André Suchetet
1849 - 1910
- Informations générales
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- Né le 6 mars 1849 à Elbeuf (Seine-Inférieure - France)
- Décédé le 15 juillet 1910 à Bréauté (Seine-Inférieure - France)
1849 - 1910
Né le 6 mars 1849 à Elbeuf (Seine-Inférieure), mort le 15 juillet 1910 à Bréauté (Seine-Inférieure.)
Député de la Seine-Inférieure de 1898 à 1910.
Gros propriétaire terrien de l'ancienne Seine-Inférieure, André Suchetet, pour la défense des intérêts agricoles, s'intéressa à la politique et fut élu conseiller municipal de Bréauté en 1881 et maire de la même commune en 1882.
En 1895 il fut nommé conseiller d'arrondissement du canton de Goderville et la même année il organisa la société de secours mutuels de Goderville dont il devait devenir président par la suite.
Lors des élections générales du 8 mai 1898, et à la suite des manifestations de sympathie des ouvriers de l'industrielle cité de Bolbec, André Suchetet se présenta à la députation dans la 3e circonscription du Havre. Au premier tour de scrutin il fut élu par 7.997 voix sur 16.176 votants, son concurrent le plus immédiat, le député sortant, Delaunay, républicain, n'ayant obtenu que 7.927 voix.
A la Chambre des députés, membre du groupe de l'action libérale, André Suchetet fit partie de plusieurs commissions et notamment de la grande commission des douanes.
Représentant un département à la fois industriel et agricole mais aussi maritime, il déposa de très nombreuses propositions de loi, notamment sur la protection des graines et fruits oléagineux et des huiles végétales, sur les sociétés de secours mutuels, la défense des pêcheurs de Terre-Neuve, etc... Il participa activement à la discussion de chacun des budgets de la législature, notamment ceux de l'Agriculture, de la Guerre et des Finances.
C'est à son initiative que l'on doit le vote d'une proposition de loi tendant à l'attribution d'une médaille d'honneur aux marins ayant accompli 300 mois de navigation.
Poursuivant son action sur le plan local, Suchetet fut élu conseiller général en 1901, toujours dans le canton de Goderville.
Co-fondateur et président d'honneur du syndicat contre la mortalité du bétail de Bréauté, il fut aussi président de la société d'agriculture pratique de l'arrondissement du Havre. Il devint président de la société de secours mutuels de Goderville.
Après son élection au conseil général, il fut réélu député, toujours au premier tour de scrutin, successivement aux élections législatives des 27 août 1902 par 9.583 voix sur 16.426 votants (Jouvin ayant obtenu 6.700 voix) et à celles du 6 mai 1906 par 10.008 voix sur 17.298 votants.
Durant ces deux législatures il poursuivit son action par ses propositions de loi, ses interpellations ou ses interventions dans les discussions budgétaires, en faveur de la défense des graines oléagineuses, des huiles végétales, de la culture du lin et du chanvre, ainsi que la protection des oiseaux utiles à l'agriculture.
Cela ne l'empêcha pas, conjointement, de s'intéresser aux questions de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et de la protection de la femme et des enfants mineurs employés dans l'industrie, ainsi qu'à toutes les questions relatives aux marins-pêcheurs de Terre-Neuve, aux tribunaux maritimes, etc..
Mais surtout, membre de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen, ancien membre du conseil de la société zoologique de France et de l'Association scientifique de Bruxelles, André Suchetet poursuivait d'importants travaux scientifiques et ses curieuses expériences sur l'hybridation dans le règne animal ont été suivies avec attention par les savants. Il publia d'ailleurs de nombreuses communications dans des revues scientifiques, sur ce sujet et des ouvrages appréciés comme Histoire du Bimaculated Duck de Pennant (1894), Des hybrides à l'état sauvage (1897), ainsi que plusieurs études concernant l'anthropologie préhistorique et la philosophie zoologique.
Il publia en outre : Des droits sur les graines oléagineuses et du relèvement des droits sur les huiles végétales (1899), Etude critique de la convention franco-anglaise relative à Terre-Neuve (1905). André Suchetet fut aussi le fondateur des congrès catholiques de Normandie où il avait institué une section d'apologétique chrétienne qui donna naissance aux congrès scientifiques internationaux.
Il s'occupa activement de l'œuvre des cercles catholiques ouvriers et, partisan de l'instruction pour tous, il avait fondé à Bréauté et entretenait à ses frais une vaste école, de même qu'un orphelinat de garçons à Elbeuf.
André Suchetet ne se représenta pas aux élections législatives du 24 avril 1910 et il devait décéder peu après, en son château d'Antiville à Bréauté, le 15 juillet 1910, âgé seulement de 61 ans.
Il était chevalier de l'ordre de Saint Grégoire le Grand.