Gabriel, Dieudonné, Jean, Edouard Terrail-Mermeix
1859 - 1930
- Informations générales
-
- Né le 27 juillet 1859 à Basse-terre (Guadeloupe - France)
- Décédé le 18 octobre 1930 à Paris (Seine - France)
1859 - 1930
Né le 27 juillet 1859 à Basse-Terre (Guadeloupe), mort le 18 octobre 1930 à Paris.
Député de la Seine de 1889 à 1893.
Publiciste et journaliste depuis 1879, Gabriel Terrail, très connu sous le nom de Mermeix auquel il ajouta ensuite le sien, fut un écrivain de race, à la plume concise et nerveuse, qui passa successivement par tous les emplois, depuis le plus petit reportage, et ne commença à s'occuper de politique qu'avec le général Boulanger.
Jusqu'en mars 1884, il n'avait fait que du reportage dans le Gaulois, le Clairon, le Matin, le New York Herald. De 1884 à 1888, il écrivit une chronique parisienne remarquée à la Presse, à l'Evénement, au Voltaire, au Courrier français. Comme beaucoup d'autres, Terrail-Mermeix se laissa prendre au panache du général Boulanger et devint un des collaborateurs de la Presse, aux côtés de MM. Laguerre, Naquet, Laur et Laisant. En mars 1888, il fonda la Cocarde, organe boulangiste, avec de la Bruyère, puis en devint le directeur en chef, sous la direction de Le Hérissé.
Il se présente, dans le VIIe arrondissement de la Seine, aux élections législatives de 1889, qui ont lieu au scrutin uninominal, et il est élu, au second tour, le 6 octobre, par 5.050 voix sur 14.592 votants, contre 4.830 voix à Denys-Cochin, conseiller municipal, candidat monarchiste, qui avait refusé de se désister en sa faveur, et contre 4.684 voix à Frébault, député sortant. Au premier tour, le 22 septembre, il avait obtenu 5.046 voix, contre 4.743 à Denys-Cochin et 4.492 à Frébault.
Au cours de cette cinquième législature, Gabriel Terrail-Mermeix est secrétaire du VIIe Bureau et membre de diverses commissions.
La forte culture de Terrail-Mermeix, ses relations dans tous les milieux, une information générale, un style clair et décisif, une curiosité qu'il avait l'art de satisfaire en se faisant ouvrir toutes les archives contemporaines, un goût de tout dire firent de lui un précieux historien de la veille.
Familier du général Boulanger, il révéla dans ses Coulisses du boulangisme les alliances du parti où Henri Rochefort et le comte Dillon unissaient les extrêmes. D'autres volumes d'indiscrétions sur la mort de Syveton et sur Félix Faure passionnèrent diverses époques.
Il écrivit de nombreux ouvrages : Le syndicalisme ; la France socialiste ; le socialisme ; Le syndicalisme contre le socialisme ; Le Transvaal ; L'Angleterre ; Joffre, première crise du commandement ; Nivelle et Painlevé, deuxième crise du commandement ; Le commandement unique ; Les négociations secrètes et les quatre armistices ; Le Combat des Trois (conférence de la paix) ; Le Ralliement et l'Action française. Il occupait ses derniers loisirs à écrire et publier une Histoire romaine, en cinq cents pages, et à préparer un Traité de la publicité. Terrail-Mermeix avait beaucoup voyagé et, jusqu'à la guerre de 1914-1918, il n'était personne au boulevard ou dans les rédactions de journaux qui ne connût sa physionomie curieuse. Il ressemblait à Girardin et peut-être ne faisait-il rien pour empêcher cette ressemblance. Il vivait le monocle vissé à l'œil, observant à travers ce carreau tout ce qu'il noterait le soir, sans rien oublier, et raconterait, une fois les tempêtes apaisées, en chroniqueur capable aussi d'écrire l'histoire.