Jacques, Paul Taudière

1834 - 1915

Informations générales
  • Né le 30 novembre 1834 à Parthenay (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 15 mai 1915 à Parthenay (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 30 novembre 1834 à Parthenay (Deux-Sèvres), mort le 15 mai 1915 à Parthenay.

Député des Deux-Sèvres de 1889 à 1893.

D'une famille d'origine à la fois terrienne et bourgeoise, Jacques Taudière, fils de banquier, après de brillantes études au collège de Poitiers, suit les cours de la Faculté de droit dont il est plusieurs fois lauréat et, après avoir obtenu le grade de docteur, vient se faire inscrire au barreau de Parthenay où il conquiert l'estime de ses adversaires eux-mêmes. C'est tout à la fois un avocat de talent et un homme d'affaires apprécié.

Elevé dans des sentiments religieux, il est resté sincèrement catholique et ne cache pas ses préférences monarchiques. Devenu conseiller général du canton de Parthenay dès 1871, il ne tarde pas à viser plus haut, mais doit s'y prendre à quatre reprises pour entrer à la Chambre des députés. Et pourtant, lors des élections générales du 14 octobre 1877, au scrutin uninominal, il distance largement le républicain Ganne, député sortant, maire de Parthenay, conseiller général de Secondigny, puisqu'ils comptent respectivement 8.061 et 5.373 voix, 3.466 allant à Garrau de Balzan, sur 17.302. Au second tour, Ganne conserve son bien de justesse avec 8.408 voix contre 8.176 à Taudière sur 16.761 votants.

Même scénario quatre ans plus tard. Toujours au scrutin uninominal, au premier tour Taudière distance le député sortant, mais grâce au désistement de Garrau de Balzan, Ganne repousse l'assaut au second tour en totalisant 9.217 suffrages contre 7.289 à son adversaire, sur 16.666 votants.

La mésaventure de Taudière se répète au scrutin de liste de 1885. Au premier tour, sous l'étiquette monarchiste, il dépasse légèrement le républicain Ganne, mais au second tour, le 18 octobre, le député sortant rétablit la situation en remontant à 44.742 suffrages sur 88.018 votants.

Tant de persévérance devait bien mériter une récompense. Le 22 septembre 1889, dès le premier tour, Taudière, dans la circonscription de Parthenay, l'emporte sur Lebon, chef de cabinet du président du Sénat Le Royer, en totalisant 10.496 voix contre 8.931, sur 19.646 votants.

Taudière va s'asseoir dans les rangs de la droite qui compte ainsi un champion de plus pour la défense des idées d'ordre et des droits de la conscience religieuse. Il appartient à la commission relative à la santé et à l'hygiène publiques, de même qu'à la commission d'enquête sur l'affaire de Panama.

Il signa une proposition de loi portant modification de la loi de frimaire an VII et de la loi du 27 ventôse an IX, sur l'instruction des instances en matière d'enregistrement, et intervint dans la discussion de textes sur la santé et l'hygiène publiques, les logements et les habitations insalubres.

Aux élections du 20 août 1893, il retrouve son vieil adversaire, André Lebon - qu'il avait déjà vaincu en 1871 pour le poste de conseiller général de Parthenay - qui vient de donner sa démission de chef de cabinet du président du Sénat. Battu d'une courte tête (10.464 voix contre 10.098), Taudière ne tenta plus de reprendre un bien qu'il avait convoité si longtemps pour le conserver si peu de temps. Il appartenait à son fils, puis à son petit-fils de le reconquérir en 1913, puis de 1928 à 1942.