Auguste, Marcel, Georges Touchard

1892 - 1978

Informations générales
  • Né le 17 juillet 1892 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 juin 1978 à Villepinte (Seine-St-Denis - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 21 janvier 1940 *
Département
Seine
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Seine
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Seine
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 17 juillet 1892 à Paris (19e).

Député de la Seine de 1936 à 1940.

Né dans le XIXe arrondissement de Paris, Auguste Touchard est issu d'une famille pauvre et il commence très jeune à militer.

En 1911, ouvrier à la Compagnie du métropolitain, il se lance dans le syndicalisme.

Son activité et son dynamisme le signalent à l'attention de ses camarades de travail qui lui accorderont la plus grande confiance : il sera délégué ouvrier à la commission mixte des transports et délégué syndical au Comité intersyndical des services publics.

On le retrouve successivement à l'Union des mécaniciens de la Seine, au syndicat des métaux de la région parisienne et au syndicat unitaire des métaux.

Son activité déborde le syndicalisme : il milite également chez les anciens combattants après avoir fait une guerre très courageuse et il est membre de la commission exécutive fédérale de l'Association républicaine des anciens combattants. Dès 1921, après la scission du Congrès de Tours, il adhère au parti communiste.

Membre du Secours rouge international, il est également coopérateur convaincu et il prend la défense des locataires. Aux élections législatives de 1932, il est candidat du parti communiste. Dans la 1re circonscription du XIXe arrondissement de Paris, il n'obtient que 4.909 voix contre 10.661 à Fiancette, industriel, qui était le député sortant. Aux élections de 1936, sur 20.513 votants, il obtient au premier tour 8.606 voix contre 7.911 à Masmonteil, un républicain social, 2.904 au candidat de la S.F.I.O., Herman. Au deuxième tour, il bénéficie de l'accord du Front populaire et il est élu avec 11.075 voix contre 8.428 à Masmonteil.

A la Chambre, il siège au groupe communiste et est membre de la commission de l'hygiène, de celle des pensions civiles et militaires et de celle de la santé publique.

Défenseur des anciens combattants, des mutilés, des bénéficiaires des emplois réservés, il ne cessera de les soutenir tant par ses propositions de loi ou de résolution que par ses rapports qui n'ont pas toujours abouti favorablement, ou ses interventions à la tribune, ne manquant pas de profiter de la discussion des budgets pour parler en leur faveur.

Comme la plupart de ses collègues du groupe communiste, il fut à la suite du vote de la loi du 20 janvier 1940, déchu de son mandat de député, le 20 février suivant.


TOUCHARD (Auguste, Marcel, Georges)
Né le 17 juillet 1892 à Paris (19ème)
Décédé le 28 juin 1978 à Villepinte (Seine-Saint-Denis)

Député de la Seine de 1936 à 1940
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Seine)
Député de la Seine de 1946 à 1951

(Voir la première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), tome VIII, p 3106)

Arrêté le 8 octobre 1939, déchu de son mandat électoral et condamné à cinq ans de prison le 3 avril 1940, transféré à la prison de Maison Carrée en Algérie, Auguste Touchard reste fidèle au Parti communiste. Libéré par les Alliés en 1943, il participe ensuite aux émissions de radio de la France libre, diffusées par la BBC. Sa condamnation de 1940 est annulée par décret le 20 novembre 1944. Auguste Touchard est l’un des fondateurs de l’Union française des anciens combattants et victimes de guerre, tout en demeurant à la direction de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC).
Il est réélu conseiller municipal du XIXème arrondissement en 1944, puis élu à la première Assemblée nationale constituante en octobre 1945, la liste communiste de la troisième circonscription de la Seine (Paris 3ème, 4ème, 10ème, 11ème, 19ème, 20ème arrondissements), où il figure en troisième position derrière Florimond Bonte et Georges Cogniot, obtenant 163 512 voix, soit 34,5 % des suffrages exprimés et quatre élus. N’étant placé qu’en cinquième position à l’élection de la deuxième Assemblée nationale constituante, il n’est pas réélu.
En revanche, il retrouve son siège de député en novembre 1946, la circonscription comptant un siège supplémentaire – onze au lieu de dix -. La liste du Parti communiste obtient 166 512 voix, soit 35,6 % des suffrages exprimés et cinq élus. Auguste Touchard, toujours cinquième de liste, est donc réélu. Il est membre de la Commission des pensions civiles et militaires et des victimes de la répression lors de la première assemblée constituante. Par ailleurs, il est nommé juré à la Haute Cour de Justice.
Lors de son second mandat, entre 1946 et 1951, Auguste Touchard est nommé à la commission des pensions (1946-1951), dont il devient le vice-président. Le 19 juin 1948, il est désigné par cette commission pour élaborer le règlement d’administration publique qui doit établir un rapport entre les taux des pensions militaires et des pensions d’invalidité et des victimes de guerre, et les taux des traitements bruts des fonctionnaires. Du reste, la majeure partie de ses interventions et de ses propositions de loi concerne la question du statut des anciens combattants. Le 26 mai 1947, il est nommé membre de la commission consultative des pensions et, le 19 août de la même année, il est membre suppléant de la commission de la réforme administrative. Il dépose quarante propositions de loi, quatorze propositions de résolution et vingt rapports tendant à revaloriser le statut d’ancien combattant, du point de vue matériel et moral. Par ailleurs, comme de nombreux députés communistes, il interpelle le gouvernement lors des affrontements entre des manifestants et des forces de l’ordre, ou lors de l’arrestation de députés communistes en novembre 1948. À la fin de son mandat, il propose à nouveau plusieurs modifications au statut et au traitement des ouvriers et employés de la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Au cours de son mandat, Auguste Touchard intervient à quarante reprises, en défendant vingt-trois amendements et en déposant trois demandes d’interpellation.
Placé respectivement en cinquième et en sixième position sur la liste communiste, lors des élections de 1951 et de 1956, Auguste Touchard n’est pas réélu, mais il est demeuré conseiller municipal dans le XIXème arrondissement de Paris. Par ailleurs, il a été nommé à la commission centrale de contrôle financier du Parti communiste. Il a été secrétaire de la section du XIXème arrondissement de Paris et gérant de La Voix du 19ème. De 1946 à 1964, il est vice-président de l'Association de recherches et d’animations culturelles (ARAC), puis président honoraire jusqu’en 1972. Il a aussi été membre du conseil d’administration de l’Office national des combattants.
Auguste Touchard a reçu la médaille militaire et la croix de guerre pour sa participation au premier conflit mondial et a été nommé chevalier de la Légion d’honneur. Il disparaît le 28 juin 1978, dans sa quatre-vingt-sixième année.