Maurice Thiéfaine

Né le 19 juin 1897 à Vervins (Aisne).

Député de la Loire-Inférieure de 1936 à 1942.

Né à Vervins, Maurice Thiefaine entre comme dessinateur aux chemins de fer, réseau du P.O.

Engagé à la fin de la guerre 1914-1918, il est grièvement blessé et doit subir l'amputation de la cuisse gauche ; grand mutilé, il reçoit la Légion d'honneur.

A peine de retour à la vie civile, il partage ses activités entre les organisations syndicales et les groupements d'anciens combattants auxquels il apporte toute sa générosité et son dynamisme. Il offre sa collaboration fidèle et précieuse au journal Le Travailleur de l'Ouest dès 1925. C'est ainsi qu'il se fait connaître dans son département d'adoption et est élu maire adjoint de Rézé-les-Nantes en 1929.

Ce premier mandat municipal lui fait prendre conscience des problèmes économiques de la région nantaise, à la fois industrielle et agricole, ce qui l'amène . tout naturellement à se présenter à la députation.

Militant actif dans les rangs du parti socialiste, il se présente dans la 3e circonscription de Nantes : s'il ne peut battre le député sortant Armand Duez, conseiller général du 4e canton de Nantes, il prendra sa revanche en 1936. Entre-temps, il se fait élire au conseil municipal de Nantes et devient 6e adjoint au maire de la ville lors de la réunion du conseil municipal le 18 mai 1935.

Il se présente aux élections législatives de 1936 et est élu au second tour le 5 mai par 8.150 voix contre 7.459 à Duez, républicain de gauche.

Inscrit au groupe S.F.I.O. dès son arrivée à la Chambre il devient membre de la commission de l'administration départementale et communale puis de la commission des travaux publics et des moyens de transport.

Si Maurice Thiefaine n'intervient pas en séance publique au cours de la législature, il participe néanmoins activement aux travaux des commissions dont il est membre, notamment en ce qui concerne la législation communale. Ses électeurs lui confirmeront leur confiance en l'élisant conseiller général du canton de Bouaye le 17 octobre 1937.

Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il accorde les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.