Joseph, Marie Bernier

1864 - 1933

Informations générales
  • Né le 12 avril 1864 à Dijon (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 1er juin 1933 à Dijon (Côte-d'Or - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Ain
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 12 avril 1864 à Dijon (Côte-d'Or), mort le 1er juin 1933 à Ceyzériat (Ain).

Député de l'Ain de 1919 à 1924.

Minotier à Bourg-en-Bresse, Joseph Bernier manifesta un vif intérêt, non seulement pour les problèmes relatifs à la corporation à laquelle il appartenait - il fut vice-président de l'Association nationale de la Meunerie française -, mais aussi pour l'ensemble des problèmes économiques et financiers. Sa compétence, reconnue de tous, lui valut d'occuper d'importantes fonctions dans divers organismes locaux et nationaux : il fut membre, puis président de la Chambre de commerce de l'Ain, président du Tribunal de commerce de Bourg, président du Comice agricole de l'arrondissement de Bourg, administrateur de la Compagnie nationale du Rhône, de la Caisse d'amortissement, de la Banque de France, président du Comité national des Conseillers du commerce extérieur de la France.

En 1900, il avait été élu conseiller municipal de Bourg, et, en 1912, il devint adjoint au maire de cette ville. Pendant la guerre de 1914-1918, il se consacra spécialement à la lourde tâche de ravitailler les habitants de Bourg et du département de l'Ain.

Le 16 novembre 1919, il fut élu dénuté de l'Ain, s'étant présenté sur une liste « de combattants et d'intérêts économiques ».

Il s'inscrivit au groupe de l'Entente républicaine et démocratique et fut membre de la Commission des douanes et de la Commission des mines et de la force motrice. Son activité parlementaire fut considérable.

Il déposa une proposition de loi - dont il fut nommé rapporteur - tendant à modifier la loi des 21 avril 1810 et 27 juillet 1880 sur les mines (1922) et une proposition de loi ayant pour objet de réglementer la fabrication et la vente des récipients et ustensiles destinés à la préparation et à la conservation des boissons et denrées alimentaires (1923). La Commission des douanes le chargea de nombreux rapports et avis, notamment sur le projet de loi relatif à la réforme du statut douanier des zones franches du pays de Gex et de la Haute-Savoie (1921) dont il soutint la discussion en 1923 ; sur le projet de loi portant approbation de la convention conclue à Paris le 7 août 1921 entre la France et la Suisse, réglant les relations de bon voisinage entre les anciennes zones franches et les cantons suisses limitrophes (1922) dont il soutint également la discussion en 1923 ; sur le projet de loi portant suppression du coefficient de majoration des droits de douane sur les blés (1924) et sur le projet de loi relatif au régime douanier du blé et à la fixation des rapports à établir entre le cours des blés, le cours des farines et le prix du pain (1924). Ses principales interventions en séance publique portèrent sur les problèmes céréaliers. C'est ainsi qu'il participa à la discussion d'un projet de loi relatif à l'alimentation nationale en pain (1920), d'interpellations sur le régime du blé (1920), d'une proposition de loi sur l'alimentation en pain (1921), d'un projet de loi tendant à assurer une meilleure utilisation du blé et des farines (1922), d'un projet de loi relatif à la taxation de certaines denrées alimentaires (1922) ; au cours du débat sur un projet de loi ayant pour but de modifier certaines dispositions relatives à la taxe sur le chiffre d'affaires, il soutint un amendement visant la vente du pain, des céréales panifiables et des farines (1923).

Parmi ses autres interventions, on peut retenir celles qu'il fit lors de la discussion du projet de loi relatif à la création de nouvelles ressources fiscales (1920), du budget général de l'exercice 1921 où il présenta des observations sur l'utilisation des forces hydrauliques et la distribution d'énergie électrique (1921), du projet de loi relatif au nouveau régime des chemins de fer d'intérêt général (1921), de l'interpellation sur la catastrophe des Echelles (1921), du projet de loi relatif au régime douanier des produits marocains importés en France et en Algérie (1923), du projet de loi relatif à la distribution de l'énergie électrique dans les campagnes (1923).

Aux élections générales du 11 mai 1924, Joseph Bernier posa à nouveau sa candidature, à la tête d'une liste « de concentration républicaine, démocratique et sociale », mais subit un échec.

Il n'abandonna cependant pas toute activité politique, car, élu en 1919 au conseil général de l'Ain par le canton de Ceyréziat, il fut réélu aux élections cantonales suivantes et devint membre de la Commission départementale. Il continua également jusqu'à son décès à remplir les fonctions qui lui avaient été confiées dans les grands organismes économiques et financiers auxquels il apportait le concours de sa longue expérience.

Il était Chevalier de la Légion d'Honneur.