Alphonse, Jules, Isidore Thibon
1887 - 1973
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 7 novembre 1887 à Chandolas (Ardèche).
Député de l'Ardèche de 1936 à 1942.
Natif d'une petite commune rurale de 411 habitants, sur le Chassézac, à quelques kilomètres de Vallon-Pont-d Arc, pays calcaire producteur de vignobles et de fruits, Alphonse Thibon est issu d'une famille de cultivateurs de souche ardéchoise. Père de onze enfants, son épouse recevra la médaille d'or de la famille française.
Alphonse Thibon accomplit son service militaire de deux ans au 40e R.I. à Nîmes. Le 3 août 1914, il est mobilisé au 255e R.I. à Pont-Saint-Esprit. Blessé à la bataille de la Marne, promu sergent en décembre 1914, il retourne au front en mars 1915 avec le 59e R.I. et participe à la bataille de Verdun : il reçoit la Croix de guerre le 6 avril 1916. Il est démobilisé le 31 mars 1919.
Propriétaire exploitant agricole, il fonde en 1920, la mutuelle agricole contre les accidents de Chandolas. En 1921, il devient président des caisses mutuelles agricoles accidents et incendie et le restera jusqu'en 1942. En 1928, il est élu membre de la Chambre d'agriculture de l'Ardèche où il exercera les fonctions de secrétaire. La même année, il fonde la cave coopérative de Baulieu dont il sera le président l'année suivante. En 1930, il est président de la Fédération des caves coopératives de l'Ardèche et vice-président de la distillerie coopérative de Vallon. Pour toutes ces activités, il est fait Chevalier du mérite agricole en 1931.
Cela le conduit tout naturellement à la politique, dont il gravira graduellement bien des échelons. En 1934, il est élu conseiller d'arrondissement du canton de Joyeuse et représente ce même canton au Conseil général en 1937.
A 49 ans, il est pressenti comme candidat aux élections législatives de 1936 au congrès de l'union nationale républicaine à Largentière, afin de mettre son expérience agricole au service de la Nation.
Il est élu le 3 mai 1936 au second tour avec 8.282 voix sur 14.678 votants, distançant largement son adversaire Blanc. A la Chambre, il s'inscrivit au groupe de la fédération républicaine de France présidée par Louis Marin. Il est membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, de celle des boissons et de celle de l'agriculture, dont il est le secrétaire.
Voué à la défense de l'agriculture, il intervient à propos de la noix de Grenoble, de la vente des produits agricoles, de l'aide aux familles nombreuses agricoles et de l'indemnité législative.
Au congrès de Vichy, le 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.