Georges Ritter
1908 - 1986
RITTER (Georges, Edouard)
Né le 23 septembre 1908 à Brumath (District de Basse Alsace - Empire allemand)
Décédé le 4 janvier 1986 à Mundolsheim (Bas-Rhin)
Député du Bas-Rhin de 1956 à 1958
Fils de Georges Ritter, hôtelier-restaurateur, et d’Emilie Läuffer, Georges Ritter épouse Berthe Caroline Koebel, le 14 mars 1935, à Strasbourg dont il aura deux enfants.
Après des études secondaires au Lycée Kléber de Strasbourg, diplômé de l’Ecole pratique de commerce de Strasbourg, Georges Ritter entre, en 1925, comme aide-comptable à la tannerie Herrenschmidt. Le 1er janvier 1938, il devient directeur général de la Société anonyme des chemins de fer de Schiltigheim. Il est mobilisé comme officier de réserve en 1939. Après l’armistice, il retrouve son poste à la société des chemins de fer. Suspecté de francophilie résistante, il est arrêté en septembre 1944 par la police allemande, mais réussit à s’évader au début du mois de décembre.
En octobre 1947, Georges Ritter est élu maire de Schiltigheim, à la tête d’une liste composée d’Indépendants et de démocrates-chrétiens du MRP et succède à un socialiste. Il est vice-président de la communauté urbaine de Strasbourg à partir de 1968. Sous son impulsion, la ville de Schiltigheim connaît une expansion notable : construction d’un nouvel Hôtel de ville, longtemps siège de la communauté urbaine de Strasbourg, construction d’un hôpital, d’un centre nautique ou d’un gymnase. Son engagement pour l’implantation d’une usine d’incinération des ordures ménagères de la région strasbourgeoise lui est fatal, aux élections municipales de mars 1971. Elu conseiller général du canton de Schiltigheim en 1947, il est vice-président du Conseil général du Bas-Rhin, de 1950 à 1973. Il exerce de nombreuses responsabilités dans le département : il est président des HLM, de l’Association d’Aide à la Construction, du syndicat des transporteurs publics, de l’Association départementale pour l’organisation et le développement des marchés laitiers, de la Société d’économie mixte « Le Foyer Moderne de Schiltigheim », des établissements hospitaliers de Bischwiller. Il est vice-président de l’Association des maires du Bas-Rhin.
Lors de l’élection à l’Assemblée Nationale du 10 novembre 1946, Georges Ritter est en huitième position sur la liste de l’Union gaulliste UNAR qui, avec 30,8 % des suffrages exprimés, remporte trois sièges dans le Bas-Rhin. Après son élection à la mairie de Schiltigheim en 1947, il rejoint le Rassemblement du Peuple Français (RPF). Son parti ayant refusé l’apparentement avec la liste MRP, il démissionne à la veille des élections législatives de juin 1951 et se présente en troisième position sur une liste d’Union des Indépendants, des Paysans et des Républicains Nationaux, apparentée à la liste MRP, qui recueille 8,10 % des suffrages exprimés. Le 2 janvier 1956, à la tête d’une liste d’Union des Indépendants et des Paysans, apparentée à celle du MRP et des Républicains-Sociaux (ex-RPF), qui recueille 8,7 % des suffrages exprimés, Georges Ritter est élu député du Bas-Rhin. Il est nommé membre de la commission des moyens de communication et du tourisme de l’Assemblée nationale, le 31 janvier 1956. Le 23 février suivant, il dépose une proposition de résolution invitant le gouvernement à déposer un projet de loi portant ratification de la Convention européenne des droits de l’homme, signée le 4 novembre 1950 et entrée en vigueur le 3 septembre 1953. Le 12 février 1958, il dépose une proposition de loi tendant à modifier l’article 22 de la loi du 28 avril 1952 portant statut général du personnel des communes et des établissements publics communaux. Le député du Bas-Rhin n’intervient pas en séance durant son mandat.
Le 30 novembre 1958, Georges Ritter échoue aux élections législatives dans la troisième circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg-campagne). En automne 1962, il est exclu du Centre national des indépendant (CNI) pour avoir appelé à voter « Oui » au référendum pour l’élection du président de la République au suffrage universel. Le 25 novembre 1962, il est élu député dans la circonscription de Strasbourg-campagne, sous l’étiquette de l’Union pour la Nouvelle République (UNR). Il est réélu en 1967 et en 1968.
Georges Ritter est officier de la Légion d’honneur, médaillé de la déportation et de l’internement, officier des Palmes académiques et médaillé du mérite social.
RITTER (Georges, Edouard)
Né le 23 septembre 1908 à Brumath (District de Basse Alsace - Empire allemand)
Décédé le 4 janvier 1986 à Mundolsheim (Bas-Rhin)
Député du Bas-Rhin de 1956 à 1958 et de 1962 à 1973
Elu maire de Schiltigheim et conseiller général du canton éponyme depuis 1947, Georges Ritter est une figure importante de la vie politique locale. Vice-président du Conseil général du Bas-Rhin d’avril 1950 à 1973, cet ancien membre du RPF est élu député pour la première fois en 1956, à la tête de la liste d’Union des indépendants et des paysans, apparentée à celle Mouvement des républicains populaires (MRP) et des Républicains sociaux (anciens RPF). Le 30 novembre 1958, candidat sortant et toujours sous l’étiquette des Indépendants, Georges Ritter échoue aux élections législatives dans la 3ème circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg-Campagne). Victime de « l’hécatombe des sortants » qui caractérise le scrutin de 1958, il est battu par Etienne Lux, le député MRP sortant. Au premier tour, Ritter arrive en deuxième position avec 14 439 suffrages exprimés contre 18 574 voix allant au candidat MRP. Au second tour, Etienne Lux bénéficie vraisemblablement d’un transfert de voix socialistes qui augmentent son avance. Lux est élu avec 19 737 voix contre 14 991 à Georges Ritter. Ce dernier est également un candidat malheureux au Sénat en avril 1959.
A la fin de l’année 1962, il est exclu du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) pour avoir appelé à voter « oui » au referendum portant sur l’élection du président de la République au suffrage universel. Il rejoint alors le mouvement de l’Union pour la Nouvelle République, étiquette gaulliste sous laquelle il est élu député le 25 novembre 1962 au 2ème tour face au député sortant. Dès le premier tour, Georges Ritter arrive en tête avec 20 987 voix contre 16 935 à son principal adversaire. Au second tour, une partie des voix des candidats de gauche, communistes et socialistes, malgré une forte abstention, se reporte vers le candidat gaulliste qui obtient 26 679 voix (58,17 %) contre 19 177 à Etienne Lux. D’une manière générale, ce résultat confirme le recul des chrétiens-démocrates en Alsace. L’appel du MRP à voter « non » au referendum du 28 octobre 1962 et un antigaullisme trop marqué chez les leaders nationaux sont peu appréciés des Alsaciens. Par ailleurs, la croissance de l’urbanisation strasbourgeoise nuit à un parti au fort ancrage rural. Tout cela a contribué au succès des gaullistes et à Georges Ritter qui est déclaré élu, l’Assemblée prenant acte de son élection le 6 décembre 1962.
Il s’inscrit au groupe d’Union pour la nouvelle République, Union démocratique du travail et il est nommé membre de la Commission de la production et des échanges. René Laugel, représentant de profession et premier adjoint au maire d’Illkirch-Graffenstaden, est son suppléant jusqu’en 1968.
Georges Ritter est réélu en 1967, confirmant ainsi la prédominance gaulliste dans le Bas–Rhin, seul département avec la Moselle à avoir donné plus de 60 % de ses voix à de Gaulle aux élections présidentielles de 1965. Si au premier tour Georges Ritter obtient une confortable avance sur le nouveau candidat du MRP Bernard Baehr (27 069 voix contre 13 926), il doit tenir compte d’une forte abstention. Au second tour, il obtient 28 672 suffrages (56,23%) soit moins que la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour ; il ne bénéficie pas du report de voix du candidat Républicain indépendant, Eugène Schaeffer. A l’Assemblée, il retrouve la Commission de la production et des échanges.
En 1968, il est reconduit dès le 1er tour avec 30 861 voix (53,71%), profitant de l’absence d’un candidat Indépendant. Au début de son troisième mandat Georges Ritter, est nommé membre de la Commission des Affaires étrangères.
S’il n’intervient pas en séance durant ses trois mandats successifs – fait exceptionnel – il respecte la discipline de groupe lors des principaux votes à l’Assemblée.
Particulièrement actif dans sa municipalité et son département, Georges Ritter préside de nombreuses associations départementales dont le Syndicat des transporteurs publics du Bas-Rhin et plusieurs organismes locaux (HLM, établissements hospitaliers de Bishwiller…) ; il est vice-président de l’association des maires du Bas-Rhin. Enfin, il siège jusqu’en 1973 à la Communauté urbaine de Strasbourg créée en 1967. Sous son impulsion, la ville de Schiltigheim connaît une expansion notable : construction d'un nouvel hôtel de ville, longtemps siège de la communauté urbaine de Strasbourg, construction d'un hôpital, d'un centre nautique et d'un gymnase… Son engagement pour l'implantation d'une usine d'incinération des ordures ménagères de la région strasbourgeoise lui est fatal aux élections municipales de mars 1971. Il est en effet battu par la liste de l’opposition de centre gauche dirigée par Paul Schwebel. Dès lors, il abandonne ses principaux mandats, ne conservant que la vice-présidence du Conseil général du Bas-Rhin jusqu’en 1973. Il ne se représente pas devant les électeurs au scrutin législatif de cette année, laissant la place à son dernier suppléant, Jean-Claude Burckel, fonctionnaire territorial. Il meurt le 4 janvier 1986 à Mundolsheim.
Georges Ritter était officier de la Légion d’honneur, officier dans l’ordre des palmes académiques, et chevalier du mérite social. Il est également titulaire de la médaille de la déportation et de l’internement .