Louis Simonet
1860 - 1933
Né le 22 juillet 1860 à Hagnéville (Vosges), mort le 3 novembre 1933 à Epinal (Vosges).
Député des Vosges de 1914 à 1919.
Fils, neveu et cousin germain d'instituteurs, fidèle à la tradition familiale, Louis Simonet fit une carrière de professeur, d'abord à Pont-de-Vaux (Ain) puis à Epinal. Devenu proviseur du lycée de cette ville, il sera mis à la retraite et nommé proviseur honoraire en 1924. Conseiller municipal d'Epinal et conseiller général du canton, il se présenta pour la première fois à la députation lors des élections générales de 1914 dans la 1re circonscription d'Epinal. Il l'emporta au second tour sur Bertin à une assez faible majorité - 7.372 voix contre 7.059 sur 14.563 votants - alors que ce dernier l'avait précédé au premier tour, obtenant 6.468 voix contre 6.352 sur 13.657 votants.
A la Chambre des députés, il s'inscrivit au groupe de la gauche radicale et appartint aux commissions de l'enseignement et des beaux-arts, du suffrage universel (1914), de l'armée (1916), de l'assurance et de la prévoyance sociales (1917), du travail (1919).
Il déposa en 1916 une proposition de loi concernant les patentés des camps retranchés et des places fortes. Parlementaire assidu, Louis Simonet intervint à de nombreuses reprises sur les sujets les plus divers.
Sa sollicitude s'exerça en premier lieu à l'égard des mobilisés et de leurs familles.
En ce qui concerne plus directement l'armée, il demanda de prendre les auxiliaires avant les hommes du service armé dans les usines et de calculer l'indemnité de vol attribuée aux aviateurs en tenant compte des heures de vol sur les lignes ennemies.
Représentant des Vosges, il intervint en faveur du projet de loi tendant à la création d'une école nationale professionnelle à Epinal, il réclama la réglementation de la chasse dans les départements de l'Est, un régime de faveur pour les petits bouilleurs de cru de ces départements - après avoir approuvé une motion tendant à la suppression des boissons alcooliques à la buvette de la Chambre.
Universitaire, il demanda la validation des années de service militaire et de guerre pour les enseignants titularisés après la guerre, celle des citations pour tous les membres de l'enseignement. Il réclama également - sans succès - une indemnité annuelle pour les docteurs d'université.
Dans la discussion d'un texte relatif à la taxe sur les distinctions honorifiques et décorations obtenues au titre civil, il demanda d'établir une distinction entre les universitaires obligés d'accepter certaines décorations et ceux qui les demandent. Mais il approuva en 1919 le projet de loi autorisant des nominations dans l'ordre national de la Légion d'honneur pour récompenser les services exceptionnels rendus au titre civil au cours de la guerre.
Le scrutin de liste ayant été rétabli en 1919, il se présenta dans le département des Vosges sur la liste d'union républicaine et démocratique. Mais il n'obtint que 29.208 voix sur 79.877 votants, le quotient électoral étant de 11.137.
Il tenta encore sa chance en 1924, quatrième candidat de la liste d'union républicaine, mais n'obtint que 19.250 voix sur 89.925 votants, le quotient électoral étant de 12.561.
Il se présenta pour la dernière fois en 1928, dans la circonscription d'Epinal, où il ne recueillit, au premier tour, que 3.757 voix contre 7.721 à Arnould sur 19.008 votants. C'est finalement Marc Rucart, lequel n'avait obtenu que 3.982 voix, qui sera élu au second tour.
Louis Simonet conserva jusqu'à sa mort son mandat de conseiller général du canton d'Epinal et le poste de vice-président du Conseil général qu'il détenait depuis 1922.
Il mourut à Epinal le 3 novembre 1933, à l'âge de 73 ans.
Il était chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'Instruction publique.