Paul, Victor Bernard
1862 - 1924
- Informations générales
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- Né le 31 mai 1862 à Duperré (Algérie)
- Décédé le 16 octobre 1924 à Constantine (Algérie)
1862 - 1924
Né le 31 mai 1862 à Duperré (Algérie), mort le 16 octobre 1924 à Constantine.
Député de la Seine de 1898 à 1902.
Né en Algérie, Paul Bernard vint faire ses études au Prytanée militaire de la Flèche, car il se destinait à la carrière militaire, et il fut admissible à Saint-Cyr. Mais il renonça à entrer dans l'armée et passa successivement à la préfecture d'Alger, au Gouvernement général de l'Algérie et au Ministère de la guerre en qualité de rédacteur. Ayant obtenu sa licence en droit, il se fit inscrire en 1886 au barreau de Paris où il gagna rapidement l'estime de ses collègues par son talent, son aménité et la droiture de son caractère. Le 23 avril 1893, il fut élu conseiller municipal du 13e arrondissement, comme républicain socialiste, et réélu le 8 mai 1896 ; ayant été élu député aux élections générales des 8 et 22 mai 1898, il démissionna de l'assemblée municipale le 18 août de la même année.
Paul Bernard, qui s'était présenté sous l'étiquette de républicain socialiste indépendant, avait, en effet, battu au deuxième tour de scrutin, dans la 1re circonscription du 13e. arrondissement, par 3.276 voix contre 3.109, le député sortant socialiste Gérault-Richard.
Membre de diverses Commissions, il déposa des propositions de loi tendant à modifier la loi du 25 mai 1885 sur la relégation (1899), à supprimer la peine corporelle en matière de simple police (1899), à modifier le mode de fixation de la taxe des actes des officiers ministériels (1900),. à modifier la loi de 1889 sur le recrutement de l'armée (1901). A l'occasion de l'inondation survenue le 29 mai 1901 dans les 13e et 15e arrondissements de Paris, il présenta une proposition tendant à faire attribuer aux victimes des secours extraordinaires (1901).
Il prit part à la discussion des budgets pour les exercices 1899 et 1900, soutenant notamment un amendement qui tendait à faire étendre l'application de la loi sur les accidents du travail aux ouvriers des établissements militaires.
Il demanda à interpeller le Gouvernement sur les conditions du transport des soldats envoyés en Chine (1900). Il intervint dans la discussion de l'interpellation de M. Coutant sur la catastrophe de Choisy-le-Roi et déposa un ordre du jour motivé (1900). Il prit part, enfin, à la discussion de diverses propositions tendant à modifier la loi du 9 avril 1898 sur les accidents de travail (1901).
Aux élections générales des 27 avril et 11 mai 1902, il reposa sa candidature, mais, bien qu'arrivé en tête au premier tour de scrutin, il fut battu de justesse au second par son concurrent socialiste Cardet par 3.746 voix contre 3.588 et rentra dans la vie privée.
Il donna sa démission du barreau de Paris le 28 décembre 1905, car il était entré dans la magistrature algérienne. Juge de paix à Tablat, puis à Aïn-Bessem, il fut nommé juge au tribunal de Sétif en 1913, puis procureur de la République près le tribunal de Constantine en 1917. C'est dans cette ville qu'il mourut le 16 octobre 1924.