Jacques Sever
1845 - 1917
- Informations générales
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- Né le 17 avril 1845 à Lille (Nord - France)
- Décédé le 21 juillet 1917 à Paris (Seine - France)
1845 - 1917
Né le 17 avril 1845 à Lille (Nord), mort le 21 juillet 1917 à Paris (15e).
Député du Nord de 1895 à 1898.
Après de brillantes études au lycée de Lille, Jacques Sever, dont le père tenait en cette ville, vers 1845, l'hôtel du « Singe d'Or », près du Théâtre, est admis à l'Ecole polytechnique en 1865. Sous-lieutenant du Génie, il entre à l'Ecole d'application de l'Artillerie et du Génie à Metz. Lieutenant en 1869, il est affecté au 3e Régiment du Génie à Arras. En 1870, il sert au 2e Régiment de Sapeurs-mineurs à l'Armée du Rhin. Fait prisonnier à Metz, il tente une évasion, ce qui lui vaut d'être interné à Hambourg le 29 octobre 1870. Après les hostilités, il revient en France le 5 avril 1871 et rejoint le 2e Régiment du Génie à Montpellier. Il fait partie de l'armée de Versailles et est promu capitaine le 15 mai 1871. Puis il prend part aux travaux de l'Ouest algérien. De retour à Lille en 1876, il entre à l'Ecole supérieure de guerre en janvier 1877. Deux ans plus tard, il est attaché à l'état-major du ministre de la Guerre. En 1880, il commande en second la mission du Haut-Sénégal. En 1881, il est officier d'ordonnance au cabinet du ministre de la Guerre - Campenon, puis Billot - et, en 1882, il est chef de bataillon. En février 1883, il entre au 2e Bureau de l'état-major général. Il est ensuite attaché à Berne, puis chef d'état-major de la 16e D.I. à Bourges, en juin 1887. Promu lieutenant-colonel le 19 octobre 1888, il devient chef d'état-major des troupes de l'Indochine, le 6 avril 1889, et le restera jusqu'au 31 mars 1890. A son retour en France, il est directeur du Génie à Limoges. Colonel depuis le 9 avril 1892, il préside la commission d'examen des inventions, le 10 juillet 1892.
Lors de l'élection partielle provoquée par le décès de Pierre Legrand, député de la 3e circonscription de Lille, Jacques Sever, qui a adhéré au parti socialiste (fédération socialiste du Nord) en 1893, se porte candidat. Au premier tour, il n'obtient que 4.469 voix, sur 12.743 votants, contre 4.402 à Rogez et 3.929 à Ghesquière. Au second tour, le 11 août 1895, il l'emporte, avec 5.161 voix, sur 12.999 votants, contre 4.213 à Rogez et 3.561 à Ghesquière.
Il appartient à diverses commissions de la Chambre et s'intéresse surtout aux questions touchant l'armée. En particulier, il prend part à la discussion d'un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le protectorat de l'Annam et du Tonkin à contracter un emprunt de 80 millions de francs pour liquider sa situation financière et exécuter un programme de travaux publics. Il participe également à la discussion d'un projet tendant à modifier les lois relatives au rengagement des sous-officiers, la loi relative à l'augmentation du nombre des décorations accordées aux armées de terre et de mer et la loi des cadres du 15 juillet 1893.
Au premier tour des élections de 1898, le 8 mai, il devance quelque peu son concurrent Rogez, mais ce dernier l'emporte au second tour, le 22 mai, avec 7.974 voix, sur 15.196 votants, contre 6.892 à Sever.
Dés le déclenchement de la première guerre mondiale et bien que dégagé de toute obligation militaire, il se met spontanément à la disposition du ministère de la Guerre et rend de grands services. Sur rapport de Millerand, ministre de la Guerre, et sur proposition du général Joffre, il est fait commandeur de la Légion d'honneur, le 2 décembre 1914. Il est alors en traitement à l'hôpital de Nancy, les fatigues de la campagne ayant eu raison d'une santé jusque-là solide.
Il meurt le 21 juillet 1917 à Paris.