Henri, André, Joseph Tailliandier
1847 - 1914
- Informations générales
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- Né le 23 juin 1847 à Fresnoy-en-gohelle (Pas-de-Calais - France)
- Décédé le 28 avril 1914 à Arras (Pas-de-Calais - France)
1847 - 1914
Député de 1885 à 1889, né à Fresnoy (Pas-de-Calais) le 23 juin 1847, d'une famille de cultivateurs, fit de bonnes études classiques, et fut reçu licencié, puis (1869) docteur en droit. Au moment de la guerre, il commanda, à l'armée du Nord, la 2e compagnie du 5e bataillon du Pas-du-Calais, et prit part aux combats de Pont-Noyelles et aux batailles de Bapaume, Vermont et Saint-Quentin.
Après la guerre, il fut nommé maire de Fresnoy, devint ensuite membre du conseil général du Pas-de-Calais, et, inscrit, le 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de ce département, fut élu député, le 5e sur 12, par 101 647 voix (180 439 votants, 216 227 inscrits). M. Tailliandier appartint à l'Union des droites
Il fit partie de la commission des douanes, parla en faveur de la surtaxe des maïs, vota contre la politique scolaire et coloniale de la majorité et se prononça, dans la dernière session :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 23 juin 1847 à Fresnoy-en-Gohelle (Pas-de-Calais), mort le 28 avril 1914 à Arras (Pas-de-Calais).
Député du Pas-de-Calais de 1885 à 1910.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 354.)
De 1889 à 1906, Henri Tailliandier est constamment réélu, dès le premier tour, député du Pas-de-Calais, 2e circonscription d'Arras. En 1889, par 10.483 voix contre 9.266 à Camescasse ; en 1893, par 9.791 voix contre 9.574 à Viseur, républicain ; en 1898, par 10.748 voix contre 9.260 à Hary, radical ; en 1902, par 14.181 voix contre 487 à Pelez, socialiste ; en 1906, par 10.593 voix contre 9.463 à Loth, radical.
Dans sa profession de foi de 1889, il se prononçait pour la révision de la Constitution et la nomination, à cet effet, d'une assemblée constituante. Protectionniste convaincu, il revendique un système de tarifs et de dégrèvements en faveur de l'agriculture, préconise le non-renouvellement des conventions commerciales en 1892 et se déclare pour toute mesure favorable à la population ouvrière.
À la Chambre, inscrit au groupe de l'action libérale depuis sa création, membre des commissions des douanes et de l'agriculture, il rapporte le projet de loi relatif au tarif des douanes en 1893. Il soutient la politique économique du ministère Méline mais, opposé à la laïcisation des écoles, il combat les cabinets Waldeck-Rousseau et Combes. Il se prononce pour le principe des retraites ouvrières.
En plusieurs occasions, lors de la discussion du budget de l'Agriculture, il réclame une protection accrue des productions françaises par l'institution de droits sur les sucres coloniaux étrangers, les graines oléagineuses, les textiles ainsi qu'une plus grande attention aux arrivages de bétails en France.
Battu par Loth (9.737 voix contre 10.404) aux élections de 1910, Henri Tailliandier se présente en 1914, toujours dans la même circonscription d'Arras ; il obtient 9.141 voix au premier tour, mais il meurt avant le second tour de scrutin, à Arras, à l'âge de 66 ans. Son fils Albert se présente à sa place au second tour et est élu.
Maire de sa commune natale, Fresnoy-en-GohelIe, où il dirigeait une importante exploitation agricole, il occupera cette magistrature jusqu'à sa mort, ses concitoyens l'ayant toujours réélu conseiller municipal à l'unanimité des suffrages.