Jules Uhry

1877 - 1936

Informations générales
  • Né le 12 novembre 1877 à Constantine (Algérie)
  • Décédé le 13 février 1936 à Neuilly-sur-seine (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Oise
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Oise
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Oise
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 22 janvier 1933 au 13 février 1936
Département
Oise
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 12 novembre 1877 à Constantine (Algérie), mort le 13 février 1936 à Neuilly-sur-Seine (Seine).

Député de l'Oise de 1919 à 1932 et de 1933 à 1936.

Dès sa jeunesse, Jules Uhry s'intéresse à la politique : pendant ses études de droit, au moment de l'affaire Dreyfus, il est secrétaire du groupe des étudiants socialistes collectivistes. Sa thèse de doctorat sur Les grèves en France et leur solution est préfacée par Aristide Briand. Avocat à la Cour d'appel de Paris, il est également rédacteur judiciaire de l'Humanité de 1907 à 1919.

Ses premières tentatives aux élections législatives dans les départements de la Meurthe-et-Moselle et du Puy de dôme sont des échecs ; mais il se fixe bientôt dans l'Oise dont il devient conseiller général puis maire de Creil.

Candidat aux élections de 1919 en tête de la liste du parti socialiste (S.F.I.O.) il est élu par 14.452 voix sur 80.241 votants.

A la Chambre des députés, il s'inscrit au groupe socialiste et devient secrétaire de la commission de la législation civile et criminelle, et vice-président de la commission d'Alsace-Lorraine.

A maintes reprises, il s'intéresse au problème de l'amnistie et de la grâce amnistiante, spécialement en ce qui concerne André Marty.

Il se spécialise également dans le problème de l'application à l'Alsace et à la Lorraine des lois essentielles de la République. L'administration communale et l'enseignement sont enfin des thèmes fréquemment évoqués.

Il se représente, aux élections de 1924, dans la même circonscription sur la liste du cartel des gauches et est réélu par 41.004 voix sur 94.811 votants, sa liste obtenant quatre des six sièges de la circonscription.

Secrétaire de la commission des régions libérées, vice-président de la commission de la législation civile et criminelle, il ajoute aux questions auxquelles il s'intéressait sous la précédente législature celle du logement : coût des loyers, rap ports bailleurs-locataires de locaux d'habitation. De plus, à la fin de la législature il intervient à maintes reprises lors des débats concernant les poursuites contre les députés communistes et dépose une proposition de résolution tendant à ajourner l'arrestation de M. Cachin jusqu'à la clôture de la session, puis des propositions de loi relatives à l'amnistie et à la mise en liberté des élus emprisonnés.

Aux élections de 1928, il est présenté comme candidat du parti socialiste (S.F.I.O.) dans la 2e circonscription de Senlis et est élu au second tour par 6.785 voix sur 13.067 votants contre 5.289 voix à de Billy.

Membre de la commission de l'administration générale, départementale et communale et de la commission de la législation civile et criminelle, il poursuit son action en faveur de l'amnistie pour délits politiques et de presse, des habitations à bon marché et de la lutte contre les hausses illicites de prix et la spéculation.

Aux élections de 1932, après une campagne violente, il est battu au second tour de quelques voix par Georges Chauvel, obtenant 6.200 voix sur 13.549 votants contre 6.228 à son adversaire. Mais cette élection est annulée le 17 novembre 1932 et le 22 janvier 1933, au second tour, Jules Uhry retrouve son siège, obtenant 5.997 voix sur 12.949 votants contre 5.627 à Georges Chauvel.

Mais la maladie le contraint rapidement à réduire son activité, puis à rester éloigné de la Chambre des députés. Il décède le 13 février 1936.