Paul de Susini

1843 - 1901

Informations générales
  • Né le 20 septembre 1843 à Sartène (Corse - France)
  • Décédé le 8 juillet 1901 à Dinant (Belgique)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 28 février 1886 au 14 octobre 1889
Département
Corse

Biographies

Député de 1886 à 1889, né à Sartène (Corse) le 20 septembre 1843, il étudia la médecine, fut reçu docteur et exerça la profession de chirurgien.

D'opinions radicales, il fut porté, le 14 février 1886, sur la liste républicaine de la Corse, et élu, le 4e et dernier, par 24,066 voix (43,145 votants, 73,832 inscrits.) Il prit place à l'extrême-gauche, avec laquelle il vota d'abord contre les ministères Rouvier et Tirard; il appuya (juin 1886) l'expulsion des princes, puis il suivit le parti du général Boulanger, et fut un des membres les plus actifs du « comité national ».

Le 19 novembre 1888, il réclama la discussion immédiate d'une proposition relative aux diffamations et calomnies contre des députés (affaire Numa Gilly); l'urgence fut repoussée par 316 voix contre 102. M. de Susini s'est prononcé, dans la dernière session,

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 20 septembre 1843 à Sartène (Corse), mort le 8 juillet 1901 à Dinant (Belgique).

Député de la Corse de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 349.)

Susini ne se représenta pas en Corse en 1889, mais boulangiste notoire membre influent de la Fédération révisionniste et du Comité boulangiste de Londres en juillet 1889, il est chargé de tenir tête, dans la 1re circonscription de Toulouse, à Constans le pourfendeur de Boulanger dont il avait mis à bas le mouvement. Susini réussit à le mettre en échec au premier tour de scrutin, réunissant, sur 15.557 votants, 6.145 voix contre 7.259 au ministre de l'Intérieur. Constans emporta le siège au scrutin de ballottage avec 8.371 voix sur 15.430 votants, mais Susini avec 6.866 voix avait gagné 721 suffrages, alors que le nombre des votants avait diminué de 127. Constans étant entré au Sénat, Susini se présenta à l'élection partielle du 9 mars 1890 contre Raymond Leygue, élu au second tour avec 7.055 voix sur 12.167 votants, réunissant pour sa part 4.886 voix avec un gain de 643 bulletins sur le premier tour.

Malgré ces deux échecs, il se représente au renouvellement de 1893, dans la 1re circonscription du XIVe arrondissement de Paris contre Edouard Jacques, adversaire célèbre et malheureux de Boulanger lors de l'élection triomphale de celui-ci le 27 janvier 1889. Susini obtient 4.360 voix sur 11.599 votants contre 5.175 à Jacques élu.

Mais le boulangisme ne rencontre plus d'écho dans l'opinion et Susini abandonne la carrière politique.

Il se fait nommer receveur des contributions indirectes à Tulle.

En février 1901, il entreprend un voyage en Belgique, qui lui sera fatal : il meurt en effet le 8 juillet suivant à l'âge de 58 ans, à l'hôpital civil de Dinant.