Jean-Louis, Gilbert Tixier-Vignancour

1907 - 1989

Informations générales
  • Né le 12 octobre 1907 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 29 septembre 1989 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 27 septembre 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Non inscrit

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 12 octobre 1907 à Paris (7e).

Député des Basses-Pyrénées de 1936 à 1942.

Bachelier à seize ans après des études secondaires au lycée Louis le grand, Jean-Louis Tixier n'a pas vingt ans quand il termine sa licence en droit. Il se trouve alors dans une situation paradoxale- qui est aussi celle, la même année, d'Edgar Faure - pouvant défendre les intérêts des autres, mais non les siens. Le jeune avocat, tout en préparant son doctorat, ne laisse pas de s'intéresser à la politique. Militant de l'Action française, il a été arrêté en 1926 pour avoir perturbé une réunion tenue par les mutins de la mer Noire. Admis en 1931 comme secrétaire à la Conférence, il plaide de nombreux procès, tout en préparant pendant ses vacances à Orthez, berceau de sa famille, une éventuelle candidature.

Léon Bérard ayant abandonné la Chambre pour le Sénat, le siège est revenu à la gauche en 1932 : Georges Moutet, maire socialiste d'Orthez, a été élu au premier tour. Mais un événement favorise le jeune Tixier, qui bénéficie de l'appui de Léon Bérard et qui rappelle que son grand-père maternel était le républicain Vignancour, député (1876-1891) puis sénateur (1891-1900) des Basses-Pyrénées : en mars 1936, l'interdiction d'un meeting de Dorgères à Orthez a entraîné des incidents.

Ainsi, contre les pronostics arithmétiques, Tixier-Vignancour, déjà en tête au premier tour, le 26 avril 1936, l'emporte le 3 mai suivant avec 8.264 voix contre 7.990 à Georges Moutet.

Il s'était présenté « sous le signe de l'Alliance démocratique », sur « un programme d'union républicaine et de défense agricole ». Il place en premier la défense de la paix, menacée par une politique incohérente ; nous aurions déjà eu la guerre, assure-t-il, sans la ligne Maginot. D'autre part, il s'oppose résolument au Front populaire, qui n'a d'autres objectifs, selon lui, que de partager les terres des paysans et d'exiler ses adversaires. On relève encore dans ce programme la suppression des fonds secrets gaspillés ou distribués à des escrocs (Stavisky !), la lutte contre les intermédiaires, une loi contre la pollution des eaux fluviales (déjà 1), l'extension de la culture du tabac aux Basses-Pyrénées, la protection de l'épargne, l'établissement d'un salaire minimum pour les ouvriers, la défense de la neutralité politique de l'école laïque, le maintien absolu des droits des anciens combattants.

Le 17 juillet, Tixier-Vignancour est invalidé à la demande de Georges Moutet, faisant état de « manœuvres frauduleuses, de pressions et de corruption ». Il monte donc pour la première fois à la tribune pour réfuter ces accusations. Admettant sa défaite devant la Chambre, il lance à ses adversaires : « Soyez tranquilles, nous nous retrouverons 1 »

De fait, le 27 septembre, les électeurs confirment leur vote : il est réélu avec 8.197 voix contre 6.659 à Georges Moutet. Il déclarera plus tard, à propos de l'invalidation de Jules Moch : « Ceux qui m'ont vu revenir ont pu constater que tout n'était pas à vendre dans ce pays. » Le député d'Orthez combat la majorité du Front populaire, non sans recourir parfois à un art de la provocation dosée qui l'a rendu redoutable dans les prétoires. Ainsi, lors du débat sur le projet de loi relatif au placement des ouvriers en alimentation, il pose cette question : le bureau exigera-t-il la carte de la C.G.T. ? Sur la question sociale, il précise sa position en ces termes : nous ne sommes pas pour les patrons contre les ouvriers, mais pour les bons patrons et les bons ouvriers contre les mauvais.

Le 26 février 1937, il trace nettement une ligne de démarcation : « d'un côté les partisans du drapeau international européen, de l'internationale marxiste ; de l'autre les partisans du rassemblement national, du rassemblement corporatif et du drapeau tricolore ». Reprochant à Léon Blum d'avoir présenté l'exposition universelle de 1937 comme une manifestation du Front populaire contre le fascisme, au risque de diviser la nation et d'intervenir indûment dans les affaires intérieures d'un pays voisin, il ajoute : « Vous n'avez peut-être pas l'intention d'attaquer la bourgeoisie, qui est votre classe comme la mienne. »

Il ne laisse pas d'asséner à la majorité et au gouvernement des formules percutantes, par exemple : « Le gouvernement exerce des poursuites pour atteinte au crédit de l'Etat uniquement pour faire croire que le crédit existe encore. » Et, face aux protestations qu'il déchaîne, il répond : « Nous ne sommes pas ici au Vélodrome d'hiver.

Il interpelle le gouvernement sur la grève générale factieuse du 13 mars, donnant du mot « factieuse » la définition même de Jacques Duclos : est factieux qui veut imposer par la force sa volonté au gouvernement. Après avoir déclaré que, quand on est chargé de l'ordre, on ne fait pas sa part au désordre, il conclut que le peuple de France ne confondra jamais le progrès avec la révolution, et que mieux vaudrait ne pas attendre qu'il fasse lui-même le 9 thermidor.

Il prendra également la défense des classes moyennes, dont on a découvert l'existence, selon lui, « du jour où l'on s'est aperçu qu'elles votaient», notamment les artisans mariniers, les artisans du taxi, les transporteurs routiers et les commerçants des marchés : elles sont à ses yeux menacées à la fois par les trusts et la C.G.T. Le 11 décembre 1937, il critique l'envoi en Espagne, « d'où ils ne reviendront pas», d'avions dont notre pays a besoin et, le 26 février 1938, il attaque vivement la politique extérieure du gouvernement.

Vient 1940. Le 16 janvier à la veille de sa mobilisation, Tixier-Vignancour intervient dans la discussion du projet de loi prononçant la déchéance de certains élus et précise que celle-ci ne peut intervenir en raison des convictions personnelles, mais seulement pour trahison.

Cette mesure, prise à l'encontre des communistes lui paraît d'ailleurs insuffisante : il faut encore briser leur appareil secret. L'ambassade soviétique, affirme-t-il, est un nœud de vipères qui doit être tranché par la bêche du gouvernement. Selon lui, Hitler et Staline ne font qu'un dans le crime. A Henri de Kérillis, qui l'accuse d'avoir été le seul doriotiste de l'Assemblée, il répond qu'il n'a jamais appartenu au Parti populaire français, quelle que soit sa sympathie pour son leader.

Sa dernière intervention, le 9 juillet 1940, est pour demander le châtiment des responsables du désastre, que le désastre lui-même « ne doit pas faire oublier ». Il déplore ainsi que certains reviennent « portant beau » dans le « pays meurtri », s'en prenant nommément à Paul Reynaud et à Louis Louis-Dreyfus. Le président Herriot lui ayant opposé que ce rappel au règlement était irrecevable, il s'incline tout en regrettant que le gouvernement ne change pas ses méthodes. Le lendemain 10 juillet au Congrès de Vichy, il accorde au maréchal Pétain les pouvoirs constituants demandés par celui-ci.

Membre de la commission de l'aéronautique ainsi que de celle de l'enseignement et des beaux-arts, il a déposé une proposition de loi tendant à exonérer du paiement de l'impôt foncier et des centimes départementaux et communaux les victimes de calamités publiques.


TIXIER-VIGNANCOUR (Jean-Louis, Gilbert)
Né le 12 octobre 1907 à Paris
Décédé le 29 septembre 1989 à Paris (VIIème)

Député des Basses-Pyrénées de 1936 à 1942 et de 1956 à 1958

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des Parlementaires français (1889-1940), Tome VIII, pp 3102 et 3103)

Député des Basses-Pyrénées depuis 1936, Jean-Louis Tixier-Vignancour fait partie des opposants les plus virulents aux gouvernements Daladier et Reynaud. Le 9 juillet 1940, il demande le châtiment pour les responsables politiques du désastre. Le 10 juillet, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Ce dernier le nomme responsable des services de la radiodiffusion et du cinéma puis, après le 13 décembre 1940, secrétaire général à l’information. Mais ses prises de position germanophobes le conduisent à la démission, le 25 janvier 1941. Après s’être occupé pendant quelques mois des comités de propagande du Maréchal, il démissionne à nouveau en mai 1941, Radio Londres publiant alors le texte de sa démission adressée à l’amiral Darlan. Fin 1941, il gagne la Tunisie, afin de prendre un peu de champ par rapport à la métropole. Mais son franc-parler lui vaut d’être arrêté par les Allemands, qui occupent ce pays, en novembre 1942. Les Alliés ayant repris la Tunisie et imposé aux troupes germano-italiennes la capitulation du Cap-Bon (12 mai 1943), il est libéré et affecté au corps expéditionnaire français en Italie, mais y est aussitôt arrêté sur ordre du Comité français de libération nationale (CFLN) d’Alger. Après onze mois de détention, il est libéré et remobilisé, puis arrêté encore une fois en novembre 1944 et transféré en France. Compte-tenu de son opposition à Vichy et aux Allemands, il bénéficie d’une ordonnance de non-lieu du tribunal militaire de Paris, mais est frappé d’une peine d’inéligibilité de dix ans, pour avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain, le 4 décembre 1945.
Il retrouve le Palais de Justice de Paris, d’où le procureur Boissarie tente en vain de le faire expulser par le conseil de l’Ordre. Mais il renoue peu à peu avec ses amis de l’extrême-droite, visitant ceux qui sont en prison et soutenant ceux qui en sont sortis. Il accorde ainsi son patronage à Défense de l’Occident et au Mouvement Social Européen, fondé par Maurice Bardèche en 1952, et prend la parole aux réunions des Intellectuels Indépendants.
Il ne revient cependant à la politique active qu’en 1954, année où il fonde et préside le Rassemblement National en faveur de l’Algérie française. Redevenu éligible, il se présente, le 3 avril 1955, dans son fief des Basses-Pyrénées, à l’occasion d’une élection législative partielle, consécutive au décès de Georges Loustanau-Lacau, élu en 1951 sous l’étiquette de l’Union des Français Indépendants. Au premier tour, il recueille 22 978 voix , soit 15,1 % des suffrages exprimés (152 113), en deuxième position derrière le MRP Jean Errecart (25,3 %), mais devant le communiste Etienne Martin (12,6 %), le radical-socialiste Robert Sarrade (12,4 %), le socialiste Joseph Garat (11,7 %) et l’Indépendant de Droite Jean Ybarnegaray (11,7%). Il est battu au deuxième tour, le 17 avril 1955, par Jean Errecart, qui recueille 59 838 voix sur 166 133 exprimés, soit 36 % des suffrages, contre 46 883 (soit 28,2 %) à Tixier-Vignancour. C’est néanmoins un score de haut niveau pour un candidat d’extrême-droite, associé au régime de Vichy, car il rallie sur son nom, entre les deux tours, les électeurs de Jean Ybarnégaray. C’est la raison pour laquelle Jean-Louis Tixier-Vignancour est placé en tête de la liste représentant l’extrême-droite dans les Basses-Pyrénées, lors des élections du 2 Janvier 1956. Jean Ybarnégaray n’occupe que la deuxième position et Samuel de Lestapis la troisième sur cette liste républicaine d’Action Sociale et Paysanne, présentée par le Groupement pour la Réforme de l’Etat et la Défense des Libertés Electorales. Leur profession de foi proteste contre le « véritable calvaire » imposé à la France depuis 1951, dénonce la corruption des hommes au pouvoir, la situation financière dramatique et la perte des colonies, réclamant le scrutin d’arrondissement, la réduction des dépenses publiques, ainsi que la défense des commerçants, artisans et paysans. Il s’agit de chasser sur les terres du mouvement poujadiste, tout en ralliant l’électorat traditionnel de la droite nationaliste. La liste ayant obtenu une moyenne de 32 806 voix sur 217 221 exprimés, soit 15,1 % des suffrages, seul Jean-Louis Tixier-Vignancour est élu. Il a recueilli 36 853 voix, soit le deuxième meilleur score de l’élection, derrière le MRP Pierre de Chevigné (45 723). Tout en continuant d’écrire régulièrement dans L’Espoir des Basses-Pyrénées (de 1955 à 1960), le tribun d’extrême-droite va faire entendre, à maintes reprises, sa « voix de Tolède » au sein de l’hémicycle. Sa proposition de loi et sa proposition de résolution ne traitent que d’un sujet marginal, mais il se distingue dès son retour à l’Assemblée en menant campagne pour l’invalidation de nombreux élus, qu’ils soient radicaux, comme en Dordogne, ou poujadistes comme dans les Bouches-du-Rhône. Refusant de voter les pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet en Algérie (9 mars 1956), il multiplie les critiques à l’encontre de la politique française en Afrique du Nord, dénonçant l’échec de la pacification en Algérie (17 octobre 1956), réclamant une véritable répression (28 mars 1957) et l’instauration de l’état de siège (29 mai 957) et déclarant, à l’occasion du débat d’investiture du gouvernement Bourgès-Maunoury: « Je vous ferai confiance, car je crois que vous êtes l’une des dernières chances du régime. Si vous ne répondiez pas à cette confiance, ce serait le ministère Bigeard qui vous remplacerait. » (12 juin 1957) Durant son mandat de deux années, il intervient à quarante-cinq reprises en séance publique, défendant quinze amendements. Il use de la procédure parlementaire abondamment : il dépose huit rappels au règlement, deux demandes d’interpellation, quatre motions préjudicielles et une motion de censure.
Son goût de la polémique se manifeste par ailleurs lors de la révolte de Budapest, qui lui fournit l’occasion de réclamer la dissolution du parti communiste « à temps pour l’empêcher de nuire davantage à la défense nationale de notre pays. » Interrompu par les clameurs des députés communistes criant « Pétain! Pétain! », « Collaborateur! », « A Vichy », « Gestapo », « Dénonciateur », «Valet hitlérien », Jean-Louis Tixier-Vignancour continue imperturbablement son plaidoyer « contre les activités antifrançaises du parti communiste » (7 novembre 1956).
Incorrigible provocateur, il interrompt une tirade de Jacques Duclos sur le 10 juillet 1940, reprochant au tribun communiste d’employer « trop d’adverbes » (17 juillet 1957). Après avoir voté la confiance à Bourgès-Maunoury, il s’abstient pour le gouvernement de Félix Gaillard (5 novembre 1957), mais accepte de voter les pouvoirs spéciaux, au nom d’une répression accrue (12 novembre 1957). Lors de la discussion du projet de loi sur de nouvelles institutions en Algérie, il dépose deux amendements, l’un exigeant le dépôt des armes par les rebelles (28 janvier 1958) et l’autre réclamant l’exclusion des anciens FLN du droit de vote (28 janvier 1958). Lors de la discussion du volet algérien de la loi de finances, il fait à l’Assemblée cet avertissement prophétique: «Si vous persistiez dans cette attitude d’immobilisme décevant, vous donneriez des arguments à certains qui se manifestent beaucoup, ces jours-ci, dans les avenues du pouvoir et dans les journaux, pour recommander votre remplacement par quelque « sauveur» » (4 mars 1958). Estimant sans doute que l’immobilisme a assez duré, il s’oppose à l’investiture du gouvernement Pflimlin: « Vous avez évoqué l’armistice de 1918 en indiquant que vous n’en accepteriez aucun autre. Mes félicitations, monsieur le président du Conseil: vous avez estimé que vous étiez Clemenceau. Comme je ne le crois pas, je voterai contre vous. » (13 mai 1958) Estimant que le régime de la Quatrième République est définitivement discrédité, il soutient les activistes d’Alger et lance au gouvernement: « Allez-vous en! » (26 mai 1958) Soucieux avant tout de régler la question algérienne, il vote l’investiture du général de Gaulle (1er juin 1958), ainsi que les pleins pouvoirs (2 juin 1958). En revanche, il refuse de déléguer le pouvoir constituant au gouvernement, en évoquant le souvenir tragique du 10 juillet 1940: «Jamais je n’aurais pu envisager que, pour la deuxième fois, celui qui me le demanderait serait celui-là même qui m’avait puni pour avoir accordé une première fois cette délégation.» (2 juin 1958)
Il prône, néanmoins, le « oui » au referendum du 28 septembre 1958, tout en se montrant hostile à la personne du général de Gaulle. Battu par son adversaire radical au second tour des premières élections législatives de la Cinquième République, le 30 novembre 1958, il n’abandonne pas pour autant le combat politique. On se souvient de ses plaidoiries retentissantes pour les « soldats perdus» de l’Algérie française, dont le général Salan, pour lequel il obtient, en mai 1962, les circonstances atténuantes devant la Haute Cour de justice. En revanche, il ne sauve pas l’exécution de Bastien-Thiry, l’auteur de l’attentat du Petit-Clamart. Elu en 1963 membre du conseil de l’ordre des avocats à la Cour de Paris, il se présente à l’élection présidentielle de décembre 1965 contre le général de Gaulle, et en tant que représentant de l’extrême-droite. Soutenu par les anciens de l’Algérie française, notamment Jean-Marie Le Pen et Jean-Baptiste Biaggi, il obtient 1 269 095 voix soit 5,31 % des suffrages exprimés, avant d’appeler à voter au second tour pour François Mitterrand, candidat de la gauche. Ayant fondé, en 1966, l’Alliance républicaine pour le progrès et les libertés, qu’il préside jusqu’en 1974, il se présente aux élections législatives de 1967 dans le Var, mais sans succès. Bien qu’ayant soutenu la candidature de Georges Pompidou lors de la campagne présidentielle de 1969, il continue à militer à l’extrême-droite, mais à sa façon, celle d’un « anarchiste de droite. » Brouillé avec Jean-Marie Le Pen, il devient, en 1978, le porte-parole du Parti des forces nouvelles, concurrent du Front national. Son échec à la tête de la liste Eurodroite, qui ne recueille que 1,31 % des voix lors des élections européennes de 1979, le conduit à rentrer dans le rang et à rejoindre le Front national en 1984, non sans avoir appelé à voter pour Valéry Giscard d’Estaing lors de l’élection présidentielle de 1981. Sa trajectoire en dents de scie lui confère une réputation de franc-tireur de l’extrême-droite française. On retiendra surtout le polémiste et l’orateur passionné, celui qui ne voulait pas « être avocat », mais « médecin ». Jean-Louis Tixier-Vignancour disparaît le 29 septembre 1989 à Paris.