Théobald de Soland
1821 - 1906
Député de 1876 à 1889, né à Angers (Maine-et-Loire) le 1er décembre 1821, petit-fils d'un général de la République, il se fit recevoir licencié en droit à Paris en 1845, docteur en 1847, et entra dans la magistrature.
Successivement substitut au tribunal d'Angers (janvier 1851), substitut du procureur général près cette cour (1855), conseiller à la même cour (1863), il devint, en outre, conseiller général du canton de Thouarcé (1870), et fut élu, le 5 mars 1876, au second tour, sur un programme conservateur constitutionnel, député de la 1re circonscription d'Angers, par 9,701 voix (16,345 votants, 22,195 inscrits) contre 6,517 à M. Mourin, républicain. Il prit place à la droite légitimiste et, au 16 mai, fut l'un des 158 députés qui soutinrent le ministère de Broglie contre les 363.
Réélu, le 14 octobre 1877, par 11,820 voix (19,136 votants, 22,921 inscrits) contre 7,230 à M. Mourin, il se plaignit, dans la discussion du budget de la justice (juin 1880), de la révocation des magistrats qui avaient envoyé leur démission à la suite de l'exécution des décrets.
Son mandat lui fut renouvelé, le 21 août 1881, par 9,877 voix (14,104 votants, 22,784 inscrits), contre 7,886 à M. Jules Guitton et 234 à M. Chabert; il continua de voter avec la minorité de droite, déclara (juin 1882) que si l'inamovibilité des magistrats était supprimée, il voterait l'élection des juges, et combattit de ses votes la politique scolaire et coloniale du gouvernement.
Porté sur la liste conservatrice de Maine-et-Loire, le 4 octobre 1885, il fut réélu député, le 3e sur 8, par 73,153 voix (123,110 votants, 151,859 inscrits). Il reprit sa place à l'Union conservatrice dont il fut vice-président, parla sur la loi relative aux récidivistes, sur les budgets de la justice et des cultes, et se prononça, dans la dernière session,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
Chevalier de la Légion d'honneur, M. de Soland a été mis à la retraite, comme conseiller le 29 septembre 1877, avec le titre de conseiller honoraire.
Né le 1er décembre 1821 à Angers (Maine-et-Loire), mort le 8 mars 1906 à Faveraye-Machelles (Maine-et-Loire).
Député du Maine-et-Loire de 1876 à 1898. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 328.)
Soland est réélu en 1889, dans la 2e circonscription d'Angers, avec 12.511 voix sur 15.745 votants.
Au cours de cette législature, il est président de différents bureaux. Passionné par les problèmes économiques, et plus spécialement agricoles et douaniers, il prend une part active à la discussion des budgets de la nation.
Il est encore une fois élu en 1893 dans la même circonscription avec 9.450 voix, son principal adversaire, Béclard, n'obtenant que 7.713 suffrages.
Agé de 77 ans à la fin de cette législature, Soland ne se représente pas aux élections et prend un repos bien mérité. Le 8 mars 1906 - il avait 85 ans - il meurt à Faveraye-Machelles.