René Thuillier
1913 - 1989
THUILLIER (René, Alfred)
Né le 6 janvier 1913 à Paris
Décédé le 27 mars 1989 à La Souterraine (Creuse)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Aisne)
Député de l’Aisne de 1946 à 1951
Les parents de René Thuillier étaient ouvriers dans la chaussure. Il obtient le certificat d’étude primaire à l’âge de 13 ans. En 1929, il adhère au Parti communiste et à son organisation de jeunesse.
Après avoir suivi une école de formation communiste, il devient journaliste à l’Humanité où il est responsable de la rubrique « information parisienne », fonction qu’il exerce jusqu’à la guerre. En 1939, il devient suppléant au Comité central des Jeunesses communistes. Il exerce d’importantes responsabilités dans la résistance communiste. Il accède au secrétariat de la Fédération des Jeunesses communistes en 1943, suite à l’arrestation de l’ancienne direction. Il demeure à la tête de cette organisation jusqu’en 1947.
Dans la Résistance, à partir d’octobre 1943, sous le pseudonyme de Ferrand, il représente la direction des Jeunesses communistes dans les Forces Unies de la Jeunesse Patriotique. Il conserve ce poste jusqu’en 1948. Il dirige la fédération de l’Aisne du Parti communiste entre 1945 et 1948.
Aux lendemains de la guerre, il a épousé Ginette Cros, avec laquelle il a eu trois enfants.
En 1944, il est nommé à l’Assemblée consultative provisoire. Puis il est élu à trois reprises aux élections législatives dans l’Aisne avec respectivement 75 446 voix (35,5 % des suffrages exprimés) en octobre 1945, 79 668 voix (35,8 % des suffrages exprimés) en juin 1946 et 82 551 voix (38,2 % des suffrages exprimés) en novembre 1946. En 1944, il appartient à la Commission de la jeunesse et des sports et à la Commission de l’information et de la propagande de l’Assemblée consultative provisoire.
Dans les deux Assemblées constituantes puis à l’Assemblée nationale, il est membre de la Commission de la presse, de la radio et du cinéma. À partir de décembre 1946, il est également membre de la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre. Il prend part à plusieurs débats sur la presse, la diffusion des journaux ou le manque de papier. Il présente des propositions de loi sur la presse et défend plusieurs amendements sur les frais de fonctionnement de la radiodiffusion et du cinéma. Pour autant, il ne néglige pas son département : il demande au Gouvernement d’indemniser les victimes des orages à Château-Thierry et de ne pas fermer des dépôts et ateliers de la SNCF dans cette même ville.
Il n’est pas réélu en 1951, placé en 4e position sur la liste du Parti communiste qui a obtenu deux députés. Il devient alors comptable et quitte le Parti communiste en 1956.