Jérôme de Solages

1862 - 1927

Informations générales
  • Né le 20 juillet 1862 à Carmaux (Tarn - France)
  • Décédé le 15 juin 1927 à Souday (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 22 juin 1893
Département
Tarn
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Tarn
Groupe
Républicains indépendants

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 20 juillet 1862 à Carmaux (Tarn), mort le 15 juin 1927 à Souday (Loir-et-Cher).

Député du Tarn de 1889 à 1892 et de 1898 à 1902.

Jérôme de Solages appartenait à une vieille famille du Rouergue où elle s'était acquis une grande renommée au XVIIIe siècle. C'est en effet son grand-père, le chevalier de Solages, qui découvrit les gisements de Carmaux, ce qui lui valut de se voir octroyer le privilège de leur exploitation par Louis XV.

Après des études particulièrement brillantes Jérôme de Solages épouse une fille du baron René Reille et aborde la vie professionnelle. Il devait y connaître une remarquable réussite puisqu'il devint rapidement président du conseil d'administration des mines de Carmaux et administrateur de la compagnie industrielle à Paris.

Jeune encore, en 1889, il décide d'aborder la carrière politique et est facilement élu conseiller général du Tarn par ses concitoyens qui avaient pu apprécier ses qualités d'administrateur dynamique. Encouragé par ce succès il brigue le siège de député de la 2e circonscription d'Albi et l'emporte cette même année 1889, par 6.235 voix contre 5.441 à Esquilat, son principal adversaire.

A la Chambre sa naissance et sa position sociale le poussèrent tout naturellement à siéger sur les bancs des conservateurs.

Sa vie politique, brillamment commencée, devait cependant connaître une interruption inattendue. En 1892 des grèves d'une ampleur considérable affectèrent les mines de Carmaux, grèves qui prirent rapidement un net caractère politique. La presse se fit largement l'écho de cette situation et une partie d'entre elle fit courir le bruit qu'une solution au conflit pourrait être trouvée si de Solages se démettait de son mandat de député. Jérôme de Solages, « ne voulant pas que personne pût prétendre qu'il était un obstacle à la reprise du travail qui faisait vivre un si grand nombre d'ouvriers », consentit à démissionner sans que, pour autant, les parties en présence pussent parvenir rapidement à un règlement du conflit en cause.

Il semblait que de Solages fût désormais résolu à se tenir à l'écart du monde politique lorsque des circonstances particulières l'y ramenèrent dès les élections législatives de 1898. A la suite de sa démission de Solages avait été remplacé à la Chambre par Jean Jaurès. Pour tenir celui-ci en échec les conservateurs du département pensèrent que le recours à Jérôme de Solages s'imposait. C'est ainsi que ce dernier, cédant aux nombreuses sollicitations de ses amis politiques consentit à affronter Jaurès, tâche ardue qu'il devait néanmoins mener à bien puisqu'il battait le grand leader socialiste dès le premier tour par 6.702 voix contre 5.115.

A la Chambre il siégea parmi les républicains indépendants et se manifesta peu en séance publique.

Aux élections législatives de 1902 il affronte de nouveau Jean Jaurès mais cette fois il est battu n'obtenant que 6.154 voix contre 6.544 voix à son adversaire.

Candidat de l'action libérale en 1906 il est à nouveau tenu en échec par Jaurès qui obtient 6.386 voix contre 6.147 voix à de Solages.

A la suite de ces deux échecs il se consacrera uniquement à ses activités professionnelles.

Le 15 juin 1927 il mourait à l'âge de 64 ans dans le petit village de Souday.