Charles Spinasse

1893 - 1979

Informations générales
  • Né le 22 octobre 1893 à Egletons (Corrèze - France)
  • Décédé le 9 août 1979 à Rosiers-d'egletons (Corrèze - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Corrèze
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Corrèze
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Corrèze
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Corrèze
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 22 octobre 1893 à Egletons (Corrèze).

Député de la Corrèze de 1924 à 1942. Ministre de l'Economie nationale du 4 juin 1936 au 22 juin 1937. Ministre du Budget du 13 mars au 10 avril 1938.

Militant de la S.F.I.O., Charles Spinasse devint en 1919 conseiller municipal et conseiller général d'Egletons. En 1922-1923 il était rédacteur en chef du Populaire du Centre. Il fut élu député de la Corrèze pour la première fois en 1924 sur la liste du cartel des gauches conduite par Queuille, ayant obtenu 31.159 voix sur 83.333 inscrits.

Inscrit au groupe parlementaire socialiste, membre de plusieurs commissions, il s'intéressa plus particulièrement aux affaires étrangères : reconnaissance par la France du gouvernement des Soviets et reprise des relations diplomatiques avec la Russie (1924) ; commission d'enquête sur les opérations concernant les réparations en nature (1924).

Il se représenta aux élections des 22 et 29 avril 1928 dans la 2e circonscription de Tulle et fut réélu au second tour de scrutin par 7.428 voix sur 19.856 inscrits, son concurrent Lafarge n'obtenant, lui, que 4.898 voix.

Membre de la commission des finances, il prit fréquemment la parole dans plusieurs discussions budgétaires, en particulier dans le domaine de l'enseignement technique et c'est lui qui présenta un rapport sur le projet de loi relatif à la participation de l'enseignement technique à l'exposition coloniale de Vincennes (1931).

Le 8 mai 1932, toujours dans la 2e circonscription de Tulle et au second tour de scrutin, il l'emporta par 7.947 voix sur 20.101 inscrits, son concurrent, Bourdarias n'ayant recueilli que 4.586 suffrages.

De nouveau membre de la commission des finances, les objets de ses préoccupations furent : l'enseignement technique (1932), l'amnistie (1933), la politique économique (1934), la politique agricole, la réforme fiscale (1935), les accords professionnels (1936). A des élections sénatoriales partielles de 1935 il avait été candidat de la S.F.I.O., mais sans succès.

Il retrouva son siège de député au moment du Front populaire et, le 3 mai 1936, au second tour de scrutin, il obtint 12.152 voix sur 20.233 inscrits, Lafarge, son concurrent n'en obtenant que 530.

Charles Spinasse fut alors appelé au gouvernement et devint ministre de l'Economie nationale dans le cabinet Léon Blum du 4 juin 1936 au 22 juin 1937.

A ce titre, il intervint dans la discussion du projet de loi instituant la semaine de quarante heures et dans le débat concernant la défense de la petite et moyenne industrie. Il prit également la parole dans la discussion : du projet de loi relatif à l'exécution de grands travaux destinés à lutter contre le chômage, du projet de loi tendant à instituer une aide temporaire aux entreprises commerciales et industrielles, etc..

Dans le 2e cabinet Léon Blum qui fut constitué le 13 mars 1938, il occupa le poste de ministre du Budget. En cette qualité, il fut entendu dans la discussion du projet de loi tendant à donner au gouvernement les pouvoirs nécessaires pour mettre la nation en état de faire face aux charges lui incombant et spécialement aux besoins de sa défense. Il donna sa démission comme tous les membres du cabinet Léon Blum à la suite du vote émis par le Sénat dans sa séance du 8 avril 1938.

Le 10 juillet 1940 il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.