Léon Sireyjol

1861 - 1942

Informations générales
  • Né le 27 janvier 1861 à Saint-Priest-les-Fougères (Creuse - France)
  • Décédé le 10 juillet 1942 à Saint-Pardoux-la-Rivière (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Dordogne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Dordogne
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Dordogne
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Dordogne
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 8 décembre 1921
Département
Dordogne
Groupe
Républicains de gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 4 décembre 1921 au 13 janvier 1930
Sénateur
du 14 janvier 1930 au 9 janvier 1939
Sénateur
du 10 janvier 1939 au 10 juillet 1942

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 janvier 1861 à Saint-Priest-les-Fougères (Dordogne).

Député de la Dordogne de 1902 à 1921.

Sénateur de la Dordogne de 1921 à 1942.

Petit-fils d'un ancien maire de sa commune natale, Léon Sireyjol accomplit ses études classiques au lycée de Périgueux où il reçut le prix d'honneur de philosophie en 1879 et fut lauréat du concours général. Il étudia ensuite la médecine aux facultés de Bordeaux et de Montpellier et obtint le doctorat en 1887.

Ayant installé son cabinet à Saint-Priest-les-Fougères, il fut élu maire en 1888. Il conserva cette fonction jusqu'en 1896, époque à laquelle il alla habiter Saint-Pardoux-la-Rivière. Il avait été nommé l'année précédente conseiller général pour le canton de ce nom. Devenu aussitôt maire de Saint-Pardoux, il occupa la fonction de secrétaire du Conseil général de la Dordogne et prit une part importante aux affaires départementales. Directeur politique du journal Le Nontronnais et président de l'office agricole départemental, il devint par la suite président du Conseil général.

Médecin-major de l'armée territoriale, il s'engagea malgré son âge en 1914 et demanda à servir dans la zone des armées. Il fut cité à l'ordre du jour des formations sanitaires le 28 août 1915.

Léon Sireyjol fut élu député de l'arrondissement de Nontron le 11 mai 1902, au second tour, par 12.151 voix contre 5.849 à Lachapelle et 167 à Picaud sur 18.413 votants ; il fut réélu le 6 mai 1906, au premier tour, par 12.260 voix sur 21.606 votants ; le 24 avril 1910, au premier tour, par 11.924 voix sur 20.332 votants ; le 26 avril 1914, au premier tour, par 10.303 voix sur 20.116 votants. Le 16 novembre 1919, il arriva en quatrième position sur la liste d'union républicaine et fut réélu par 32.636 voix sur 97.783 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, il participa aux travaux de diverses commissions et notamment de celles des travaux publics et des chemins de fer ; de l'administration, des cultes et de la décentralisation, aussi de l'hygiène. Il déposa des rapports et de nombreux amendements et fut l'auteur de propositions de résolution concernant, d'une part, la libération et l'appel des réservistes et territoriaux ainsi que les congés à accorder et, d'autre part, la création de bureaux de facteur-receveur.

Ses multiples interventions eurent lieu principalement lors des discussions budgétaires. En 1903, il traita la question des bouilleurs de cru et en 1904 prit la parole au sujet de la répartition et de la date d'appel des réservistes. Il prit part également à la discussion de la proposition de loi sur le recrutement de l'armée (service de deux ans).

Il se fit entendre en 1908 dans la discussion générale du projet de loi sur la réduction des périodes d'instruction militaire des réservistes et des territoriaux et dans la discussion du projet et des propositions de loi concernant l'impôt sur le revenu. En 1909, il intervint sur la réforme temporaire et, en 1910, sur les retraites ouvrières et paysannes. Il participa aussi en 1911 à la discussion du projet de loi portant répartition du fonds de subvention destiné à venir en aide aux départements.

Ses principales interventions pendant la guerre portèrent sur les secours aux soldats sans famille. Sa demande d'interpellation sur l'application des décrets du 14 octobre 1915 et du 18 octobre 1920 relatifs à l'interdiction d'abattage de certains animaux de boucherie fut sa dernière manifestation d'activité à la Chambre : une élection partielle allait lui permettre d'entrer au palais du Luxembourg.

Elu sénateur de la Dordogne le 4 décembre 1921, en remplacement de Claveille, décédé, il l'emporta au troisième tour par 662 voix contre 384 à de Marcillac, son principal adversaire. Il donna sa démission de député.

Son mandat de sénateur lui fut renouvelé le 20 octobre 1929, au premier tour, par 645 voix sur 1.098 votants et le 23 octobre 1938, au premier tour, par 716 voix sur 1.102 votants.

Inscrit au groupe des radicaux-socialistes, il participa aux travaux de plusieurs commissions et notamment de celles des chemins de fer, transports et outillage national, des douanes et conventions commerciales, de l'armée, de l'hygiène et prévoyance sociales. Auteur d'un rapport sur le projet de loi portant approbation de la convention intervenant entre l'Etat et la Compagnie fermière de l'établissement thermal de Vichy, il déposa avec plusieurs autres sénateurs une proposition de loi tendant à modifier les lois du 16 juillet et du 28 décembre 1933 concernant l'organisation et la défense du marché du blé.

Il intervint en 1928 dans la discussion du budget de l'agriculture au sujet de l'électrification des campagnes et dans la discussion générale du budget des chemins de fer. En 1929, il présenta des observations sur le fonds de subvention aux départements et, en 1931, prit part à la discussion de l'interpellation sur les marchés de traverses de chemins de fer. Il prit la parole en 1934 dans la discussion du projet de loi sur l'assainissement du marché des vins.

En 1935, il effectua une importante mission d'études économiques en A.E.F. et en A.O.F.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota pour les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.

Il était officier de la Légion d'honneur à titre militaire et avait obtenu la Croix de guerre et la médaille d'or de sauvetage.