Louis Bernard
1886 - 1956
Né le 26 janvier 1886 à Nîmes (Gard), mort le 28 février 1956 à Nîmes.
Député du Gard de 1914 à 1919.
Appartenant à une famille d'horticulteurs aisés de Nîmes, Louis Bernard, après avoir fait des études secondaires et obtenu le baccalauréat, devint à son tour horticulteur.
La famille Bernard était fortement attachée aux idées de progrès social et Louis Bernard participa de très bonne heure à la lutte politique. Rédacteur au Combat social, organe de la fédération socialiste du Gard, il fut élu conseiller municipal de Nîmes en mai 1912 et adjoint au maire alors qu'il n'avait que vingt-six ans. Aux élections cantonales de 1913, il se présenta au conseil général dans le canton du Vigan, mais fut battu. Aux élections législatives des 26 avril et 10 mai 1914, il fut désigné comme candidat de la S.F.I.O. dans l'arrondissement du Vigan. Au premier tour de scrutin, il n'obtint que 1.749 voix ; mais la compétition, surtout d'ordre personnel, avait été très vive entre le député sortant, Bourguet, radical-socialiste, et un socialiste indépendant, Milhaud ; distancé au premier tour - il avait obtenu 4.639 voix contre 4.143 à Milhaud - Bourguet se retira et la plupart de ses électeurs reportèrent leurs voix sur Bernard, qui fut élu au scrutin de ballottage par 7.125 voix contre 5.858 à Milhaud : ce fut le type de l'élection-surprise. Les qualités personnelles de Louis Bernard avaient certainement joué dans ce succès : simple et modeste, il avait une culture générale et politique sérieuse, faisait preuve d'une réelle finesse d'esprit et était toujours d'une parfaite courtoisie, sachant maîtriser sa parole et garder son calme dans les réunions les plus orageuses.
Louis Bernard s'inscrivit à la Chambre au groupe socialiste et fut nommé membre de la commission de l'agriculture. Il déposa une proposition de loi tendant à ouvrir un crédit extraordinaire pour venir en aide aux victimes de la gelée et de la grêle dans l'arrondissement du Vigan (1914), une proposition de résolution invitant le Gouvernement à intervenir auprès des patrons filateurs pour qu'une indemnité de cherté de vie soit accordée aux ouvrières fileuses en soie (1917), une proposition de loi tendant à exonérer de tout impôt tous les mobilisés non soumis à l'impôt sur les bénéfices de guerre et à l'impôt général sur le revenu (1919), une proposition de loi tendant à maintenir la totalité de l'allocation militaire aux familles des mobilisés durant une année après la signature de la paix et à réviser les dossiers d'allocations des familles qui n'ont pas touché dès 1914 (1919), une proposition de loi tendant à compléter la loi du 29 mars 1919 instituant une prime de démobilisation (1919). A l'ouverture de la session ordinaire de 1918, il siégea au bureau de la Chambre comme secrétaire d'âge.
Aux élections générales du 16 novembre 1919, Louis Bernard se représenta sur la liste du parti socialiste, mais il se classa dernier de cette liste et ne fut pas réélu. Lors de la scission du congrès de Tours, il passa au parti communiste. Après un échec, il était retourné à la terre familiale et avait repris son métier d'horticulteur, mais il n'abandonna pas le combat politique. Il fut le candidat du parti communiste aux élections générales de 1928 dans la 1re circonscription de Nîmes, aux élections générales de 1932 dans la 2e circonscription de Nîmes et aux élections générales de 1936 de nouveau dans la 1re circonscription de Nîmes où, par son désistement, il assura au second tour la réélection de Hubert Rouger. Il échoua également à deux reprises aux élections cantonales, dans le 3e canton de Nîmes en 1928 et dans le canton de Saint-Mamert en 1934, mais il fut élu conseiller général du 2e canton de Nîmes le 17 octobre 1937, au second tour de scrutin, par 2.169 voix contre 1.282 à son adversaire P.S.F. Il figura sur la liste communiste qui, au renouvellement sénatorial d'octobre 1938, réunit une centaine de suffrages.
Peu après la Libération, Louis Bernard rompit avec le parti communiste et il n'eut plus dès lors aucune activité politique.
Il mourut à Nîmes le 28 février 1956, à 70 ans.
Né le 26 janvier 1886 à Nîmes (Gard) Décédé le 28 février 1956 à Nimes (Gard)
Député du Gard de 1914 à 1919
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 564)
Après la Libération, Louis Bernard rompt avec le Parti communiste et se retire définitivement de la vie politique. Il meurt à Nîmes à l'âge de 70 ans.