César, Joseph Trouin
1866 - 1919
Né le 13 novembre 1866 à Oran (Algérie), mort le 31 juillet 1919 à Paris (8e).
Député d'Oran de 1902 à 1919.
Né en Algérie, César Trouin, après avoir été instituteur, abandonne l'enseignement pour se consacrer à sa propriété viticole et au négoce des vins.
Conseiller général, il se présente pour la première fois à la députation en 1902 dans la 1re circonscription d'Oran. Elu de justesse (au deuxième tour, par 5.790 voix contre 5.485 à Gieure, sur 11.458 votants et 15.317 inscrits) au siège de Firmin Faure qui se présente dans la Seine à Saint-Denis, il acquiert rapidement la confiance de ses électeurs qui lui confirment à une large majorité son mandat, successivement aux élections législatives de 1906 (au premier tour, par 9.548 voix sur 11.349 votants et 17.378 inscrits), 1910 (au premier tour, par 8.048 voix sur 13.582 votants et 19.312 inscrits) et 1914 (au premier tour, par 7.271 voix sur 14.259 votants et 21.233 inscrits).
Radical-socialiste, républicain convaincu, César Trouin fait partie à la Chambre des députés, de la commission des affaires extérieures et des colonies, de la commission de la marine marchande et de la marine de guerre.
Sans cesse il affirme sa foi dans la République mais avec un anticléricalisme nuancé, et soutient la politique des blocs.
A la Chambre il vote bien évidemment la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat puis apporte son appui aux réformes de l'enseignement public et aux réformes fiscales.
Il est le défenseur des colons algériens et intervient pour protéger les intérêts du commerce et de la viticulture et notamment pour préserver le régime commercial et maritime de l'Algérie.
Parmi ses autres interpellations, les plus marquantes ont trait à la contribution de l'Algérie aux dépenses militaires, au développement des chemins de fer algériens, aux tarifs douaniers, aux inscrits maritimes, à la réforme des conseils de guerre, enfin à la politique marocaine du gouvernement contre laquelle il proteste.
A la fin de son quatrième mandat, César Trouin, apprécié pour sa cordialité, sa bonhommie, son ardeur méridionale doublée de truculence, meurt le 31 juillet 1919 à Paris (8e).