Firmin, Célestin, Marie Tristan

1886 - 1965

Informations générales
  • Né le 25 mars 1886 à Groix (Morbihan - France)
  • Décédé le 10 mars 1965 à Kercabic-en-sainte-hélène (Morbihan - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 22 mai 1934 au 31 mai 1936
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Morbihan
Groupe
Gauche démocratique et radicale indépendante

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 25 mars 1886 à Groix (Morbihan). Député du Morbihan de 1934 à 1942.

Fils d'un marin de l'île de Groix, Firmin Tristan suit sa vocation en devenant capitaine au long cours. Sa conduite pendant la guerre de 1914-1918 lui valut la King's Medal for courage.

Armateur, il sut assez développer ses affaires - il armait pour la pêche au thon - pour mettre sur pied une fabrique de conserve de poisson et un atelier de construction et de réparation de bateaux.

C'est en 1925 qu'il se lance dans la politique en battant aux élections municipales la liste du maire sortant, qu'il remplace alors à la mairie de Croix. Trois ans plus tard, le 14 octobre 1928, il entre au Conseil général du Morbihan, où il remplace d'ailleurs l'ancien maire de Groix.

Il s'était auparavant présenté pour la première fois aux élections de 1928 dans la 2e circonscription de Lorient; en troisième position au premier tour avec 2.852 voix sur 14.100 votants, derrière Charrier 5.812 voix et Guillerme 3.703 voix, il est au second tour le seul candidat à s'opposer à Charrier qui est élu avec 7.368 voix sur 14.422 votants, alors qu'il en rassemble 6.820. Il n'a pas davantage de succès en 1932, bien qu'il soit arrivé en tête au premier tour avec 6.648 voix sur 14.883 votants, devant Charrier 5.852 voix et Crenn 2.049 ; de nouveau seul contre Charrier au scrutin de ballottage, il est battu de peu par celui-ci qui obtient 7.712 voix sur 15.056 votants, contre 7.186 à lui-même. Charrier étant mort le 14 février 1934, Tristan triomphe aisément à l'élection partielle du 22 avril suivant, par 7.425 suffrages sur 14.454 votants dès le premier tour, contre 3.966 à Le Garff et 2.936 à Crenn. Au renouvellement général de 1936, il est réélu mais au second tour seulement : en tête dès le premier avec 5.621 voix sur 14.802 votants contre 4.315 au socialiste S.F.I.O. Le Visage, il doit d'être mis en ballottage à un autre républicain de gauche Le Floch, qui lui prend 4.201 voix. Au second tour il est seul contre le candidat S.F.I.O. qu'il distance de plus de 1.000 voix : 7.706 pour lui et 6.634 pour Le Visage sur 14.749 votants.

Partisan de l'ordre intérieur, adversaire du Front populaire dont il n'attend que désordres et ruines, il espère pouvoir œuvrer au redressement national. Ni étatisme, ni trust, demande-t-il ; l'équilibre économique, les nations de paix en face des nations de proie, la réforme électorale, le vote des femmes, le recours au référendum, un salaire minimum assuré à tous les travailleurs, la diminution du chômage, la refonte des assurances sociales, la revalorisation des familles nombreuses, telles sont ses revendications.

Membre du groupe des indépendants de gauche, Tristan siège à la commission de la marine marchande et à celle de la marine militaire : ce sont en effet des questions maritimes qui l'occupent exclusivement pendant ses deux mandats.

Auteur d'une proposition de loi d'intérêt local, il est le rapporteur de diverses mesures relatives aux pêches et au crédit maritime, que la Chambre n'aura pas d'ailleurs le temps de faire aboutir. Ses interventions s'appliquent essentiellement aux problèmes posés par la pêche maritime et la crise qu'elle subit, les conserveries de poisson, les rapports des mareyeurs et des pouvoirs publics, etc..

Bien qu'il ait refusé d'accorder sa confiance au cabinet Blum le 6 juin 1936, il vote cependant la loi du 20 juin 1936 créant les congés payés, mais refuse d'accepter la semaine de 40 heures et les conventions collectives.

Le 10 juillet 1940 au Congrès de Vichy, il accorde au maréchal Pétain les pouvoirs constituants.



TRISTAN (Firmin, Célestin, Marie)
Né le 25 mars 1886 à Groix (Morbihan)
Décédé le 10 mars 1965 à Kercabic en Sainte-Hélène (Morbihan)

Député du Morbihan de 1934 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome VIII, p. 3123)

Le 10 juillet 1940, Firmin Tristan vote la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain. Il demeure maire de Groix, fonction qu’il occupe depuis 1925, et siège au Conseil général sous l’Occupation. Firmin Tristan participe à la seconde guerre mondiale. Sa conduite lui vaut d’être décoré de la Croix de guerre 1939-1945.
Maire de Groix jusqu’en 1945, il ne sollicite plus, à partir de cette date, le suffrage de ses électeurs et se consacre à sa passion maritime. Toujours impliqué dans la vie locale, il préconise, en 1955, puis en 1957, la reconversion de la flotte de Groix, notamment par une reprise de la pêche à la sardine, qui était autrefois en honneur dans l’île. Il envisage également la création d’une société mixte pour éviter la totale décadence de Groix. Toujours à l’affût d’une idée, d’une innovation, il se rendra au Brésil dans l’espoir d’établir une collaboration dans le domaine de la pêche avec ce pays.
Il cesse toute activité en 1964 et se retire dans sa propriété de Kercabic-en-Sainte-Hélène, où il décède un an plus tard, à l’âge de 78 ans.
Le principal quai de Port-Tudy, l’un des villages de l’île, porte son nom aujourd’hui.