André Thome
1879 - 1916
Mort pour la France
Né le 24 octobre 1879 à Paris, mort au champ d'honneur le 10 mars 1916 à Marre Cumières-le-Mort-Homme (Meuse).
Député de Seine-et-Oise de 1914 à 1916.
Issu d'une famille de grande bourgeoisie alliée aux Carnot, André Thome fait ses études au collège des Jésuites de la rue Franklin à Paris et s'oriente vers le droit. Il passe sa licence, puis obtient en 1902 le doctorat en soutenant une thèse sur Le contrat de concession des compagnies privilégiées de colonisation et suit l'enseignement de l'Ecole libre des sciences politiques (section administrative). Il s'inscrit au barreau de Paris, mais n'exerce pas.
Petit-neveu de l'un des fondateurs de la Compagnie de Saint-Gobain, il en devient administrateur.
Mais André Thome est aussi un grand propriétaire foncier de Seine-et-Oise, à Garancières, à Gazeran et à Sonchamp où il dirige le domaine de Pinceloup spécialisé dans l'élevage du mouton South Down, qui lui rapporte de nombreuses récompenses.
C'est d'ailleurs à Sonchamp qu'il va s'initier à la vie politique : élu maire en 1908, il est réélu en 1912 à l'unanimité. Au renouvellement général législatif de 1914, il se présente dans la circonscription de Rambouillet et enlève brillamment le siège de Vian dès le premier tour, par 8.545 voix sur 16.045 votants contre 7.067 au député sortant.
Partisan de la réforme électorale par la représentation proportionnelle, la conjoncture internationale en fait un défenseur farouche de la loi militaire de trois ans ; protectionniste en agriculture, il préconise le maintien de la petite propriété et revendique en matière sociale la capacité légale des syndicats.
Inscrit à la Chambre au groupe de la gauche démocratique, il est membre de la commission de l'agriculture.
Sa seule participation aux travaux de la Chambre sera marquée par la rédaction d'un rapport d'élection : en effet, dès le mois d'août 1914, le maréchal des logis de dragons Thome part au front et participe à la campagne de Belgique. Nommé sous-lieutenant et affecté à un groupe d'état-major lors de la bataille de Verdun, il parvient non sans peine à se faire envoyer en première ligne à la 147e brigade d'infanterie. Le 10 mars 1916 au matin, il est très grièvement blessé au Bois des Caures et reçoit la croix de la Légion d'honneur avant de mourir le soir même à Marre. Il sera inhumé au cimetière militaire de Blercourt.