Jean-Paul, Firmin Tarrade

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 avril 1855 à Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne), mort le 16 novembre 1916 à Châteauneuf-la-Forêt.

Député de la Haute-Vienne de 1909 à 1914.

Docteur en médecine, maire de Châteauneuf-la-Forêt et conseiller général, il se présente à la députation en 1909 dans la 2e circonscription de Limoges, sous l'étiquette radical-socialiste, en remplacement de Tourgnol, décédé. Il est élu le 21 novembre 1909, au second tour de scrutin, avec 8.862 voix contre 7.181 à Pressemane, sur 16.752 votants et 24.837 inscrits.

Il est réélu le 24 avril 1910 par 9.136 voix contre 8.701 à Pressemane, sur 25.499 inscrits et 18.250 votants.

Il fut battu aux élections de mai 1914 par Pressemane. Sur 24.444 inscrits et 18.124 votants Pressemane recueillit 10.588 voix et Tarrade 6.757.

Tarrade s'est fixé pour but la réalisation des réformes sociales, notamment celles concernant la retraite ouvrière et paysanne.

Il demande l'application de l'impôt sur le revenu, qui doit, selon lui, favoriser les titulaires de petits revenus. Il réclame la nationalisation des mines et de toutes les richesses, le rachat des chemins de fer.

Il souhaite la gratuité de l'enseignement à tous les niveaux pour tous les enfants du peuple.

Il demande la création d'un code rural, l'extension des syndicats agricoles, la suppression de tous les emplois inutiles et il est partisan de la suppression du Sénat.

Sur le plan militaire, il demande la suppression des conseils de guerre et la suppression des périodes militaires. Egalement, il demande la réforme électorale, le scrutin de liste avec la représentation proportionnelle, qu'il considère comme une question « de haute justice pour tous ».

A la Chambre des députés, Tarrade fut membre de plusieurs commissions, dont la commission d'assurance et de prévoyance sociales.

Il vota contre les crédits de l'expédition au Maroc, manifestant ainsi sa « réprobation contre les expéditions lointaines et les gaspillages financiers ».

Il vota l'impôt sur les automobiles, l'augmentation des allocations journalières aux familles nécessiteuses ayant deux enfants sous les drapeaux.

Il vota la loi sur les retraites ouvrières et paysannes.

Il a déposé une proposition de loi tendant à modifier la loi sur les retraites ouvrières et paysannes afin d'étendre le délai de rétroactivité accordé aux assurés pour bénéficier des avantages de la période transitoire.

Mettant en œuvre une de ses revendications,. il a déposé une proposition de loi tendant à exempter les soldats de la classe 1910 des périodes d'instruction militaire.

Il meurt le 16 novembre 1916 à l'âge de 61 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.