Martin Bernard dit Martin-Bernard
1808 - 1883
- Informations générales
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- Né le 17 septembre 1808 à Montbrison (Loire - France)
- Décédé le 22 octobre 1883 à Paris (Seine - France)
1808 - 1883
Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, et représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Montbrison (Loire), le 17 septembre 1808, mort à Paris, le 22 octobre 1883, fils cadet d'un imprimeur de Montbrison, il suivit la profession de son père, et vint à Paris en 1826 pour se perfectionner dans son art.
Affilié à la « Société des Droits de l'homme » en 1830, il se battit aux barricades de Juillet, fut un des défenseurs choisis par les accusés d'avril en 1835, fonda, avec Barbès et Blanqui, la « Société des Familles » et « des Saisons » et, compris dans les poursuites provoquées par l'insurrection du 12 mai 1839, refusa de se défendre devant la Chambre des pairs : « Vous êtes mes ennemis, dit-il, vous n'êtes pas mes juges ».
Condamné à la déportation, et interné d'abord au Mont-Saint-Michel, puis (1844) dans la citadelle de Doullens, il fut, à la révolution de Février 1848, nommé commissaire-général dans les départements de l'Ardèche, de la Loire, de la Haute-Loire et du Rhône, où il contribua à empêcher la guerre civile.
Elu, le 23 avril 1848, représentant du peuple dans la Loire, le 6e sur 11, par 47 066 voix (le procès-verbal d'élection ne donne ni le chiffre des votants ni celui des inscrits), il siégea à la Montagne et vota constamment avec elle :
- contre le rétablissement du cautionnement (9 août 1848),
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière (26 août),
- pour l'abolition de la peine de mort (18 septembre),
- pour l'incompatibilité des fonctions (4 octobre),
- pour l'amendement Grévy (7 octobre),
- pour le droit au travail (2 novembre),
- contre l'ordre du jour de félicitations au général Cavaignac (25 novembre),
- contre l'expédition de Rome (30 novembre),
- pour la suppression de l'impôt du sel (27 décembre),
- contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour (22 janvier 1849),
- pour l'amnistie générale (1er février),
- contre le vote de 1 200 000 francs pour l'expédition romaine (16 avril),
- pour l'amnistie des transportés (2 mai),
- pour la demande de mise en accusation du président et de ses ministres,
- contre l'ordre du jour sur les affaires d'Italie et de Hongrie (23 mai).
Réélu à la Législative dans le même département, le 4e sur 9, par 36 014 voix sur 75 232 votants et 118 427 inscrits, il prit une part des plus actives à la tentative révolutionnaire du 13 juin 1849, avec Ledru-Rollin, Pyat, Gambon, Deville, Boichot, etc., fut condamné à la déportation, mais parvint à s'échapper, et se réfugia en Belgique, puis en Angleterre, jusqu'à l'amnistie de 1859.
Aux élections de 1869, il refusa de poser sa candidature dans la 1re circonscription de la Loire, pour ne pas prêter serment à l'Empire ; mais, le 8 février 1871, candidat dans la Loire et dans la Seine, il échoua dans ce 1er département avec 35 520 voix (le dernier élu de la liste conservatrice, M. Callet, obtint 46 938 suffrages) et fut élu à Paris, le 22e sur 43, par 102 366 voix sur 328 970 votants et 547 858 inscrits. Il prit place à l'extrême gauche et vota :
- contre la paix (1er mars 1871),
- contre l'abrogation des lois d'exil (10 juin),
- contre le pouvoir constituant de l'Assemblée (30 août),
- pour le retour de l'Assemblée à Paris (3 février 1872),
- contre la démission de Thiers (24 mai 1873),
- contre l'arrêté sur les enterrements civils (24 juin),
- contre la prorogation des pouvoirs de Mac-Mahon (19 novembre),
- contre le maintien de l'état de siège (4 décembre),
- contre le ministère de Broglie (10 mai 1874),
- pour la dissolution de l'Assemblée (29 juillet),
- pour l'amendement Wallon (30 janvier 1875),
- pour l'ensemble des lois constitutionnelles (25 février).
Il ne se représenta pas aux élections suivantes.
On a de lui un ouvrage illustré : Dix ans de prison au Mont-Saint-Michel et à la citadelle de Doullens (1851).