Biographie de la Ve République

RIQUIN Jean
Né le 11 novembre 1925 à Paris
Décédé le 5 avril 2018 à Bourges (Cher)

Député des Yvelines de 1974 à 1976

Né le 11 novembre 1925 à Paris, Jean Riquin est issu d’une famille originaire de Bourges dans le Berry. Son père est un militaire servant dans la Garde républicaine. Après une scolarité secondaire au lycée Alain-Fournier de Bourges, il suit des études supérieures à la Faculté de médecine de Paris puis à l’École militaire de Santé à Lyon. Son doctorat soutenu, il travaille comme assistant en neuropsychiatrie au Val-de-Grâce. Médecin militaire, il participe aux dernières années de la campagne d’Indochine en 1953-1955. Rapatrié sanitaire en novembre 1955, il sert comme capitaine dans les forces françaises en Allemagne jusqu’en 1961. Après quinze ans passés dans l’armée, il s’installe comme médecin généraliste à Saint-Cyr l’École dans la banlieue sud de Versailles. Il appartient toujours à la réserve, avec les grades de médecin-commandant (1961) puis de lieutenant-colonel.

Lors des législatives du printemps 1973 dans la Ve circonscription des Yvelines, Jean Riquin est le suppléant du Républicain indépendant (RI) Bernard Destremeau, député sortant, élu en 1967 et réélu en 1968. Ce giscardien est facilement reconduit au Palais-Bourbon. Aussi, lorsque l’ancien champion de tennis reconverti dans la diplomatie entre dans le gouvernement de Jacques Chirac, en juin 1974, comme secrétaire d’État aux Affaires étrangères après la victoire de Valéry Giscard d’Estaing à la présidentielle, il est remplacé à l’Assemblée par son suppléant, Jean Riquin. Celui-ci siégera à l’Assemblée nationale du 9 juillet 1974 au 20 novembre 1976. À cette date, il démissionne afin de provoquer une législative partielle permettant à Bernard Destremeau, ayant quitté le gouvernement, de retrouver sa circonscription des Yvelines (il est battu lors des législatives de 1978 par le gaulliste Étienne Pinte).

À l’Assemblée, Jean Riquin s’inscrit au groupe des Républicains indépendants et choisit la commission de la production et des échanges. Il la quitte pour la commission de la défense nationale et des forces armées en avril 1975. L’élu se montre assez peu actif. Le 27 novembre 1974, il prend part à la discussion générale sur le projet de loi relatif à l’interruption volontaire de grossesse, désireux de faire connaître à l’Assemblée « les réflexions pratiques d’un médecin généraliste ». Il approuve le rôle de dissuasion offert par le texte de loi au médecin et au service social. Déplorant l’imprécision de la notion de « détresse » et le délai trop long à ses yeux des dix semaines, il regrette également le caractère insuffisant des mesures sociales d’accompagnement et de l’information sur la contraception. En dépit de ses réserves, Jean Riquin vote ce texte qui deviendra la loi dite « Simone Veil ». Il approuve également la loi du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce. L’élu giscardien participe, en octobre 1975, aux débats sur le projet de loi, adopté par le Sénat, portant statut général des militaires. L’ancien médecin militaire, qui critique le décalage entre civils et militaires en termes de rémunération et d’accélération des carrières, se félicite des efforts du gouvernement sur le plan financier. Il se montre plus critique le mois suivant lors de l’examen du budget « Jeunesse et sports » du ministère de la Qualité de la vie. Parlant d’un « budget de stagnation », il regrette le manque de moyens financiers permettant d’appliquer la loi sur le développement du sport. Il suggère, en s’appuyant sur un sondage personnel effectué auprès de ses collègues parlementaires, de trouver des ressources en organisant des concours de pronostics sur les matchs de football. Ce faisant, il annonce de manière très pionnière les futurs paris sportifs… Le député des Yvelines ne vote donc pas le budget de la Jeunesse et des sports, à l’instar d’autres élus RI. En mai 1976, il interroge le gouvernement à l’occasion d’une question orale sans débat à propos de l’Association de jeunes Français à la construction de l’Europe, souhaitant connaître l’importance des crédits accordés par le secrétariat d’État à la Jeunesse à cette association dont la cause lui est chère.

Redevenu médecin généraliste à l’automne 1976, Jean Riquin meurt le 5 avril 2018. Il était marié à Nicole Bazerque. Le couple avait eu quatre enfants. L’ancien député des Yvelines était titulaire de la médaille commémorative de la campagne d’Indochine.