Etienne de Seynes
1859 - 1930
- Informations générales
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- Né le 1er août 1859 à Lasalle (Gard - France)
- Décédé le 2 mars 1930 à Salindres (Gard - France)
1859 - 1930
Né le 1er août 1859 à Lasalle (Gard), mort le 2 mars 1930 à Salindres (Gard). Député du Gard de 1919 à 1924.
Comme beaucoup de ses camarades, Etienne de Seynes, ancien officier de la guerre de 1914, commandant de chasseurs alpins, blessé de guerre, officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre sur le front, se sentit, la guerre terminée, attiré par la politique, non pas tellement pour faire carrière, car il atteignait déjà soixante et un ans, mais par souci de sauvegarder l'ampleur des sacrifices consentis envers la patrie.
Dès 1914, déjà, lorsque l'orage point, il présente sa candidature dans la 1re circonscription du Gard. Le système électoral ne lui est pas favorable. Sur 19.929 inscrits et 15.625 votants, les abstentions se montant à 4.304, de Seynes vient seulement en troisième position, derrière Mourier, 6.377 voix, et Devèze, 5.223 voix. Le vainqueur bénéficiait largement de sa position de conseiller général et de docteur en médecine.
Etienne de Seynes devint ensuite maire de Rousson. L'auréole de sa gloire toute récente, et un changement du système électoral vont favoriser sa vocation politique en 1919. La loi du 12 juillet 1919 a institué le scrutin de liste avec la représentation proportionnelle. Le Gard avait droit à six députés.
Rien d'étonnant à trouver Etienne de Seynes sur une liste d'union nationale. Y figurent Eugène Magne, Pierre Joly, François de Ramel, Pierre de Cabissole qui ont été présents sur le front de guerre. Il s'agit pour eux de maintenir l'union sacrée.
Evidemment, éviter le retour de la prochaine guerre est un des premiers soucis de la liste d'union nationale : équilibrer l'Europe et la fortifier ; spécialiser l'armée ; développer les sociétés de préparation militaire. La France doit disposer d'une puissante armée de métier.
Les « propriétaires » qui figurent sur cette liste ne sauraient négliger les préoccupations sociales. Une des conditions de la paix sociale réside dans la destruction systématique de l'individualisme révolutionnaire, seul obstacle à la corporation. D'autre part, il est nécessaire d'unir le capital et le travail groupés dans l'intérêt commun. La participation aux bénéfices sera équitable. L'ouvrier accédera à la propriété. Diverses lois sociales amélioreront la condition ouvrière.
Les électeurs semblent séduits par ce programme car, le 16 novembre 1919, la liste d'union nationale l'emporte. De Seynes, maire et propriétaire, recueille 27.267 voix sur 121.649 inscrits, 83.815 votants, 37.384 abstentions et 925 bulletins blanc ou nuls. De Seynes est élu et, à la Chambre, il s'inscrit au groupe des indépendants.
Membre de diverses commissions, dont celle de l'Algérie, des colonies et des protectorats, Etienne de Seynes s'intéresse surtout à la vie locale de son arrondissement et aide ses électeurs.
Mais ceux-ci ne paraissent pas y être sensibles. Aux élections de 1924, sur 116.026 inscrits, 93.956 votants et 22.070 abstentions, avec 665 bulletins blancs, de Seynes recueille seulement 28.466 suffrages, pas assez pour être élu. Il se représentera en 1928. Le changement de scrutin ne lui est pas plus favorable. Etienne de Seynes se maintient au second tour. Au premier, sur 19.403 inscrits, 15.803 votants, 1.890 voix se regroupent sur son nom. Il se place après Béchard (5.117 voix), Castanet (3.617 voix) et Richard Ducros (2.369 voix). Au second, il vient en troisième position, après Castanet (7.426 voix), Béchard (6.133 voix) mais il a encore perdu des voix : 1.809.
Il meurt deux ans plus tard le 2 mars 1930 à Salindres (Gard).