Charles, Benjamin Torchut

1863 - 1923

Informations générales
  • Né le 17 septembre 1863 à La tremblade (Charente-Inférieure - France)
  • Décédé le 18 avril 1923 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 15 février 1903 au 31 mai 1906
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 septembre 1862 à La Tremblade (Charente-Inférieure), mort le 18 avril 1923 à Bordeaux (Gironde).

Député de la Charente-Inférieure de 1903 à 1910 Propriétaire terrien et avocat, puis bâtonnier, à Marennes, Charles Torchut aborde la vie publique en entrant au conseil municipal de Marennes en 1888, puis au Conseil général de la Charente-Inférieure en 1892. Il milite en même temps dans les rangs du parti radical et radical-socialiste, du comité exécutif duquel il est secrétaire.

Il se présente pour la première fois à la députation lors de l'élection partielle organisée le 15 février 1903 dans la circonscription de Marennes pour remplacer Garnier entré au Sénat. Il est élu dès le premier tour de scrutin avec 6.296 voix contre 3.903 à Bisseuil et 2.107 à Souchard. Au renouvellement général de 1906, il est réélu au second tour : en tête au premier avec 6.647 voix sur 14.600 votants contre 4.795 à Villeneau, il bat facilement celui-ci, au scrutin de ballottage avec 8.223 voix sur 13.906 votants.

Partisan de la réforme de l'impôt foncier et de la création d'un impôt proportionnel sur les revenus, mais à la condition qu'il ne soit ni vexatoire ni inquisitorial, il veut se consacrer à « réaliser l'idéal de paix, de progrès, de solidarité et de justice que poursuit le parti républicain ».

Membre de la gauche radicale, secrétaire de divers bureaux, il siège à la commission d'enquête sur l'industrie textile, à celle concernant l'affaire Humbert, à celle des mines, etc... Il aborde rarement la tribune, sauf pour participer à la discussion des budgets de 1904, 1905, 1906 et 1910 (retraite des instituteurs, travaux publics, chemins de fer) et du texte sur la création des sociétés de crédit maritime.

Les élections de 1910 se soldent pour lui par un échec. Bien qu'en tête au premier tour avec 5.045 voix sur 14.219 votants, c'est Voyer, l'un de ses trois autres adversaires, qui se partageaient à peu près également le reste des suffrages, qui l'emporte au second tour avec 7.159 voix sur 13.949 votants alors qu'il en recueille lui-même 6.580.

Torchut entre alors dans la magistrature et est nommé le 3 février 1911 conseiller à la Cour d'appel de Riom. Cet éloignement de sa Saintonge natale ne le dissuade cependant pas de se présenter encore une fois, toujours à Marennes, au renouvellement général de 1914. En troisième position au premier tour avec 3.593 voix sur 13.533 votants, bien qu'il se soit retiré entre les deux tours, 33 électeurs votèrent cependant pour lui au second. Cet échec mettait un point final à ses ambitions parlementaires. Il n'en continuait pas moins sa carrière judiciaire et était nommé le 7 juillet 1917 conseiller à la Cour d'appel de Bordeaux. Il siégea aussi à la Cour d'assises dont il présida plusieurs sessions.

La mort devait le saisir brutalement à l'âge de 61 ans un jour d'audience de la première chambre de la cour : pendant une suspension il devait s'effondrer victime d'une rupture de l'aorte, le 18 avril 1923. Toutes les séances de la Cour furent suspendues immédiatement en signe de deuil.

Chevalier de la Légion d'honneur il était maire de Royan et vice-président du conseil général de la Charente-Inférieure.