Julien Simyan
1850 - 1926
Député de 1885 à 1889, né à Cluny (Saône-et-Loire) le 15 avril 1850, fils d'un médecin, il fit ses études de médecine à Paris, prit part au siège dans les ambulances volontaires, et fut reçu docteur en 1872.
Il se fixa alors à Cluny dont il devint maire, et prit la direction politique des journaux la Tribune républicaine et le Radical de Saône-et-Loire. Porté sur la liste radicale de Saône-et-Loire, le 4 octobre 1885, il fut élu, au second tour, le 7e sur 9, par 80,017 voix (140,510 votants, 174,124 inscrits).
Il prit place à la gauche radicale, vota l'expulsion des princes, combattit les ministères Rouvier et Tirard, demanda (4 avril 1889) le renvoi du général Boulanger devant la cour d'assises (rejeté par 504 voix contre 70), et, dans la dernière session, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse;
il s'abstint sur les poursuites contre le général Boulanger.
Déjà directeur du journal le Rhône, M. Simyan s'est rendu acquéreur du Petit Lyonnais (novembre 1889).
Né le 15 avril 1850 à Cluny (Saône-et-Loire), mort le 20 juillet 1926 à Paris.
Député de Saône-et-Loire de 1885 à 1889 et de 1898 à 1921.
Sénateur de Saône-et-Loire de 1921 à 1926.
Sous-secrétaire d'Etat aux Postes et Télégraphes du 25 octobre 1906 au 20 juillet 1909.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 326.)
En 1889, Julien Simyan ne se représente pas à la députation. En 1893, il est candidat mais battu.
Il est réélu le 8 mai 1898 dans la 2e circonscription de Mâcon, sur la liste radicale-socialiste, par 6.917 voix contre 2.756 au candidat conservateur et 2.144 au candidat progressiste. Il occupe le siège laissé vacant par Henri de Lacretelle, un des doyens du parlement d'alors, qui ne se représentait pas.
Il sera constamment réélu en 1902, 1906, 1910, 1914, 1919.
A la Chambre, Simyan se consacre plus particulièrement aux questions culturelles. Auteur d'un ouvrage sur l'œuvre de l'Université (1904), il est membre puis président de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, au nom de laquelle il rapporte le budget des Beaux-Arts et celui de l'Instruction publique en 1904 ainsi que de nombreux textes législatifs : projet de loi sur la villa Médicis, propositions de loi sur les professeurs de collèges, sur les traitements des personnels de l'enseignement primaire, projet de loi sur l'agrandissement du lycée Saint-Louis en 1906. Il fait également partie de la commission du suffrage universel, de la commission de la presse, de la commission des affaires extérieures. Clemenceau le choisit comme sous-secrétaire d'Etat aux Postes et Télégraphes dans son premier cabinet (25 octobre 1906-20 juillet 1909). A ce poste, il fera ratifier la convention signée le 26 mai 1906 à Rome et qui crée l'union postale universelle.
Son passage à ce ministère technique le fera désigner, après son retour à la Chambre, pour rapporter divers textes relatifs aux services postaux et à l'établissement de relations postales internationales. Il est à nouveau rapporteur du budget des Beaux-Arts en 1912, 1913, 1914, 1919. Il rapporte les projets de loi concernant la participation de la France à ses expositions internationales de Munich et San Francisco et à la création du musée Rodin. En 1915, Simyan est président de la commission des boissons et en 1918 membre du conseil supérieur des pupilles de la nation. Notons enfin sa proposition de résolution en 1920 sur les marchés de guerre.
Le 12 juin 1921, il est élu sénateur de la Saône-et-Loire par 739 voix sur 1.239. Il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique. Mais son état de santé le tient bientôt éloigné des travaux du Sénat.
Julien Simyan est mort à Paris le 20 juillet 1926, à l'âge de 76 ans.