Robert, François, Alfred, Marie Chrestien de Treveneuc
1860 - 1940
Né le 3 novembre 1860 à Tréveneuc (Côtes-du-Nord), mort le 5 février 1940 à Tréveneuc.
Député des Côtes-du-Nord de 1893 à 1898.
Sénateur des Côtes-du-Nord de 1901 à 1921.
Capitaine de cavalerie breveté, et fils de l'ancien sénateur des Côtes-du-Nord, candidat conservateur, il fut élu au premier tour de scrutin, le 20 août 1893, par 5.835 voix, sans concurrent, député de la 1re circonscription de Guingamp. Il siégea à la droite de la Chambre. Il fit partie de diverses commissions, notamment de celle de la marine. On l'entendit sur l'organisation du haut commandement de l'armée française (1896). Il tente, en 1895, de faire augmenter les crédits de l'Etat-major général et des services d'Etat-major. Il s'intéresse également à la production du cheval de guerre. Il prend part, fréquemment, aux discussions budgétaires. Il se représenta aux élections générales du 8 mai 1898, mais échoua avec 5.229 suffrages contre Riou, républicain, qui obtint 6.879 voix.
Le décès de Huon de Penanster ayant rendu vacant, en 1901, un siège sénatorial dans les Côtes-du-Nord, Tréveneuc posa sa candidature et fut élu, le 18 août, par 713 voix sur 1.252 votants, contre 524 voix à Armez. Au Sénat, il était secrétaire d'âge.
Son mandat lui fut renouvelé aux élections du 4 janvier 1903, par 861 voix sur 1.244 votants, au premier tour, en même temps qu'Ollivier, Le Provost de Launay, Haugoumar des Portes et Carné.
Il fut de nouveau réélu le 7 janvier 1912 par 664 voix sur 1.238 votants, de même que Le Provost de Launay, Kerenflec'h Kernezne, Keroüartz et Larère, mais ne fut pas réélu en 1921. En effet, le 13 janvier de cette année, il n'est arrivé qu'en sixième position avec 417 voix sur 1.235 votants, cinq sénateurs seulement devant assurer la représentation du département dans la Haute Assemblée.
Il siégea également à droite au Sénat. Il fit partie de diverses commissions, notamment de la commission de l'armée. Il vota contre la séparation des Eglises et de l'Etat, contre les vingt-huit jours. Il fut nommé secrétaire de la commission chargée de l'examen du projet de loi sur la marine marchande (1901). Il ne fit pas parler de lui jusqu'en 1915, où on le retrouve membre de diverses commissions. Plus tard (1918) il signa la pétition tendant à reconnaître le droit de vote aux femmes. On l'entendit également sur les lois organiques relatives à l'élection des députés (1919) et dans la discussion sur la préparation militaire obligatoire (1920).
Il conserva la même attitude politique qu'il avait adoptée à la Chambre et s'occupa des mêmes questions. Il intervint d'ailleurs rarement dans les débats parlementaires.
Il est l'auteur de divers travaux sur l'organisation des armées coloniales et d'une étude sur l'armée anglo-indienne. Il était Officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre française et belge 1914-1918. Il fut cité à l'ordre de l'armée en 1917.
Il mourut à l'âge de 80 ans en son domaine de Pommorio, commune de Tréveneuc.