Louis, Marcel Bernard

1914 - 1946

Informations générales
  • Né le 29 juin 1914 à Urzy (Nièvre - France)
  • Décédé le 2 septembre 1946 à Nevers (Nièvre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Nièvre
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 2 septembre 1946
Département
Nièvre
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 29 juin 1914 à Urzy (Nièvre)

Décédé le 2 septembre 1946 à Nevers (Nièvre)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Nièvre)

Louis, Marcel Bernard est né le 29 juin 1914 à Urzy, petite commune proche de Pougues-les-Eaux (Nièvre), d'un père ferrurier. Après avoir obtenu le certificat d'études, il devient raboteur sur métaux, puis ouvrier métallurgiste, à Fourchambault (Nièvre). Bientôt militant, il devient responsable syndical ; sa participation à une grève en juillet 1934 lui vaut d'être poursuivi.

Après son service militaire au 189e régiment d'artillerie de Dijon, Louis Bernard est mobilisé, en 1939, dans la 3e division motorisée et fait la campagne de France en 1940, à Abbeville et Laon. Dès sa démobilisation, Louis Bernard entre dans la Résistance, où il se montre particulièrement actif. Secrétaire général des Jeunesses communistes, Louis Bernard sera interné en février 1941 à Cosne-sur-Loire, d'où il réussit à s'évader. A nouveau arrêté en décembre 1941, il est condamné à un an de prison et interné à Châteauroux, puis transféré à Saint-Paul d'Eiseau, et, enfin, à l'île de Ré. Il réussit à nouveau à s'évader, le 15 août 1943, pour devenir l'un des responsables inter-syndicaux clandestins du Centre. Louis Bernard participe à la libération de Vierzon (Cher), et, comme secrétaire fédéral du Parti communiste français, représente ce dernier au comité départemental de Libération de la Nièvre. Sa conduite pendant la guerre lui vaudra la Croix de guerre avec citation (étoile de bronze).

La carrière politique de Louis Bernard commence avec les élections du 21 octobre 1945 à la première Assemblée nationale Constituante, pour lesquelles il conduit la liste communiste dans la Nièvre. Avec 41 886 voix sur 124 821 suffrages exprimés, la liste emporte deux des quatre sièges à pourvoir et Louis Bernard est élu. Nommé juré à la Haute Cour de justice et membre de la Commission d'enquête parlementaire en Allemagne, il intervient dans la discussion du projet de loi relatif au monopole et à la nationalisation de l'électricité et du gaz. Il vote en faveur du projet de Constitution. Louis Bernard conduit à nouveau la « liste communiste et d'Union républicaine et résistante » dans la Nièvre aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblé nationale Constituante. Sa liste recueille 48 935 voix sur 125 367 suffrages exprimés et emporte à nouveau deux des quatre sièges à pourvoir dans le département. Il est nommé membre de la Commission de l'équipement national et de la production. Lors de la discussion de la loi sur le monopole et la nationalisation de l'électricité et du gaz, il dépose un amendement relatif au régime des retraites déclarant « qu'en aucun cas les avantages acquis par le personnel ne sauraient être mis en cause ». Louis Bernard décède le 2 septembre 1946 à Nevers (Nièvre), à la suite d'un accident d'automobile au cours duquel son frère est très grièvement blessé. Il avait épousé une comptable, qui lui donna un enfant. Son éloge funèbre est prononcé à l'Assemblée par Vincent Auriol, dans la séance du 3 septembre.