Jules Steeg

1836 - 1898

Informations générales
  • Né le 21 février 1836 à Versailles (Seine-et-Oise - France)
  • Décédé le 3 mai 1898 à Fontenay-aux-roses (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Gironde
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Gironde
Groupe
Union républicaine

Biographies

Député de 1881 à 1889, né à Versailles (Seine-et-Oise) le 21 février 1836, fils d'un ouvrier et d'origine prussienne, il étudia la théologie et se destina à exercer le ministère évangélique. Pasteur du ressort consistorial de Gensac (Gironde), il s'occupa, depuis 1870, de politique militante, et fut rédacteur en chef du Progrès des communes à Libourne (1809), du Patriote (1870) et de l'Union républicaine (1878), organes de la libre-pensée. En 1872, il fut traduit devant la cour de Bordeaux, qui l'acquitta, pour outrage à la religion catholique. M. Jules Steeg s'efforça vainement, en 1877, d'obtenir du tribunal de Versailles un jugement déclaratif de sa qualité de Français, se fondant sur les formalités remplies antérieurement par lui à Strasbourg, formalités dont le bombardement aurait détruit les traces.

Candidat, une première fois, à la députation, en 1876, dans la 2e circonscription de Bordeaux, il réunit 3 830 voix, et se désista au ballottage.

Il se représenta en 1877, sans plus de succès, et fut plus heureux, le 21 août 1881 : élu député de la 3e circonscription de Bordeaux, par 5 492 voix (9 965 votants, 20 266 inscrits), contre 2 856 à M. Delboy, radical, et 675 à M. Nouzarède, il fut admis sans que sa nationalité donnât lieu à aucune contestation, et s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine, dont il fut un des principaux membres. Il soutint la politique des cabinets Gambetta et Jules Ferry et vota contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et pour les crédits du Tonkin.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste de la Gironde, M. Steeg fut réélu, le 11e et dernier, par 88 256 voix (162 286 votants, 203 661 inscrits). Il suivit la même ligne politique que précédemment, siégea à l'Union républicaine, fut l'un des promoteurs du groupe « ferryste » de l'Union des gauches, dont il a été le premier président, fut rapporteur (octobre 1886) du projet sur l'instruction primaire, soutint les ministères Rouvier et Tirard, et vota pour l'expulsion des princes et, dans la dernière session:

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

On a de M. Steeg :

- De la mission du protestantisme (1867) ;
- le Messie d'après les prophètes (1867) ;
- Lectures bibliques (1869) ;
- Histoire de l'Eucharistie (1873) ;
- Faleyras, histoire d'une commune rurale (1875) ;
- Citoyen français, mémoire personnel (1879) ;
- Instruction morale et civique (1883) ;
- La Vie morale (1889), etc.


Né le 21 février 1836 à Versailles (Seine-et-Oise), mort le 3 mai 1898 à Fontenay-aux-Roses (Seine).

Député de la Gironde de 1881 à 1889.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 342.)

Jules Steeg se représenta sans succès en 1889 dans la 1re circonscription de Libourne. Il obtint au premier tour 6.637 voix sur 14.403 votants et se retira avant le scrutin de ballottage. Il ne devait plus faire acte de candidature et s'engagea alors dans la voie universitaire.

Le 28 février 1890, il était nommé inspecteur général hors cadre de l'enseignement primaire, chargé de la direction du musée pédagogique.

Un an et demi avant sa mort, il devenait directeur de l'Ecole normale primaire supérieure de Fontenay-aux-Roses. C'est là qu'il mourut subitement, dans son sommeil, le 3 mai 1898, à l'âge de 62 ans.