Auguste Tourtaud

1914 - 2006

Informations générales
  • Né le 3 juillet 1914 à Bussière-dunoise (Creuse - France)
  • Décédé le 17 septembre 2006 à Vallauris (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Creuse
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Creuse
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Creuse
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Creuse
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Creuse
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie de la IVe République

TOURTAUD (Auguste)
Né le 3 juillet 1914 à Bussière-Dunoise (Creuse)

Membre de la première et de la seconde assemblée nationale constituante (Creuse)
Député de la Creuse de 1946 à 1958

Auguste Tourtaud, fils de paysan, est instituteur. Il adhère au Parti communiste lors du Front populaire. Pendant la seconde guerre mondiale, il rejoint la Résistance, commande les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) de la Creuse, puis les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) de ce département. Membre du Comité départemental de Libération, il est titulaire de la médaille de la Résistance.
En octobre 1945 et en juin 1946, Auguste Tourtaud est élu à la première et à la deuxième Assemblée nationale constituante avec 33 108 voix (35 % suffrages exprimés), puis 30 734 voix (33,1 % des suffrages exprimés). Les élections de novembre 1946 lui donnent 34 279 voix (38,4 % des suffrages exprimés), celles de 1951, 36 396 voix (39,9 % des suffrages exprimés), la liste communiste perdant toutefois son deuxième député du fait de l’apparentement conclu entre les cinq listes représentant la Troisième force (de la SFIO aux Indépendants). Enfin, en 1956, il est élu sur la liste de l’Union des Gauches, soutenue par le Parti communiste, qui rassemble un communiste, un radical et un socialiste, totalisant 42 308 voix, soit 47 % des suffrages exprimés.
Lors des deux Assemblées nationales constituantes, Auguste Tourtaud est nommé à la commission de la presse, de la radio et du cinéma. Lors de la deuxième Assemblée constituante, il appartient également à la commission des finances et du contrôle budgétaire. Sous la première Constituante, il intervient à trois reprises en séance publique, en défendant un amendement, mais ne dépose aucun texte. Sous la deuxième Constituante, il prend la parole par deux fois, présente deux amendements. Là encore, il ne signe aucun texte.
Sous la première législature de la Quatrième République, Auguste Tourtaud appartient à la commission des finances et du contrôle budgétaire (1946-1951), commission dont il est le secrétaire de 1950 à 1951. Il est membre également de la commission de la presse, de 1946 à 1947. Au cours de ce mandat, il dépose quatre propositions de loi, deux propositions de résolution et quatre rapports sur des textes d’initiative gouvernementale (25 juin 1948 ; 24 août 1948 ; 8 avril 1949 ; 9 juin 1949). En séance publique, il intervient à trente-deux reprises, en défendant quatorze amendements et un sous-amendement. Il dépose aussi une demande d’interpellation. A deux reprises, il est rapporteur spécial (16 juillet 1948 ; 23 juin 1949).
Entre 1951 et 1955, le député communiste des Pyrénées-Orientales siège à la commission de l’agriculture (1951-1955) et à la commission des finances (1951-1952). Il est membre titulaire de cette dernière commission, de 1953 à 1955. A partir de 1954, il appartient aussi à la sous-commission chargée d’émettre un avis sur les taxes parafiscales et de péréquation figurant à l’état annexe de la loi de finances. Au cours de cette législature, il dépose quinze textes : huit propositions de loi et sept propositions de résolution. Le rythme très soutenu de son activité parlementaire ne se dément pas puisqu’il intervient à quatre-vingt-six reprises en séance publique, en défendant notamment soixante-et-onze amendements, cinq sous-amendements et cinq motions préjudicielles. Il dépose cinq demandes d’interpellation et ne fait pas moins de quatorze rappels au règlement. Il rédige onze articles additionnels. Il dépose également une motion d’ordre et un contre-projet. Il oppose la question préalable à trois reprises.
Enfin, lors de son dernier mandat, il siège à la commission de l’éducation nationale (1956-1957). Il est membre titulaire de la commission des finances, de 1956 à 1958. Il en est le secrétaire, de 1957 à 1958. Il fait partie de la sous-commission chargée d’émettre un avis sur les taxes parafiscales et de péréquation, en février 1956 et en octobre 1957. Il dépose six propositions de loi et deux propositions de résolution. En séance publique, il prend la parole à quarante-neuf reprises, en défendant neuf amendements, cinq amendements indicatifs et deux sous-amendements. Il dépose deux articles additionnels et fait cinq rappels au règlement. Il défend aussi deux demandes d’interpellation et deux motions préjudicielles.
Lors de ses cinq mandats, les initiatives d’Auguste Tourtaud portent essentiellement sur le département de la Creuse, les questions agraires et budgétaires. Il intervient ainsi à plusieurs reprises en faveur des victimes des orages des années 1950 et 1952 ou pour demander le rétablissement de la ligne Guéret-Saint-Sébastien-La Châtre. Par ailleurs, comme membre de la commission des finances et du contrôle budgétaire, il demande, à plusieurs reprises, une revalorisation du traitement des fonctionnaires, en particulier ceux relevant du ministère de l’éducation nationale (22 juillet 1947, 24 juillet 1949). Il prend également une part active dans les débats parlementaires concernant les budgets des années 1951 à 1958, où il porte une attention particulière au budget du ministère de l’agriculture, pour tenter d’obtenir une revalorisation des statuts des agriculteurs et un certain nombre d’exonérations pour les ruraux aux revenus modestes.
Ses interventions traitent également de la politique étrangère. Ainsi, en 1952, au nom du groupe communiste, il demande à la France de renoncer à l’accord commercial avec la Yougoslavie. De même, lors de la naissance du mouvement de la Paix, il relaie, à l’Assemblée nationale, les propositions de ce dernier en proposant l’interdiction de la fabrication d’armes de guerre et atomiques. Enfin, il s’est prononcé à plusieurs reprises contre la guerre d'Indochine, puis a dénoncé le conflit naissant en Algérie. C’est au titre de membre de la commission des finances et du contrôle budgétaire et de la commission de l’éducation nationale qu’il conteste à plusieurs reprises les dépenses effectuées lors du conflit algérien et qu’il demande la réintégration d’un instituteur creusois radié de l’éducation nationale pour son opposition à la guerre d’Algérie.
Avec son groupe, il s’oppose au retour du général de Gaulle, vote contre son investiture (1er juin 1958) et lui refuse les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin 1958).
Candidat aux élections législatives de novembre 1958 dans la deuxième circonscription de la Creuse, il est battu par le socialiste André Chandernagor. Il se représente sans succès dans cette circonscription lors des scrutins de 1962, 1967 et 1968.