Marcellin Souhet

1845 - 1925

Informations générales
  • Né le 5 mars 1845 à Le chambon-feugerolles (Loire - France)
  • Décédé le 15 août 1925 à Firminy (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Loire
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Loire
Groupe
Radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 mars 1845 au Chambon Feugerolles (Loire), mort le 15 août 1925 à Firminy (Loire). Député de la Loire de 1889 à 1898.

Négociant en grains et en farines à Firminy (Loire), Souhet fut élu maire de cette ville, mais il fut révoqué de ses fonctions à la suite d'une grève des mineurs.

Il fut conseiller général de la Loire et à ce titre, il attacha son nom au réseau départemental de chemins de fer. Depuis toujours attiré par la politique, il se présenta à la députation en 1889, avec un programme résolument radical-socialiste. Il fut élu député de la Loire, dans la 2e circonscription de Saint Etienne, le 6 octobre 1889, au second tour de scrutin, obtenant 9.446 voix sur 16.274 votants, contre 6.675 à Gay, candidat monarchiste.

Il fut réélu le 20 août 1893, au premier tour de scrutin, dans la 4e circonscription de Saint Etienne, obtenant 6.110 voix contre 5.423 voix à Pardon, sur 12.086 votants.

Souhet est partisan d'une réforme de l'impôt : il demande l'institution d'un impôt unique, progressif, sur le revenu ou sur le capital.

Il demande la réduction des frais de justice et le remplacement des magistrats inamovibles par des magistrats élus au suffrage universel.

Il souhaite l'égalité de tous les enfants devant l'école, une école laïque et gratuite.

Il s'intéresse au sort des travailleurs et demande la réduction de la journée de travail, dont la durée, selon lui, ne devrait pas dépasser dix heures dans les ateliers et les manufactures et huit heures dans les mines.

Il demande la suppression du Sénat, la suppression du budget des cultes, le service militaire obligatoire pour tous les Français, la suppression des emplois inutiles et l'interdiction du cumul des fonctions rétribuées.

Souhet eut, à la Chambre des députés, une activité intense. Il fut membre de plusieurs commissions : commission de la marine, commission relative à la réglementation du travail, ainsi que de la commission chargée de l'examen de la proposition de loi sur la liberté d'association.

Elu d'une circonscription minière et ouvrière, Souhet intervint fréquemment en faveur des mineurs, notamment lors de la catastrophe dans les mines de Saint Etienne, en 1891.

Il déposa un amendement au projet de loi sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes, tendant à abaisser à dix heures par jour au maximum la durée de la journée de travail pour les femmes et les filles au-dessus de dix-huit ans.

Souhet prit part à de nombreuses discussions sur 1 armée. Il déposa notamment une proposition tendant à instituer la franchise postale en faveur des soldats et de leurs familles.

Sa qualité de négociant en grains et en farines fit qu'il intervint fréquemment sur ce sujet, notamment dans la discussion relative à l'augmentation des droits de douane sur les blés et ses dérivés, ainsi que dans le budget de la Guerre, sur le chapitre des vivres.

Souhet perdit la faveur de ses électeurs au renouvellement de 1898 et ne la retrouva plus, malgré son obstination. Il fut battu en effet dès le premier tour avec 4.958 voix sur 15.887 votants contre 10.761 à Claudinon, élu ; en 1902 il faillit retrouver son siége : 9.346 voix contre 9.615 à Claudinon. Ayant accusé son adversaire d'avoir voulu machiner un attentat contre lui, Souhet obtint de justesse l'invalidation, mais ne put l'emporter le 7 juin 1903 avec 8.620 voix contre 10.248 à Claudinon, réélu. Il ne se représenta pas en 1906 mais eut le plaisir de voir Claudinon battu. Aussi espéra-t-il retrouver son siège en 1910 ; ce fut un échec : 1.924 voix sur 19.950 votants au premier tour et le dernier carré, 4 voix, au scrutin de ballottage. Il abandonna désormais la compétition électorale et mourut à Firmigny, le 15 août 1925, à l'âge de 80 ans.