Jean Tavé

1856 - 1925

Informations générales
  • Né le 1er août 1856 à Tulle (Corrèze - France)
  • Décédé le 23 janvier 1925 à Nîmes (Gard - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Corrèze
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Corrèze
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Corrèze
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 1er août 1856 à Tulle (Corrèze), mort le 23 janvier 1925 à Nîmes (Gard).

Député de la Corrèze de 1902 à 1914.

Issu d'une famille venue à Tulle pour faire le commerce des noix et tenir une auberge, Tavé naquit dans ce chef-lieu. Excellent élève du collège, il alla conquérir à Paris la licence de droit et revint s'inscrire en 1880 au barreau de cette ville.

En 1884, il entra au Conseil municipal, sur la liste de M. Borie. En 1892, il forma lui-même une liste qui fut élue en entier ; il devint maire et le resta jusqu'en 1912. C'est en 1898 que Tavé fut la première fois candidat à la députation dans la 1re circonscription de Tulle, mais il échoua, n'obtenant au premier tour que 2.470 voix sur 14.908 votants. Plus heureux dans la 2e circonscription de Tulle, il fut élu au second tour des élections législatives du 11 mai 1902, par 10.365 voix contre 1.068 à Delpeuch, sur 13.470 votants.

Inscrit au parti radical-socialiste, il s'inscrivit à la commission des patentes et à celles du travail, du règlement, de l'enseignement et des beaux-arts.

De grands débats passionnaient alors l'hémicycle. Aussi, dès son arrivée, prit-il part aux discussions portant sur le projet de loi relatif aux contributions directes et taxes assimilées et aux discussions d'un projet de loi portant suppression de l'enseignement congréganiste. Farouchement anticlérical, il vota la loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905. Par la suite, il se spécialisa dans les discussions concernant des mesures financières d'intérêt strictement local, multipliant observations et projets de résolution sur l'exploitation de certaines lignes de Corrèze et déposant des propositions de loi tendant à venir en aide aux victimes d'intempéries dans sa circonscription.

Aussi, le 6 mai 1906, fut-il réélu par 11.427 voix contre 6.090 à Maschat à qui, la même année, il prit provisoirement, pour quatre ans, le siège de conseiller général. Il semblerait que la première année de son second mandat parlementaire fut plus spécialement consacrée à obtenir un siège de sénateur pour lequel, en 1907, il brigua les suffrages de ses concitoyens qui lui préférèrent toutefois Rouby, élu par 423 voix contre 268.

A la Chambre, il resserrera l'éventail de ses activités en s'inscrivant à la commission de la législation fiscale et surtout à celle des armées, dont il restera membre jusqu'à la fin de son activité parlementaire. A ce titre, il prendra une part non négligeable, lors des discussions budgétaires, à l'examen des crédits de la guerre. Il se préoccupera essentiellement du sort des ouvriers des établissements militaires et déposera, en 1908, un projet de résolution sur les retraites les concernant.

Aux élections de 1910, après une bataille indécise au premier tour, il l'emporta par 7.473 voix contre 5.596 à Combastet, sur 16.069 votants et 22.714 inscrits. Il déposa quelques propositions de loi d'intérêt local jusqu'en 1912, où un second échec aux élections sénatoriales semble entamer quelque peu son activité dans l'hémicycle.

Aux élections de 1914, cependant, le corps électoral témoigna de son attachement à sa personne puisque le premier tour le porta en tête du ballottage. Au second tour, il dut s'incliner devant le docteur Vidalin, ne recueillant que 7.666 suffrages contre 8.079 sur 21.279 inscrits et 16.062 votants.

La même année, il fut nommé conseil-1er à la Cour d'appel de Nîmes et c'est dans cette ville qu'il mourut subitement, le 23 janvier 1925, à l'âge de 68 ans. Jean Tavé était chevalier de la Légion d'honneur.