Charles Thonon

Né le 31 mai 1893 à Saint Quentin (Aisne).

Député de Seine-et-Oise de 1936 à 1942.

Ingénieur-adjoint au Gaz de France, Charles Thonon est attiré très jeune par la politique et adhère au parti socialiste S.F.I.O.

Il est d'abord conseiller municipal de Groslay de 1925 à 1929 puis, en 1935, il est élu maire de Saint-Gratien.

S'intéressant aux questions sociales et au développement de sa commune, il réalise les principaux objectifs de son programme : agrandissement de la mairie, création d'un foyer municipal, construction de l'école de filles « Jean Jaurès » et d'un marché couvert, création d'une navette de chemin de fer pour améliorer les conditions de transport des travailleurs de sa région.

Aux élections législatives de 1936, il est candidat socialiste dans la 4e circonscription de l'arrondissement de Pontoise. Bénéficiant du mouvement d'opinion en faveur du front populaire il est élu le 3 mai au second tour de scrutin. Recueillant 16.276 voix il bat le député sortant Patenotre-Desnoyer, membre du centre républicain, qui n'en obtient que 14.790.

Il s'inscrit à la Chambre au groupe socialiste, et participe aux travaux de diverses commissions. En 1936, il appartient à celle de l'armée puis, en 1938, à celle des P.T.T.

Fidèle aux grands principes de la doctrine socialiste il défend les libertés démocratiques contre le fascisme et entend préserver la paix par la sécurité collective et le désarmement général. Pendant toute la législature, le Parlement est appelé à se prononcer sur des grandes réformes sociales. Charles Thonon vote pour l'abrogation des décrets-lois de 1935, l'institution de la semaine de 40 heures et des congés payés, les conventions collectives et la procédure d'arbitrage dans les conflits du travail. La guerre et les événements qui suivent mettent fin à sa carrière parlementaire.

Le 10 juillet 1940 à Vichy, il vote la loi constitutionnelle.