Isidore, François Tournan

1874 - 1939

Informations générales
  • Né le 31 août 1874 à Montadet (Gers - France)
  • Décédé le 30 septembre 1939 à Fomperron (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Gers
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Gers
Groupe
Républicain socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 6 janvier 1924 au 9 janvier 1933
Sénateur
du 10 janvier 1933 au 30 septembre 1939

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 août 1874 à Montadet (Gers), mort le 30 septembre 1939 à Fomperron (Deux-Sèvres).

Député du Gers de 1910 à 1919.

Sénateur du Gers de 1924 à 1939.

Isidore Tournan naquit à Montadet, dans le Gers, où son père était métayer, et son enfance s'écoula dans le terroir gascon, qui marqua sa personnalité. Après de bonnes études secondaires au lycée d'Auch, il passa une licence ès lettres et un doctorat en droit et, après concours, devint rédacteur au ministère du Commerce, puis chef de l'information économique.

Ainsi dégagé des soucis d'une carrière, François Tournan entendit faire face aussitôt au devoir politique.

Il avait adhéré au parti républicain socialiste et conquis dès 1907, à Lombez, le siège de conseiller général, qu'il occupa jusqu'à sa mort.

En 1910, aux élections législatives du 8 mai, il fut élu député de l'arrondissement, au second tour de scrutin, par 4.917 voix contre 4.387 à de Pons, député sortant, sur 11.248 inscrits. A la Chambre des députés, il s'inscrit au groupe des républicains socialistes. Il fut réélu le 26 avril 1914, par 4.651 voix, contre 3.611 à Dabanez, sur 10.252 inscrits.

Vice-président de la commission de législation fiscale et rapporteur du projet de loi sur le régime des alcools, il s'intéressa à toutes les questions conjuguant à la fois la politique et l'économie.

Au cours de la guerre, il commanda pendant la bataille des Flandres une compagnie du 74e régiment territorial et reçut la Croix de guerre ; plus tard, il passa à l'Etat-major de la 89e division, puis à celui du 13e corps d'armée.

En 1919, François Tournan fut candidat sur une liste d'union républicaine et sociale pour la rénovation nationale. Celle-ci obtint deux élus, mais il n'arriva qu'en troisième position et il lui manqua un millier de voix pour être réélu.

Le suffrage restreint le rendit au Parlement et, aux élections du 6 janvier 1924, François Tournan fut élu sénateur, au premier tour, en troisième position, avec 440 voix sur 713 inscrits. Lors du renouvellement du 16 octobre 1932 il fut réélu, recueillant 505 voix sur 714 inscrits.

Au Sénat, inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale socialiste, il rédigea de nombreux rapports sur des matières touchant au commerce, aux colonies, à l'agriculture, notamment sur le régime de l'alcool et sur l'exposition des arts et techniques tenues à Paris en 1937, rapports qui font grande impression par leur raison, leur générosité et la foi qu'ils marquent dans l'action parlementaire.

A la tribune, il s'exprimait sans prétention oratoire, mais sans concession à l'auditoire. Homme sans capitulation ni détour, rien de médiocre ou de vain ne trouvait en lui sa place.

C'est en cours de mandat, le 30 septembre 1939, dans sa circonscription, que François Tournan décédait à l'âge de soixante-cinq ans, d'une crise cardiaque.

Avocat à la Cour, François Tournan avait collaboré à de nombreux journaux et revues et publié : L'Assurance sur la vie en France au XIXe siècle (1900), Le régime des alcools (1916), Aujourd'hui, demain... (1920).