Maurice, Antonin, Barthélémy Thiolas

1901 - 1964

Informations générales
  • Né le 17 avril 1901 à Brioude (Haute-Loire - France)
  • Décédé le 14 mars 1964 à Brioude (Haute-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 16 avril 1933 au 31 mai 1936
Département
Haute-Loire
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Haute-Loire
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 17 avril 1901 à Brioude (Haute-Loire).

Député de la Haute-Loire de 1933 à 1942.

Avocat, Maurice Thiolas devient conseiller municipal de Brioude, puis maire de Saint-Eble, une petite commune du canton de Langeac en Haute-Loire. Il est également président des unions départementales et paysannes et des maires républicains.

Sa carrière politique le conduit à la députation.

A la suite de la démission de Julien Fayolle élu sénateur, le parti socialiste S.F.I.O., dont il est membre du comité national, présente en effet sa candidature lors de l'élection partielle du 9 avril 1933 dans la circonscription de Brioude.

Il est élu au second tour de scrutin par 8.328 voix contre 6.393 à Chazelat sur 17.736 votants.

Il est réélu au premier tour le 26 avril 1936 par 9.066 voix contre 5.394 à Louit, sur 15.797 votants.

Le mois de janvier 1937 est particulièrement favorable à ses ambitions politiques, puisqu'il devient secrétaire de la Chambre le 12 et conseiller général de Lavoûte-Chilhac le 31.

Inscrit au parti socialiste, il est nommé membre de la commission des affaires étrangères et de celle des pensions civiles et militaires.

Ses compétences très étendues lui permettent d'aborder des problèmes très divers.

Il dépose notamment des propositions de loi tendant à protéger la fabrication de la dentelle à la main, à l'extension de l'emploi des véhicules à gazogène, à la construction du canal latéral à l'Allier. Il s'intéresse à la carrière des secrétaires de mairies, pour lesquels il propose de réserver des contingents de croix d'Officier de l'Instruction publique.

Il se penche également sur le sort des humbles, demandant l'égalité de traitement entre toutes les catégories de travailleurs urbains et ruraux, l'attribution de la retraite à tous les travailleurs français et préconise un encouragement national aux familles nombreuses.

Ses interventions sont multiples et variées : office national professionnel du blé, nationalisation et fabrication des matériels de guerre, budgets.

Il interpelle le gouvernement en matière agricole, sur la politique étrangère en Europe centrale et orientale, sur la coordination des chemins de fer, sur les marchés de la viande et du lait.

Il .critique le système fiscal, s'inquiète déjà de l'assujettissement des coopératives aux droits de patente et suggère l'exécution de grands travaux pour lutter contre le chômage.

Le 10 juillet 1940, il vote à Vichy la loi constitutionnelle.

Riche d'une grande érudition locale, il a laissé un très grand nombre d'articles de journaux consacrés tant à la politique qu'à l'histoire locale.


THIOLAS (Maurice, Antonin, Barthélemy)
Né le 17 avril 1901 à Brioude (Haute-Loire)
Décédé le 14 mars 1964 à Brioude

Député de la Haute-Loire de 1933 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome VIII, p. 3079-3080)

Après avoir participé à la guerre de 1939-1940, Maurice Thiolas, démobilisé en 1940, regagne Brioude et se consacre désormais à son métier d’avocat. Il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940.
Pendant l’Occupation, sans prendre part à la résistance armée, il met toutefois sa plume au service de celle-ci. Il héberge, en outre, de nombreux réfugiés, proscrits politiques ou juifs, dans sa maison dite « le Lafayette ».
Après la libération, il quitte la scène politique, poursuit sa profession d’avocat et s’intéresse à l’histoire locale et régionale, au sujet de laquelle il réunit et publie de nombreux écrits. Il exerce également une importante activité journalistique, notamment à L’Aurore, La Ruche, L’éveil, sous la signature de « Candide » ou de « La Ribeyre ».
Maurice Thiolas meurt subitement le 14 mars 1964 à Brioude, dans sa maison natale, à l’âge de 62 ans.