Jean, Marie, Charles Thureau-Dangin
1876 - 1942
Né le 8 janvier 1876 à Paris.
Député de Seine-Inférieure de 1929 à 1935.
Sénateur de Seine-Inférieure de 1935 à 1942.
Thureau-Dangin, agriculteur, ingénieur agronome, était le fils du secrétaire perpétuel de l'Académie française. Il vint s'installer à Bouelle à l'âge de 24 ans. Quatre années ne s'étaient pas écoulées qu'il était conseiller municipal de sa petite commune, puis conseiller général du canton de Neufchâtel. En 1908 il était maire de Bouelle. En 1914, il devança l'appel et s'engagea au 102e régiment d'Infanterie ; il revint du front avec le grade de lieutenant.
Il entra à la Chambre des députés le 28 avril 1929 ayant été élu au second tour d'une élection partielle pour remplacer Bouctot, décédé. Il obtint au second tour 7.569 voix sur un total de 14.932 votants, battant Joutel qui n'obtint que 6.984 voix.
Il fut réélu le 1er mai 1932 au revotant, battant de nouveau Joutel qui n'obtint que 7.134 voix.
Il prit part à toutes les discussions relatives aux questions agricoles et notamment, en décembre 1934, au débat sur les blés où il soutint un amendement au terme duquel l'Etat doit s'obliger à prendre en charge les reliquats de la récolte de 1934.
Il fit partie de la commission des pensions, des douanes et de l'agriculture dont il fut vice-président. Il présida la sous-commission du blé dont il fut le délégué à la commission extra-parlementaire de l'électricité. Il fut membre du comité national du lait dont ne font partie que trois parlementaires.
Il devint sénateur de la Seine-Inférieure au premier tour des élections du 20 octobre 1935, 820 voix se portant sur son nom sur un total de 1.500 votants.
Au Sénat, il prit surtout la parole en tant que rapporteur de la commission des douanes et il appartint aux commissions de comptabilité et de l'agriculture. Il fut l'auteur avec Veyssière, Thoumyre, Lavoinne et Coty, de deux propositions de loi dont la première se rapporte à l'indemnité de plus-value au fermier sortant et la seconde aux baux à ferme.
En 1938, toujours avec les mêmes collègues, il déposa une proposition de résolution tendant à rendre effectif le contrôle du Parlement sur les émissions politiques radiodiffusées par les postes d'Etat.
Le 9 juillet 1940 à Vichy, il ne prit pas part au vote sur la révision des lois constitutionnelles.
Thureau-Dangin était membre de la Chambre d'agriculture de Seine-Inférieure, secrétaire de la Chambre régionale d'agriculture de Normandie, président de la société centrale d'agriculture de Seine-Inférieure, membre du conseil supérieur de l'électricité au ministère des Travaux publics, membre actif de l'association des anciens élèves de l'Institut national agronomique (ingénieurs agronomes - promotion 1894).
Il dirigea les syndicats d'électricité d'Aumale, Blangy, Neufchâtel, Londinière, Bellecombe.
Neufchâtel lui doit, entre autres choses, la création d'une société d'habitations à bon marché.